La Chasse : Le livre de Bernard Minier, Hugues Martel

7ème tome de enquêtes de Martin Servaz. Un bon bouquin, mais qui pour moi n’a pas eu la « saveur » du précédent, La vallée. Martin et son équipe sont sur une affaire peu banale. En pleine nuit, une voiture heurte un cerf qui a surgi des bois. Sauf que ce n’est pas un animal, mais un jeune homme, nu, coiffé d’une tête de cerf… Un départ très engageant et prometteur, mystérieux à souhait. On sait que c’est une chasse, ce n’est pas gênant, mais ce qui est trop évident, c’est le mobile. Trop de détails font qu’on ne peut pas se tromper. J’aurais aimé me poser des questions, me triturer les méninges pour comprendre. Du coup, l’histoire perd un peu de son charme. Heureusement, il nous reste à découvrir les coupables. Le thème est un peu trop sociétal pour moi, et pas inédit. Un jeune homme à la peau foncée, les cités, les dealers, l’argent facile, les flics mal perçus, le manque de moyens… Les réflexions de Martin sont certes tout à fait sensées, mais elles prennent trop de place. Aux dépens pour moi de l’intrigue et de la tension. Pourtant présentes, mais je n’ai pas retrouvé cette atmosphère tendue qu’il y avait dans La vallée. Le rythme est en dents de scie : parfois prenant et addictif, il retombe avant de repartir de plus belle. Évidemment, l’enquête est bien ficelée et c’est un plaisir de retrouver Servaz. Mais lui aussi je l’ai trouvé différent, trop par rapport au tome précédent. Peut-être parce que je l’ai lu il y a seulement un mois. J’ai apprécié cette lecture. Mais pas autant que mes précédentes. C’est un bon roman, bien construit, bien pensé, avec de bonnes analyses et une bonne intrigue. Mais je n’ai pas eu ce truc qui me scotche à l’histoire. C’est très perso, et ça vient je pense du thème qui ne me parle pas vraiment. Et malgré le talent de Bernard Minier, je ressors un peu mitigée de ce livre. Ce qui ne m’empêche pas d’avoir envie de me lancer dans le tome suivant, Un œil dans la nuit, qui m’attend sagement dans ma PAL. Ce que je ferai d’ici fin août je pense.

Un Servaz! c'est devenu le nom d'un grand cru, dont on attend les vendanges avec impatience. Ici encore, le nectar n'est pas frelaté: scènes d'horreur, suspense, un vrai et bon thriller. A l'instar de Thilliez et Grangé, Minier est entré dans nos demeures pour nous empêcher de dormir. Et il a su créé un personnage haut en couleur, le commandant Servaz, dont on suit avec joie les aventures. L'histoire? je vous laisse la découvrir: on est en pleine pandémie Covid, un homme nu avec une tête de cerf fixée sur la tête est renversé en forêt et meurt. Il vient de cité de Toulouse, et la peur d'émeutes survient ... C'est puissant, on ne lâche pas le livre. Bonne lecture !

Un véhicule renverse un animal à tête de cerf. Mais il ne s’agit pas d’une bête. Servaz et son équipe se lancent à la poursuite de chasseurs d’un nouveau genre. Encore une fois, j’ai été emportée par cette enquête haletante et captivante. Et quel bonheur de retrouver Espérandieu et Samira ! Martin Servaz est fidèle à lui-même : pertinent et coriace. J’ai beaucoup aimé l’originalité de l’intrigue et on se jette, comme nos protagonistes, dans cette investigation rythmée et au suspense intenable. La traque des coupables est semée d’embuches et Servaz flirte constamment avec le danger. Enfin, le dénouement m’a laissée bouche bée, mais je ne vous en dirai pas plus pour ne pas trop vous en dévoiler. Bernard Minier aborde également des sujets sociétaux qui soulèvent les failles d’un système qui pourraient mener à des situations terrifiantes. La chasse est à l’image de ses prédécesseurs : haletant et captivant ! Je vous le conseille sans hésitation.

Pour information et avant de vous aventurer plus loin, la chronique qui va suivre ne comporte que des éléments mélioratifs. Je ne peux pas démarrer cette chronique sans dire avant tout que j’ai frôlé le coup de cœur pour ce roman Des les premières pages, l’auteur nous embarque dans les somptueux et merveilleux paysages de l’Ariège … Sauf que des atrocités se cachent derrière les collines et les vallées qui surplombent cette région. Le commandant Servaz se charge de mener l’enquête après qu’un accident de la route est coûté la vie à un homme retrouvé nu et vêtu d’un masque de cerf sur la tête. Entièrement convaincu que cet homme fuyait quelqu’un. L’intrigue est haletante et addictive, je ne me suis pas vu tourner les 520 pages de ce roman. On veut à tout prix connaître le ou les coupables et les raisons de leur agissement. Jusqu’où peuvent nous mener nos traumatismes ? Peut on rester une victime tout sa vie ? Ou a l’inverse se faire justicier contre les criminels et petit délinquants de notre société ? Même pire devenir bourreau a son tour ? Le suspense monte crescendo tout au long de la lecture, l’atmosphère se noircit au fil des pages et les révélations nous laisse sans voix. À travers ce récit, Bernard minier aborde, dans un contexte Covid 19, les dysfonctionnements au sein de la police. Mais aussi le débordement quotidien face a la délinquance de plus en plus grandissante dans les grandes villes. C’est un réel plaisir de retrouver Martin Servaz et son équipe peu banal qui ne manque pas d’ajouter du piment dans cette histoire . Je ne peux que conclure qu’en disant que c’est mon préféré de la saga du Commandant Servaz.