Hamlet : Le livre de William Shakespeare

Hamlet ... To be or not to be ... to read or not to read ... Assez compliqué à lire en anglais dans le texte (chose qui ne me posais absolument aucun problème il y a quelques années quand je les étudiais à la fac ... c'est dingue comme on perd vite! ... bon ça va faire presque 15 ans mais quand même ...) Sorcellerie, folie, Écosse ...

Pièce de théâtre mythique, pour ma part lue et relue, hamlet aura inspiré et marqué plusieurs générations d’écrivains. Les thèmes développés sont universels : angoisse de la mort, fardeau du devoir, rôle du théâtre, sens de l’honneur, j’en passe… Le génie de l’auteur s’exprime ici à plusieurs niveaux : équilibre tragi-comique, profondeur des thèmes philosophiques, complexité du personnage principal surtout à travers la radioscopie de ses états d’âmes, suspens de l’intrigue d’une simplicité proverbiale mais riche en rebondissements inattendus. Tout est soigné y compris les personnages secondaires qui ne font pas tapisserie comme c’est le cas dans d’autres pièces dans des rôles de faire-valoir. Le méchant est haïssable à souhait mais garde ses nuances (vers inoubliables du monologue : “… paroles sans pensée ne montent pas au ciel”). C’est aussi une œuvre qui regorge d’innovations scéniques, stylistiques et narratives. On pense par exemple à la célèbre mise en abîme du théâtre dans le théâtre. Bref, à lire et relire régulièrement pour fouetter l’âme.

- au delà de la beauté et de l'expression, j'ai été frappé par l'humour de certaines répliques et de certaines démonstrations (le roi dévoré par le ver qui appâte le poisson et est mangé par le mendiant) - Je m'interroge toujours sur les parallèles implicites qui se font entre Hamlet, Laerte et Fortinbras tous trois jeunes hommes animés d'intentions vengeresses - je retiendrais les thèmes de la folie, de la mort, du courage, du pouvoir qui continuent de sonner justes dans cette pièce

C’est en lisant la biographie de Céline par Henri Godard que j’en suis venu au Hamlet de Shakespeare. Le « Maréchaogi » Destouches fut affecté au Consulat de Londres en 1915, après convalescence, et disposait de temps pour la lecture, entre autre. Quel plaisir ! Le texte est sans temps mort. Et pour décupler le plaisir, j’ai visionné, en parallèle à la lecture, la pièce de théâtre disponible sur la chaine Culture Tube (youtube).