Juste une ombre : Le livre de Karine Giebel

Règle numéro un : ne jamais perdre sa cible de vue, une victime, un prédateur, un lecteur ou peut-être bien juste une ombre… - Au fait, ai-je bien fermé ma porte? Les précautions sont inutiles car avec Karine Giebel, on sait d’avance qu’on va se prendre une claque. C’est un calvaire, qu’on a pourtant vu venir. Ça craque, ça chuchote, ça observe même dans les limbes. Les pistes sont sinueuses, de plus en plus douloureuses. Et si, rien n’était vrai? Une femme hautaine et insupportable, un flic névrosé et impulsif, un patron mesquin, un amant calculateur, un collègue arriviste, une copine envieuse, les personnages sont presque tous antipathiques. Qui pourrait bien vouloir les défendre? La perversité peut prendre mille visages mais nous ignorons finalement encore tout. Certains pourraient être plus écorchés que d’autres, des proies et des coupables parfaits dans ce jeu de massacre psychologique. Le lecteur n’en sortira pas indemne, lui qui finalement s’était attaché à toutes ces ombres. - Non, n’éteins pas encore la lumière. J’aimerais voir le vrai visage de la peur… Diabolique!

Incroyable j'ai j'adoré ! Tout ce que j'aime dans un livre, j'ai été happée par l'histoire dès les premières lignes et je l'ai dévoré pour le finir à 2h30 du matin 3 jours après... Les rebondissements, l'angoisse, on pense savoir mais on ne sait rien... Je l'avais emmené comme lecture pour un voyage de 3 semaines, il n'aura pas fait long feu. Je vais me plonger dans la lecture des autres titres de cette autrice !

J'ai dévoré ce magnifique polar de Giebel. Cette femme forte a qui tout d'emblée réussir qui glisse doucement mais surmené vers la folie .... la folie ? Ou l'instrumentalosation de la folie ? Seul Alexandre flic solitaire en mal de vivre semble croire aux dires de cloe... à quel prix ? J'ai adoré !

Ce que j’aime principalement dans les romans de Karine Giebel, c’est la psychologie des personnages, toujours très bien travaillée, qui nous amène à adorer ou détester ces derniers. Dans ce thriller, par rapport à la plupart de ses autres romans, l’aspect psychologique est davantage mis en avant. Nous retrouvons moins ce côté « trash et gore » présent dans certaines de ses œuvres. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est que, malgré ce changement, son style d’écriture reste inchangé, ce qui permet à l’histoire de conserver un bon rythme et de captiver le lecteur. Et faire une pause dans les horreurs. Cependant, après avoir lu plusieurs de ses romans, je commence à ressentir une certaine lassitude face à un schéma récurrent : rien ne se passe jamais bien. Karine Giebel n’offre jamais de happy end, et cela rend la conclusion de ses histoires un peu trop prévisible. En revanche, le fait de suivre l’histoire de deux personnes donne du rythme à ce thriller et évite de ce lasser trop vite de notre lecture. Malgré cela, Juste une Ombre reste un très bon livre, que je conseille vivement.