À couper le souffle : Le livre de Alexis Laipsker

Ce roman ? Une claque. Laipsker joue avec les nerfs comme un illusionniste sadique. Les chapitres sont courts, incisifs, comme des battements de coeur qui s'accélèrent à chaque page. Là où il frappe fort, c'est dans l'intime. Quand l'enquête devient personnelle, que le flic se retrouve au bord du gouffre… on ne lit plus, on vit l'urgence avec lui. L'angoisse suinte entre les lignes. Une mécanique implacable, une ambiance noire à souhait, et ce compte à rebours qui te happe. Impossible de décrocher. Et quand tu poses le livre, ton souffle, tu dois aller le chercher. #128269; À celles et ceux qui aiment les thrillers où chaque minute compte : foncez.

Le commissaire Venturi enquête sur une affaire de disparition inquiétante. Des jeunes sont enlevés et séquestrés durant 17H avant qu'ils ne succombent. L'enquête prend un autre tournant quand la fille de Venturi est à son tour enlevée et séquestrée. Une course contre la montre débute. Il n'a que 17h pour la sauver. Mis de côté pour cette affaire, il est bien décidé à trouver l'auteur de ces crimes, aidé d'Olivia Montalvert, psychocriminologue.  A couper le souffle c'est exactement ce que vous allez ressentir en lisant ce thriller. Premier roman que je lis de cet auteur et autant vous dire que j'ai été tout de suite happée autant par l'histoire que par l'écriture d'Alexis Laipsker.Les chapitres sont relativement courts et alternent entre les personnages ce qui fait que la tension monte au fil des pages jusqu'à être extrêmement palpitante durant les dernières pages et le dénouement. Je me suis prise au jeu de l'enquête en me demandant quel était le lien entre les personnes enlevées et à savoir si elles pourraient survivre.  Le duo Venturi/Montalvert est très agréable, chacun avec son caractère et se complètent parfaitement pour résoudre l'enquête. Bien qu'étant le quatrième tome d'une série je n'ai eu aucun mal à lire ce livre et je compte bien lire les précédents. Un véritable page-turner à lire !

Voici un quatrième opus qui porte très bien son titre! Si le précédent roman m'avait un peu moins happée, j'ai adoré celui-ci ! Moins gore, moins de descriptions ou détails sanglants mais il n'en est pas moins efficace! Si je suis une fan de ses descriptions violentes et horribles qu'il maîtrise à la perfection, je dois avouer que ce changement ne m'a pas déplu. Alexis Laipsker joue ici sur une des peurs les plus courantes: la peur d'être enfermé vivant, sentir le manque d'air à chaque minute qui passe, ressentir la panique et la folie arriver, et pire, savoir que vous n'en sortirez pas vivant. En plus du point de vue de plusieurs personnages, nous vivons aussi les heures qui défilent du côté d'Emma. "Emma Venturi n'a plus que dix-sept heures à vivre"... Le compte à rebours est lancé! Si vous avez déjà lu un de ses romans, vous savez déjà que Laipsker a une plume cinématographique et directe, cela ne change pas avec ce roman. Il installe ici une atmosphère oppressante et une course contre la montre addictive. Le rythme est effréné, au fur et à mesure la tension monte et ne redescend pas, on sent un Venturi à cran, et nous aussi par la même occasion ! Avez-vous déjà eu l'impression de lire un roman en apnée? C'est ce que j'ai ressenti tout le long, et ce jusqu'au dénouement! Est ce que Venturi retrouvera sa fille? Si oui, sera t'il trop tard? Je vous laisse le découvrir par vous-même. Et si vous n'avez jamais lu un de ses romans, je vous conseille de les lire dans l'ordre, ne serait-ce que pour découvrir le duo Venturi / Montalvert.

«#8201;Sa conscience est altérée. Elle divague. Elle a perdu la force d’être rationnelle. Mieux vaut la folie que cet endroit. Elle marmonne un charabia incompréhensible, y compris d’elle-même. Une litanie continue, mais vide de sens. Les mots sortent de sa bouche comme l’eau d’une gouttière.#8201;» Dans cet opus, nous retrouvons notre célèbre duo Venturi/Menthe à l’eau, mais avec des dialogues plus nuancés et une interaction moins présente, ce qui est un peu dommage. L’écriture est particulièrement séduisante, et cela se comprend aisément. Alexis, avec sa méthodologie et son esprit analytique, manie les éléments du thriller avec brio, ce qui aboutit à une production irréprochable. Comparé aux précédents romans, il montre moins d’hémoglobine, mais une plus grande tension et une action renforcée, ce qui est logique, vu que le temps presse pour secourir les victimes. Par ailleurs, cette lecture se fait quasiment d’une traite, presque en apnée. Je confesse avoir deviné l’identité du coupable très rapidement, néanmoins, étant fan de thrillers, cela peut se concevoir. La fin nous fait comprendre qu’il reste encore un tas de surprises à découvrir dans le prochain roman, comme une boîte de chocolats sans étiquette, pas fou notre Alexis hein !