La Conjuration des imbéciles : Le livre de John Kennedy Toole

Numérique

Robert Laffont

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Par ce seul livre posthume, John Kennedy Toole gagna une place à part, et une des premières, dans la littérature américaine contemporaine : il reçut le prix Pulitzer en 1981 pour ce roman tumultueux - gargantuesque tragicomédie située dans l'ambiance grouillante des bas quartiers de La Nouvelle-Orléans.
Lors de sa publication en France, la même année, l'accueil fut tout aussi enthousiaste, et ce roman-phénomène fit écrire à Jean Clémentin, dans Le Canard enchaîné, les lignes suivantes, toujours d'actualité :
" Un ouvrage de génie comme il n'en paraît pas beaucoup par siècle... Il faudrait des colonnes entières pour détailler les cruautés, les trouvailles, la verve épicolyrique, la puissance de cet ouvrage.
Cette audace, son auteur l'a payée au prix fort : déprimé de ne pas trouver d'éditeur, il s'est suicidé en 1969, à trente et un ans. Onze ans après, sa mère, remuant ciel et terre, réussit à trouver une minuscule maison d'édition, en Louisiane... Alors seulement les " grands " éditeurs et l'establishment intellectuel américain le découvrirent et s'en emparèrent, lui donnant, pour faire bonne mesure, le plus grand prix littéraire des États-Unis et ajoutant ainsi, par leur aveuglement premier et leur emballement final, un chapitre très significatif, une démonstration en quelque sorte, à La Conjuration des imbéciles. "

De (auteur) : John Kennedy Toole
Traduit par : Jean-Pierre Carasso

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Expérience de lecture

Avis Babelio

DewinterMilady

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Mais j’ai adoré ! Quel livre ! C’est une pépite comme on en trouve peu : un ovni littéraire, un feu d’artifice de mauvais esprit, une fresque humaine grotesque et magnifique. Et dire que John Kennedy Toole n’a jamais vu le succès de son roman : rejeté de son vivant, il s’est suicidé à 31 ans. C’est sa mère, des années plus tard, qui a harcelé un professeur jusqu’à ce qu’il le lise. Et là : révélation. Prix Pulitzer posthume. Roman culte. Un destin à la hauteur de son héros : tragique, absurde, inoubliable. [masquer]« Mon dieu, mon dieu », gémit Ignatius Reilly. « Quelle horreur. Quelle incompétence. Ce que vous me proposez là n’est rien d’autre que l’inquisition. L’autoritarisme le plus éhonté. Je vois bien que vous êtes un de ces fonctionnaires incultes, abrutis par les séries télévisées et les sodas. »Ignatius, vêtu de sa célèbre casquette verte de chasse, hurle au scandale parce qu’un policier ose lui demander ce qu’il fait dans la rue. C’est ça, tout au long du roman : un personnage qui se vit en martyr intellectuel, constamment persécuté par une société selon lui décadente. Son grand drame ? Le monde ne reconnaît pas son génie. Même si le roman est féroce, il reste profondément humain. On sent derrière la moquerie une certaine tendresse pour ces ratés de la vie qui cherchent leur place dans un monde absurde. La relation entre Ignatius et sa mère, oscillant entre amour, dépendance et agacement , Les lettres qu’Ignatius échange avec Myrna Minkoff, une militante progressiste qu’il déteste autant qu’il désire, sont des petits bijoux de mauvaise foi et de ridicule intellectuel, chaque personnage secondaire , du policier zélé à la propriétaire de bar déjantée , incarne une facette caricaturale mais réaliste de l’Amérique, ce qui donne une galerie humaine aussi drôle que grinçante.[/masquer]

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diadd

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Chaque personnage représente une forme de bêtise, l’auteur nous propose donc un spectre large et varié de l’imbécilité humaine. L’auteur arrive facilement à tourner en dérision des comportements qui nous agaceraient au plus profond dans la vie réelle, nous invitant ainsi davantage à rire qu’à nous indigner. Cela permet donc de proposer une lecture légère mais non pas dénuée d’engagement et de prise de position. Détail qui a eu son importance dans ma lecture, l’histoire prend place dans une Nouvelle-Orléans particulièrement bien décrite qui offre un décor et un contexte agréable à visualiser. Petit bémol simplement sur certaines longueurs qui procurent parfois le sentiment de stagner dans l’histoire. Je conseille tout de même de s’accrocher et d’insister car c’est à la fin de la lecture que nous pouvons apprécier et comprendre ces longueurs.

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bldomingo

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

C'est le livre que j'ai le plus offert, à mes risques et périls tant il peut déplaire. Que les esprits dénués de second degré et de sens de l'ironie passent leur chemin. Ignatius l'obèse et grossier personnage les dégoûtera à coup sûr. Comme peut dégoûter la peinture de Ensor ou de Soutine. Quant à moi, j'ai jugé le bal des personnages hilarants, se tenant tous par la main dans un monde bancal. Du flic enrhumé de pister les homosexuels dans les toilettes au fabricants de jeans qui exploite sa vieille secrétaire, méchante comme une teigne, tous les personnages sont plus fracassés les uns que les autres. Ignatius, comme une sorcière touillant un chaudron, transforme le bal en enfer rien que par sa présence.

