Châtiment : Le livre de Céline Denjean

J’ai entamé ce thriller sans même lire le résumé ! Auteure chouchou oblige, je savais que j’allais aimer. Mais sérieusement… comment fait-elle pour me scotcher un peu plus à chaque fois ?! #x1f631 Deux enquêtes qui se mènent en parallèle et qu’on devine liées. Le roman est découpé en trois parties, chacune introduite par un retour dans le passé par des scènes qui contribuent à faire monter la pression, la colère et le dégoût. Et ce dénouement ! En plusieurs temps, avec des plot twists dans les plot twists #x1f635 J’ai cru avoir trouvé, les flics aussi d’ailleurs… mais une chose est sûre, c’est Madame Céline Denjean qui mène la danse ! Ce thriller noir n’est pas pour tout le monde. Les sujets abordés sont durs, sensibles et tristement réels. #x26a0 TW : v*ol, p*dophilie Encore un énorme coup de cœur Ce mois d’octobre est clairement placé sous le signe des pépites !

Que dire sinon que mon addiction pour cette autrice est toujours là et le plaisir de la lire toujours aussi prenant. L’autrice a imaginé, encore une fois, non pas une mais des énigmes aux multiples facettes. Deux enquêtes menées parallèlement par un détective privé et la gendarmerie vont se rejoindre et terminer sur des révélations inattendues. Parce que, il faut bien le dire, Céline Denjean adore « faire tourner en bourrique » ses lecteurs et lectrices en révélant des indices à double interprétation. Et nous, addicts de sa plume nous en redemandons à chaque fois #128514; La très sympathique équipe de Louise et Violaine doivent reprendre l’enquête sur le meurtre d’une femme attribué à tort à un tueur en série décédé. Philippe Georges, détective privé, est sollicité par le neveu d’une sympathique personne âgée disparu qui souhaite la retrouver. Les deux pôles de recherches vont s’intéresser au mari de la victime par deux chemins différents et complémentaires : une association d’entraide à des victimes de la vie, une institution catholique privée très traditionnaliste. Nous sommes embarqués dans une histoire qui va nous mener dans les méandres de la puissance du vécu dans l’enfance sur la construction des adultes que nous devenons. On y parle d’emprise, de soumission, de dogmes religieux, de la puissance du silence et de l’aveuglement.

Péché mortel Depuis que j’ai découvert Céline Denjean (je ne remercierai jamais assez mon ami Jérôme !) je me réserve un petit plaisir annuel : lire son dernier polar (en fait, il s’agit de l'avant-dernier, mais paru en poche en 2025). Je sais que je vais passer un très bon moment de lecture même si les sujets évoqués sont toujours très difficiles. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Le Thanatopracteur un « sérial killer » est mort d’une crise cardiaque avant que la police ne puisse l’arrêter. Avec 22 meurtres à son compteur il concurrence sans complexe (et tristement) ses pires « confrères » américains… 22 femmes. Sauf que, coup de théâtre dont se seraient bien passés la police et le juge d’instruction, la dernière victime, Marie-France Bellegarde, ne peut lui être attribuée, puisqu’il est mort avant elle. Pourtant, tout désignait le Thanatopracteur, son mode opératoire ayant été respecté à la lettre, avec des détails cachés à la presse reproduits à la perfection. Le major Louise Caumont et son équipe sont chargés de reprendre l’affaire Bellegarde, deux mois après les faits. Pas une partie de plaisir car il faut annoncer à la famille que le meurtrier n’est pas celui qu’on croyait et tout remettre à plat, repartir de zéro ou presque. Marie-France Bellegarde, une quadragénaire mère de six enfants, mariée à son amour d’enfance, son cousin Kléber, était partie se promener à vélo un samedi matin… Et n’était jamais rentrée chez elle. Son mari s’était inquiété, l’avait appelée plusieurs fois, en vain… Il avait même cherché à la retrouver, sillonnant les routes détrempées des environs de Tarbes. Jusqu’à ce que son corps soit découvert quelques heures plus tard au pied d’une croix dans une mise en scène macabre. Que dire à ce veuf éploré et aux six enfants qui, pourtant, semblent trouver dans leur foi une certaine consolation ? Dans le même temps, à Tarbes, un détective privé est chargé de retrouver Roseline Blanc, une sexagénaire dynamique impliquée dans l’aide aux plus démunis, disparue depuis six mois. Deux enquêtes parallèles dont on devine qu’elles vont se rejoindre… Comment ? C’est la grande force de Céline Denjean, semer des indices, égarer le lecteur sur de fausses pistes, pour dans un final très bien amené qui bousculera toutes les certitudes… Autre tour de force de l’auteure, le contexte dans lequel elle inscrit ses polars et les sujets de société qui y sont évoqués. Ici, ce sont les catholiques traditionalistes qui sont en première ligne, et plus particulièrement, les dérives de cette foi extrême, ce qui se cache derrière les portes des écoles catholiques hors contrat, la toute-puissance des adultes sur les enfants, les dégâts irréversibles causés par les abus sur cette enfance sans défense. Vous l’aurez compris, bien que par moment cette lecture était vraiment éprouvante, j’ai beaucoup aimé ce polar sombre, angoissant et poignant.

Très bon thriller avec énormément de rebondissements, je ne m’attendais pas à cette fin. Céline Denjean fait maintenant partie de mes autrices préférées avec Karine Giebel. j’ai déjà lu plusieurs ses romans et il ne va plus m’en rester beaucoup….après je n’aurai plus qu’à surveiller ses nouvelles sorties !