Ailleurs, chez moi : Le livre de Douglas Kennedy, Christophe Brault

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Lizzie

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Après Les hommes ont peur de la lumière et Et c'est ainsi que nous vivrons, Douglas Kennedy continue son exploration d'une Amérique plus désunie que jamais avec une œuvre palpitante, pleine de souffle et de panache, pour raconter la richesse et les contradictions de son pays.

Lors d'un salon littéraire en France, alors qu'il déjeune avec quelques écrivains locaux, Douglas Kennedy est apostrophé par l'une des convives qui lui lance qu'elle le trouve " plutôt raffiné pour un Américain ".
Piqué au vif par ce qui n'était en somme qu'une flatterie maladroite, Douglas s'interroge : être américain, c'est quoi ?

Le début d'une quête sincère à la poursuite du grand mystère de l'âme américaine. Du New York d'après-guerre à une petite ville texane trumpiste, de souvenirs d'enfance en réflexions politiques, d'anecdotes hilarantes en citations littéraires, de notes de jazz en films inoubliables, un voyage étourdissant, passionnant, édifiant, drôle, émouvant, avec un guide de luxe : Douglas Kennedy himself...

De (auteur) : Douglas Kennedy
Lu par : Christophe Brault
Traduit par : Chloé Royer

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Expérience de lecture

Avis Babelio

niewia24

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 7 mois

Ce livre est pour ceux qui ne ratent jamais un roman de Douglas Kennedy. L'occasion d'en apprendre un peu plus sur l'auteur, son enfance, ses connexions, sa manière de travailler.... Mais c'est aussi une plongée dans le New York mal famé d'antan et l'Amérique d'aujourd'hui. Vous verrez comment son harcèlement scolaire l'a condamné à une terrible mise en retenue mais aussi comment Jackson Pollock l’a rejeté parce qu’il n'était qu'un gosse, et autres instants magiques et insoupçonnés. Avec son regard d'adulte, il décrit sa fascination étrange pour son père dont il apprendra plus tard qu'il était un agent double. Si la lecture nous plonge dans la vie foisonnante de cet amoureux de la littérature, le livre est habité par un mépris dérangeant pour sa mère qu’il traite de “cinglée”. Ailleurs, chez moi, est certes, une clé de plus pour apprendre à décrypter ce grand écrivain partagé entre l'Amérique et la France, mais il apparaît parfois comme un règlement de comptes décevant...

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PatriceG

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 7 mois

L'écrivain Il n'y a pas que la parole qui compte, il y a par exemple ces visages humains sans voix qui s'expriment plus souvent qu'on ne le pense et qui valent pour l'artiste tout autant, surtout quand la parole ment. Il y a eu tout récemment une expo sur ces fous du moyen âge exprimés à travers la peinture, chose qui paraît impensable d'écrire. La magie opère ! C'est fascinant de vérité. Qu'il parle ou pas, c'est fascinant un fou ! C'est ce que nous sommes tous un peu, qui nous guette et que bien évidemment on veuille s'en absoudre ; c'est peut-être pour cela que la vue de la mine d un fou nous rend à ce point curieux d'une face qu'on ne saurait voir mais qui semble nous dévisager ! Comme c'est étrange ! Le peintre peut-il tout exprimer ? Pris dans sa complexion par exemple, il est une règle à ne pas transgresser, on ne peint pas le sourire (dents déployées) du portrait humain, par esthétisme notamment, mais vient- il à l’esprit du peintre du moyen-âge d’exprimer la mine du fou sans son sourire sardonique, dents déployées, à l’endroit de l’humain. Il n’y a pas de passerelle entre la peinture et la littérature, il n’y a que voisinage.. Il y a aussi ces écrivains qui ont un besoin viscéral d'écrire. Tolstoi avait dit en substance, c'est un de ses fils qui reprend ça, que les tribuns sont de piètres écrivains et et les écrivains sont de piètres orateurs. Babelio appelle cette catégorie des graphomanes. J'ai dit que l'écrivain est pour moi quelqu'un qui écrit, qui écrit ; sous-entendu qu'un écrivain ne peut être qualifié d'écrivain s'il pond un livre tous les dix ans ou commet quelques chiures d'écriture une fois par semaine, comme un joueur de boules de pétanque du dimanche.. S'il est un écrivain, prototype ou archétype de l'écrivain qui écrit, qui écrit (avec talent bien sûr) , c'est assurément notre ami Douglas Kennedy. Il est d'ailleurs bon aussi à l'oral, mais moins. On a l'impression en l'écoutant parler qu'il dit autre chose que ce qu'il écrit et qui ne saurait à la fois rivaliser avec sa qualité d'écriture et relever du même tonneau. Quand il a terminé un roman, non très loin de ce qu'il vit dans sa vie d'homme, il en attaque un autre, généralement assez dense, pas des 150 pages qui en font 60 une fois expurgés des blancs comme rétrécis au lavage. En rapport ou pas avec le précédent. Ici on dirait que c'est le précédent qui lui a donné l'idée d'écrire ce suivant, sorte de suite. Pour éclairer le lecteur, si le précédent n'a pas plu, ne pas se lancer dans celui-ci, ce sera pire. J'aime cela ! PG 4 12 2024.

