Un employé modèle : Le livre de Paul Cleave

#128262; Vu que je n'ai plus la possibilité de lire mes livres papiers, je les écoute via Audible, histoire de vider ma bibliothèque ou non (si l'histoire ne m'a pas marqué ou transcendé, je ne la garde plus, pas que ce soit mauvais, attention #9888;#65039;) Dès le début, j’ai vraiment accroché à l’histoire ! J’étais complètement à la place de Joe, ce "gentil employé modèle" au profil bien plus complexe qu’il n’y paraît. J’ai trouvé les premières scènes super et très bien amenées, on entre vite dans son univers, à la fois sombre et fascinant. Comme vous le savez sûrement, je n'ai pas un rythme de lecture incroyable en ce moment, donc je cherche des histoires captivantes et simples à comprendre. Ce livre correspond à ce dont j'avais besoin (j'ai pu lire des avis qui disaient que justement, pour eux, c'était alambiqué et original, bon, comme quoi on pense tous différemment #128521;) Mention spéciale pour le narrateur François Bergeron qui a su interpréter Joe à la perfection. Sa simplicité à imiter certaines choses aide beaucoup à passer un excellent moment. Beaucoup de talent, merci beaucoup. #128591; Bon... Au fil des pages, j’ai senti que le rythme s’essoufflait un peu. De nouveaux personnages n'ont pas suffi à me garder intrigué. Parfois, j’avais du mal à voir où tout cela menait. Quant à la fin, je l’ai trouvée un peu trop simple. Je l’ai vue venir (assez tard), donc elle ne m’a pas surprise. Malgré ça, j’ai beaucoup aimé la psychologie des personnages et la manière dont Paul Cleave installe le malaise, petit à petit. Une lecture dérangeante, et haletante. Un effet de Stephen king dans Mercedes je trouve #128523; Et toi ? Il est dans ta wishlist, tu l'as déjà lu peut-être ? Dis-moi tout #128064; N’oubliez pas que ce n’est que mon avis, et je vous invite à vous faire le vôtre. Restez curieux(ses) #127800;

En inversant les rôles du chasseur et de la proie, Paul Cleave offre une plongée vertigineuse dans l’esprit d’un tueur. Loin du simple récit de crime, le roman interroge la frontière fragile entre normalité et folie. Un texte dérangeant, d’une efficacité narrative redoutable.

Dans la peau d’un tueur en série. J’ai adoré l’angle de ce livre et j’ai adoré Joe. On s’attend à une certaine prévisibilité du scénario, mais il y a quelques rebondissements intéressants. La fin reste un peu démesurée. Quoi qu’il en soit, un très bon thriller, facile à lire et qui nous arrache des sourires à des moments inattendus !

Ce qui frappe dans Un employé modèle, c’est l’originalité du point de vue. Paul Cleave nous place directement dans la tête du tueur, et joue avec un humour noir grinçant qui surprend dans un polar aussi sombre. Ce mélange de cynisme, de malaise et de sarcasme donne au récit une saveur particulière, parfois jubilatoire. Joe Middleton est cet « employé modèle », homme de ménage du commissariat de Christchurch. Les inspecteurs le surnomment « Joe-le-lent », persuadés d’avoir affaire à un simple d’esprit. Sally, sa collègue compatissante, le prend sous son aile, lui prépare des sandwiches comme elle le fait pour un sans-abri, et voit en lui une manière de soulager sa propre culpabilité, liée à la mort de son frère. Mais sous ce masque de naïveté se cache un serial killer organisé, qui observe et manipule en toute discrétion. Le roman est construit autour d’une double enquête : celle de la police, qui cherche à coincer un meurtrier que Joe connaît bien puisqu’il s’agit de lui… mais aussi l’enquête que Joe mène de son côté, intrigué par une série de crimes qu’il n’a pas commis. Cet entrelacement donne au récit une tension constante, et met en valeur l’ironie noire du narrateur, persuadé d’être bien plus malin que tout le monde. les introspections de Joe deviennent parfois répétitives, certains personnages (en particulier Sally…) paraissent sous-exploités et finissent par agacer, et dans l’ensemble, le tueur reste assez classique dans ses obsessions. On aurait aimé que les personnages secondaires soient plus fouillés pour donner encore plus d’épaisseur au récit. Mais, l’originalité réside dans ce ton unique, oscillant entre noirceur et humour cruel. Avec Un employé modèle, Cleave signe un polar qui sort des sentiers battus : dérangeant, ironique et diaboliquement efficace.