Hamnet : Le livre de Maggie O'Farrell
Un jour d'été 1596, dans la campagne anglaise, une petite fille tombe gravement malade. Son frère jumeau, Hamnet, part chercher de l'aide car aucun de leurs parents n'est à la maison...
Agnes, leur mère, n'est pourtant pas loin, en train de cueillir des herbes médicinales dans les champs alentour ; leur père est à Londres pour son travail ; tous deux inconscients de cette maladie, de cette ombre qui plane sur leur famille et menace de tout engloutir.
Porté par une écriture d'une beauté inouïe, ce nouveau roman de Maggie O'Farrell est la bouleversante histoire d'un frère et d'une sœur unis par un lien indéfectible, celle d'un couple atypique marqué par un deuil impossible. C'est aussi l'histoire d'une maladie " pestilentielle " qui se diffuse sur tout le continent. Mais c'est avant tout une magnifique histoire d'amour et le tendre portrait d'un petit garçon oublié par l'Histoire, qui inspira pourtant à son père, William Shakespeare, sa pièce la plus célèbre.
Livre de l'année 2020 Librairies Waterstones
De (auteur) : Maggie O'Farrell
Traduit par : Sarah Tardy
Les libraires et les médias en parlent
Avis Babelio
glasery
• Il y a 2 semaines
Hamnet est un roman inspiré de la vie de Shakespeare, mais où la part de fiction est aussi importante que la réalité historique. Shakespeare avait trois enfants — deux filles et un fils, Hamnet, mort à onze ans — et c’est autour de cette perte que le livre s’articule. O’Farrell imagine que l’enfant meurt de la peste, même si les circonstances réelles sont inconnues. Elle déroule ensuite l’histoire en alternant entre la vie familiale à Stratford et le départ de Shakespeare pour Londres, où il devient dramaturge. Mais le cœur du roman, ce n’est pas tant Shakespeare lui-même que le deuil d’Agnès, sa femme. O’Farrell la décrit comme une femme libre, un peu sauvage, presque mystique — une fille de la nature dotée d’un lien intuitif avec le vivant. C’est à travers elle qu’on ressent toute la douleur, la lente transformation du chagrin, et la distance croissante avec un mari absorbé par son art. L’écriture est belle, précise, longue, immersive, poétique C’est un roman dense, plein d’émotion s et prenant..
Cricri08
• Il y a 2 semaines
Hamnet est un roman que j'ai lu comme on déguste une pâtisserie : avec lenteur, avec douceur mais en en savourant chaque morceau. Maggie O'Farrell y raconte la mort d'un jeune garçon, Hamnet, et le chagrin de sa mère, Agnes, dans l'Angleterre du XVI#7497; siècle. En arrière-plan, on devine le père, jamais nommé, mais dont le destin et l'oeuvre résonnent jusque dans le titre du livre : Shakespeare (Hamlet et Hamnet étaient deux variantes orthographiques du même prénom). Ce que j'ai trouvé remarquable, c'est la finesse du regard que l'autrice porte sur cette époque. Elle ne se contente pas de planter un décor historique, elle le fait vivre. Les détails du quotidien sont d'une précision incroyable : les odeurs d'herbes séchées, la texture des tissus, le travail du bois, la façon dont on soigne, cuisine, aime ou survit. Tout semble juste, tangible, sans jamais alourdir le récit. Agnes, la mère, est un personnage inoubliable. Femme libre, un peu en marge, connectée à la nature et à ses pressentiments, elle donne au roman sa force et sa singularité. Par elle, Maggie O'Farrell tisse un lien subtil entre le visible et l'invisible, entre la réalité du deuil et ce qui la dépasse. Il y a aussi une petite part de surnaturel, discrète mais essentielle, qui éclaire le roman sans jamais le tirer vers la fantaisie. [la scène de l'échange de place des jumeaux est poignante) J'ai refermé Hamnet avec ce mélange rare de tristesse et de gratitude. Tristesse pour l'histoire qu'il raconte, gratitude pour la beauté avec laquelle c'est fait. C'est un roman dense, précis, vibrant, qui parvient à rendre la douleur humaine universelle et presque apaisée. Une lecture qui émeut sans insister, et qui laisse une empreinte durable, un peu comme une musique qu'on continue d'entendre longtemps après la dernière note. Un coup de coeur!
CaroleGab
• Il y a 1 mois
J'aurais eu tendance à penser qu'il n'y avait pas de mots adaptés pour peindre un deuil, une perte immense avant ce livre. Il faut quand même s'assurer d'avoir une bouteille d'eau bien remplie pour entamer cette lecture pour s'assurer d'avoir assez de larmes à faire couler. Les temporalités sont si bien agencées, le ton est si bien donné qu'on ne peut être que submergé par cette tornade de sentiments, de joies, de souffrances, d'absences, de tourments, de chagrins inepenchables. Les personnages sont si vivants, si riches qu'il est facile de s'impliquer dans leur vie. Je me suis vraiment plongée dans cette lecture. Cette écriture sans prétention et pourtant si précise est très agréable et fluide. La scène finale lue sur la bande son op. 58, III plaintive song de Lyadov arrivée par hasard m'a complètement bouleversée. Il y a des phrases qui pourraient ressembler à des lieux communs et pourtant sont les mots qui dénouent les angoisses sourdes qu'on accumule à la lecture. Une très belle lecture, vraiment bouleversante qui s'enchaîne naturellement avec la lecture de ladite pièce.
fabibelle
• Il y a 1 mois
Mon livre coup de cœur de l’année pour l’instant ! Je ne reviendrai pas sur l’histoire, mais sur l’écriture de Maggie O’Farrell : les pages sur la perte d’un enfant sont les plus justes, me semble-t-il, et les plus déchirantes, sans pathos excessif, qu’il m’aient été données de lire. L’analyse de la relation entre les personnages principaux et secondaires, la tendresse avec laquelle l’autrice décrit leur évolution, la mise au second plan de la célébrité de Shakespeare qui n’a que finalement très peu d’importance dans le récit : voilà ce qui en fait un très grand roman. Une dernière chose : j’ai adoré les pages qui décrivent le parcours de cette puce qui, dans un terrible périple à travers le parcours d’un navire marchand, va propager ce que l’on appelle alors la pestilence. La narration semble très précise et factuelle, mais elle fait froid dans le dos et nous rappelle, à ce moment du récit, la nature extrêmement fragile et donc précieuse de notre nature humaine.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782714494085
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- Collection ou Série
- Littérature étrangère
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 368
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- Dimensions
- 226 x 142 mm
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22,50 € Grand format 368 pages