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PatriceG

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 7 mois

L'écrivain Il n'y a pas que la parole qui compte, il y a par exemple ces visages humains sans voix qui s'expriment plus souvent qu'on ne le pense et qui valent pour l'artiste tout autant, surtout quand la parole ment. Il y a eu tout récemment une expo sur ces fous du moyen âge exprimés à travers la peinture, chose qui paraît impensable d'écrire. La magie opère ! C'est fascinant de vérité. Qu'il parle ou pas, c'est fascinant un fou ! C'est ce que nous sommes tous un peu, qui nous guette et que bien évidemment on veuille s'en absoudre ; c'est peut-être pour cela que la vue de la mine d un fou nous rend à ce point curieux d'une face qu'on ne saurait voir mais qui semble nous dévisager ! Comme c'est étrange ! Le peintre peut-il tout exprimer ? Pris dans sa complexion par exemple, il est une règle à ne pas transgresser, on ne peint pas le sourire (dents déployées) du portrait humain, par esthétisme notamment, mais vient- il à l’esprit du peintre du moyen-âge d’exprimer la mine du fou sans son sourire sardonique, dents déployées, à l’endroit de l’humain. Il n’y a pas de passerelle entre la peinture et la littérature, il n’y a que voisinage.. Il y a aussi ces écrivains qui ont un besoin viscéral d'écrire. Tolstoi avait dit en substance, c'est un de ses fils qui reprend ça, que les tribuns sont de piètres écrivains et et les écrivains sont de piètres orateurs. Babelio appelle cette catégorie des graphomanes. J'ai dit que l'écrivain est pour moi quelqu'un qui écrit, qui écrit ; sous-entendu qu'un écrivain ne peut être qualifié d'écrivain s'il pond un livre tous les dix ans ou commet quelques chiures d'écriture une fois par semaine, comme un joueur de boules de pétanque du dimanche.. S'il est un écrivain, prototype ou archétype de l'écrivain qui écrit, qui écrit (avec talent bien sûr) , c'est assurément notre ami Douglas Kennedy. Il est d'ailleurs bon aussi à l'oral, mais moins. On a l'impression en l'écoutant parler qu'il dit autre chose que ce qu'il écrit et qui ne saurait à la fois rivaliser avec sa qualité d'écriture et relever du même tonneau. Quand il a terminé un roman, non très loin de ce qu'il vit dans sa vie d'homme, il en attaque un autre, généralement assez dense, pas des 150 pages qui en font 60 une fois expurgés des blancs comme rétrécis au lavage. En rapport ou pas avec le précédent. Ici on dirait que c'est le précédent qui lui a donné l'idée d'écrire ce suivant, sorte de suite. Pour éclairer le lecteur, si le précédent n'a pas plu, ne pas se lancer dans celui-ci, ce sera pire. J'aime cela ! PG 4 12 2024.

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Swannblue

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 7 mois

Lire un Douglas Kennedy, c’est comme partir en voyage. Il y a les vacances de rêve. Inoubliables. Comme avec « Rien ne va plus ». Uniques. Mais le voyage se transforme parfois en de véritables cauchemars. « Cul-de-sac » en Australie par exemple. Irrespirable. Le chef-d’œuvre noir par excellence. Et puis il y a les carnets de route. Très Kennedy. Follement Douglas. « Ailleurs chez moi » appartient à cette dernière catégorie. Une ballade au cœur de l’Amérique en pleine campagne électorale. Un pays clairement fracturé. Irréconciliable car coupé en deux. Douglas Kennedy explique très bien la division. La démontre. À travers des rencontres aux quatre coins du pays. L’auteur s’entretient avec une sacrée variété de populations. Tout le monde est représenté. Démocrates, républicains, diplômés, sans étude, habitants des grandes villes, banlieusards, campagnards… Et le résultat se révèle troublant. Publié en septembre 2024, l’ouvrage laisse déjà apparaître que Donald Trump a toutes les chances de s’imposer. Les deux seules raisons qui expliquent ce retour à la Maison Blanche, font froid dans le dos : l’Amérique demeure un pays misogyne et raciste. Dans ces conditions, comment une femme avec des origines jamaïcaine et indienne peut-elle espérer diriger la plus grande démocratie de la planète ? Au passage, j’espère que dans quatre ans, le mot démocratie aura encore un sens aux États-Unis. Croisons les doigts.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9791036640155
  • Collection ou Série
  • Format
    Format CD audio standard
  • Dimensions
    170 x 141 mm

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22,90 € Format CD audio standard