Dune - Tome 3 Les Enfants de Dune : Le livre de Frank Herbert

Après la disparition de Paul Atréides (Muad’Dib) dans le désert, son empire est dirigé par sa sœur, Alia, en tant que régente, au nom des jumeaux de Paul et Chani, Leto II et Ghanima. Alia est de plus en plus corrompue par sa propre prescience et par l’influence de l’esprit du Baron Vladimir Harkonnen, qui hante son esprit. L’empire est au bord de l’instabilité, et de nombreuses factions (Fremen, Corrino, Bene Gesserit) cherchent à profiter de la situation. Un tome très philosophique un peu moins que le précédent mais encore trop à mon goût. Par contre je tiens à préciser que contrairement à de nombreux lecteurs, Alia m'a fait beaucoup de peine. Elle a grandi seule, sans sa mère; personne ne la comprend et personne ne cherche à l'aider. Jessica m'a semblé detestable. Elle deteste sa fille Alia et n'en a que pour son fils Paul et son Duc. Elle n'aime pas sa propre fille, sa chair et son sang et n'a pas une once de compassion pour elle.

J’ai beaucoup aimé les tomes 1 et 2 de Dune, je me suis donc lancée dans ce tome 3 avec envie mais aussi avec un peu d’appréhension puisque depuis mon tout 1er rendez-vous manqué avec la saga (j’ai lu le tome il y a quelques années et suis passée complètement à côté) je reste méfiante. Nous y suivons les enfants de Paul Atreides, Leto II et Ghanima, des jumeaux pré-nés qui ont en eux les consciences de toute leur lignée (c’est vertigineux quand on y pense) qui se retrouvent en butte aux ambitions de leur tante, elle-même aux prises avec l’Abomination qui est en elle et au plan de Bene Gesserit mené par l’intermédiaire de Dame Jessica, leur grand-mère. Ajoutez à cela le fait que l’écosystème d’Arrakis est en train de se modifier et vous avez un cocktail philosophico-écologique des plus complexes. Ceci étant posé, j’ai globalement passé un bon moment de lecture. J’ai eu un peu de mal à entrer dans le récit mais passé la 1er tiers, j’ai trouvé mon rythme de croisière. J’ai apprécié le développement des différents personnages et les relations complexes qu’ils entretiennent les uns avec les autres. Les nombreuses questions philosophiques qui parsèment le récit m’ont également interpellée et j’ai beaucoup aimé me faire des nœuds au cerveau pour suivre les différents complots. Par contre, c’est lent et dénué d’action ce qui peut parfois être un peu ennuyant. Je lirai donc la suite, parce que je veux savoir ce que va devenir Leto II et comment la planète va évoluer.

Sur Arrakis, le désert cède lentement sa place à la verdure tandis que les vers géants disparaissent, et avec eux l'épice primordiale au voyage spatial. Ghanima et Leto, les enfants de Paul Muad'Dib grandissent avec la connaissances des vies antérieures de leurs ancêtres tandis qu'Alia semble quant à elle céder à l'Abomination. Une relecture plus que salutaire. J'avais effectivement abandonné ma lecture de la saga à la fin de cet opus et n'en avait gardé que des souvenirs flous de discussions métaphysiques et incompréhensibles avec une fin nébuleuse. Il se trouve finalement que mes souvenirs étaient faussés. Autant être honnête, il existe effectivement quelques passages, principalement avec Leto, durant lesquels je ressors d'un dialogue en ayant l'impression de n'avoir rien compris. Cependant, la trame principale reste largement compréhensible et c'est un plaisir d'assister à la conclusion de ce qui pourrait s'apparenter à une première trilogie (les tomes suivant se déroulant bien plus tard). Nous retrouvons une planète Arrakis qui mérite de moins en moins son surnom de Dune mais dont l'écosystème changeant met en danger la civilisation sur le long terme. Le rêve de Liet Kynes n'est finalement pas si souriant que cela... C'est sur ce postulat que nous allons assister une fois encore au destin des Atréides mais également de quelques figures connues tel le vieux Stilgar ou bien le ghola Duncan Idaho. J'ai vraiment apprécié retrouver tous ces personnages pour un dernier tour de dune. Bien que j'ai préféré à titre personnel les deux premiers tomes, je dois reconnaître que l'histoire a tout de même réussi à m'intéresser une fois encore, avec ses complots et révélations. J'ai particulièrement apprécié les arcs liés aux restes de la famille impériale d'origine et au vieux prophète, dont la question posée dès le début du livre m'a travaillé jusqu'à ce que la réponse nous soit enfin livrée : est-ce Paul ressuscité du désert comme l'affirment certains croyants ou bien simplement un vieil homme ? Mes seuls points véritables de retenue sur mon appréciation globale seront donc ces quelques discussions qui ont tendance à me perdre et un passage vers la fin du livre pour lequel je n'étais clairement pas prêt et qui m'a paru aller...trop loin.

C'est looooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooong