Juste une ombre : Le livre de Karine Giebel

Comme d’habitude avec Karine Giebel, j’ai été complètement emportée par l’histoire. Son écriture est toujours aussi prenante, et ce roman ne fait pas exception : impossible de le lâcher une fois commencé ! Juste une ombre fait clairement partie de ces livres qui vous tiennent en haleine , au point qu’on se dit “encore un chapitre”… puis on se retrouve à lire jusqu’au bout de la nuit. L’intrigue est tendue, angoissante, et le doute est savamment entretenu du début à la fin. On croit deviner, puis on doute à nouveau. Un vrai page-turner, avec cette patte Giebel qu’on reconnaît entre mille : noirceur, tension psychologique et rebondissements maîtrisés. Une réussite !

À force de voir du Karine Giebel partout, il fallait bien que je me laisse tenter. Et sans surprise… ça a été un vrai succès. Cloé (en voilà un personnage imbuvable, oups) se fait suivre un soir en rentrant d’une soirée. À partir de là, tout bascule : elle a la sensation constante d’être observée, traquée. Devient-elle folle, comme ses proches le pensent ? En parallèle, on suit l’inspecteur Gomez, et petit à petit, les deux intrigues se rejoignent… au moment parfait. Ce que j’ai adoré, c’est la plume de Karine Giebel : percutante, efficace, elle ne laisse aucun temps mort. Les pages s’enchaînent sans qu’on s’en rende compte — je n’ai pas vu passer les 600 pages ! C'est captivant, bien pensé, sombre mais pas trop...et surtout bien stressant. J’avais deviné assez vite qui se cachait derrière l’ombre, mais étonnamment, ça n’a pas gâché ma lecture. Au contraire, ça a même accentué mon angoisse. Une chose est sûre : si tu es du genre à flipper la nuit… ne lis surtout pas ce livre avant de te coucher.

Mais quelle claque ! Ce roman est une véritable immersion dans la paranoïa. Tout au long de ma lecture, je n’ai cessé de me questionner, de formuler des hypothèses, de douter. Et c’est exactement ce que j’aime: perdre tous mes repères ! Karine Giebel, c’est cette plume redoutable qui ne vous lâche pas une seconde. Elle maîtrise à la perfection l’art du thriller psychologique: tension, suspens, malaise... On est happé, malmené, tenu en alerte à chaque page. Elle vous prend par la main… pour mieux vous entraîner dans la noirceur de l’âme humaine. Et quel final ! Dérangeant, perturbant mais impossible à oublier. J’adore cette sensation d’insécurité qu’elle crée, ce frisson qui vous traverse sans prévenir. Avec elle, je suis toujours servie, et même un peu bousculée. Une lecture qui secoue, qui retourne, qui marque. Bref, foncez si vous aimez les thrillers qui vous retournent le cerveau.

Avec Juste une ombre, Karine Giebel nous entraîne dans une spirale psychologique, où la frontière entre réalité et paranoïa devient de plus en plus floue. Dès les premières pages, on est captivé par l’histoire de Cloé, une femme forte, brillante, mais que l’on voit peu à peu sombrer dans une angoisse de taille. Ce qui rend ce roman si captivant, c’est cette lente descente vers la folie, racontée avec une telle maîtrise qu’on doute avec le personnage. On croit à son histoire, on veut la croire. Puis, petit à petit, le doute s’installe. Est-elle victime ou en train de perdre pied ? Giebel joue avec nos nerfs, nos certitudes, et nous pousse à remettre en question chaque détail. Et alors qu’on pense entrevoir une issue, un apaisement, Karine Giebel frappe fort. Le coup de grâce. Brutal, inattendu. Un roman qui vous hante bien après la dernière page.