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mathymarius

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Résumé: L’histoire commence avec Ignatius J. Reilly, un trentenaire sans emploi, qui attend que sa mère Irene, sorte d’un grand magasin. #8203;#8203;Lorsqu’un agent de police, Angelo Mancuso, le trouve suspect et tente de l’arrêter, Ignatius se rebelle et frappe le policier. Très vite, une foule se presse autour de l’agitation. Claude Robichaux, un vieil homme, demande au policier de laisser tranquille le jeune homme. Puis Mme Reilly arrive et essaie alors de défendre son fils face au policier. Pour échapper aux soupçons de Mancuso, Ignatius décide d’accuser Mr Robichaux d’être à l’origine de l’incident, profitant du fait que le vieil homme traite le policier de communiste. Mancuso arrête le vieil homme et l’emmène au commissariat. Pendant ce temps, Ignatius et sa mère en profitent pour s’échapper et se réfugier dans un bar et club de strip-tease, les Folles Nuits. Ignatius raconte son unique voyage hors de la Nouvelle-Orléans, où un entretien d’embauche tourne à l’humiliation, bien qu’il refuse d’en assumer la responsabilité. Dans sa cellule au commissariat, Mr Robichaux discute avec Jones, un homme noir. Convoqué par le sergent, il apprend qu’il est accusé d’avoir résisté à son arrestation et insulté le policier. Il se défend en affirmant que l’agent a été injuste envers le jeune homme du magasin. Convaincu, le sergent prend son parti et sanctionne Mancuso. Au bar, Ignatius échange avec Darlene, la barmaid, tandis que sa mère converse avec Dorian Greene. Darlene remarque le comportement autoritaire d’Ignatius envers sa mère et tente de la réconforter. L’arrivée de Lana Lee, la propriétaire, met brusquement fin à la scène, expulsant mère et fils. Au moment de partir, Mme Reilly peine à démarrer sa voiture et finit par percuter un autre véhicule, puis un immeuble, entraînant l’effondrement d’un balcon. Mancuso, vêtu de vêtements grotesques en guise de punition, assiste à toute la scène. Ignatius commence à rédiger une étude d’histoire comparée, dans laquelle il dénonce la dégradation de la société moderne, qu’il attribue en grande partie au travail, qu’il considère comme une véritable perversion. Jones, le codétenu de Mr Robichaux, entre aux Folles Nuis pour le poste de portier. D'abord réticente, Lana Lee accepte, profitant de sa situation pour le sous-payer à 20 dollars par semaine. Peu après, Darlène arrive et se fait réprimander pour avoir parlé à Ignatius et sa mère. Jones, témoin de la scène, comprend qu'il s'agit des personnes évoquées par son compagnon de cellule. Mr Mancuso se rend chez Mme Reilly pour faire le point sur l’accident. Le policier explique à Irene qu’elle doit payer vingt dollars pour les dégâts causés. La femme fond en larmes parce qu’elle n’a pas beaucoup d’argent. Après le départ du Mr Mancuso, Mme Reilly discute du problème financier avec son fils. Elle demande à Ignatius de travailler pour rembourser la dette, ce qui le choque. Convaincu que son échec vient de l’incompréhension des autres, il résiste, mais finit par céder sous l'insistance de sa mère. Irene l’envoie tout de même passer un entretien chez Pantalons Levy. L’agent Mancuso retourne chez Mme Reilly pour enquêter sur l’accident, mais trouve seulement Ignatius, qui lui demande d’enquêter aux Folles Nuits. Angelo rapporte l’information à son sergent qui l’ignore, lui ordonne de poursuivre sa mission en civil et envoie un autre policier au bar. Pantalons Levy est une usine dirigée par l’administrateur Mr Gonzalez, et Mr Levy, le propriétaire. Mlle Trixie, employée âgée, espère prendre sa retraite, mais l’épouse de Mr Levy, convaincue par ses cours de psychologie, l’en empêche. Malgré les conditions de travail déplorables, Ignatius est embauché. Aux Folles Nuits, Mme Lee reproche à Jones de mal balayer lorsqu'un adolescent, George, entre et lui remet de l'argent en échange d'une enveloppe. Elle lui demande si les orphelins ont accepté, ce qu'il confirme, avant de réclamer une nouvelle photo. Jones surprend cet échange intrigant. Ignatius en rentrant de son premier jour à l’usine, trouve chez lui une lettre de son ex Myrna Minkoff. Dans sa lettre, Myrna répond à une lettre antérieure dans laquelle Ignatius lui racontait toute sa vie jusqu’à l’accident de voiture. Myrna pense que son ex invente tout et qu’il vit dans un état de dérangement mental. Lors d’une visite à l’usine, Mr Levy rencontre Ignatius et promet à Gonzalez de régler un litige avec le fournisseur Abelman. Ignatius, ayant entendu, envoie de son propre chef une lettre menaçante à Abelman, leur ordonnant de cesser de déranger les Pantalons Levy. Aux Folles Nuits, Lana Lee interroge Jones sur la présence des policiers supposant qu'ils ont été alertés. Étonnée qu’Ignatius travaille, Mme Reilly reçoit un appel de son amie Santa Battaglia, tante d’ Angelo Mancuso, l’informant qu’un homme l’a mentionné au marché. Dans leur luxueux manoir côtier, Mme Levy reproche à son mari son manque d’implication dans l’entreprise. Humilié, Mr Levy envisage de la vendre et de partir à Miami. Ignatius entreprend d’écrire un livre sur ses expériences dans le monde du travail et ses réformes envisagées. Il débute en modifiant son emploi du temps, arrivant en retard aux Pantalons Levy. Sous pression aux Folles Nuits, la patronne apprend à Darlene à repérer les policiers en civil pour les éviter ou les séduire. En réalité, elle et George dirigent un trafic illégal de pornographie. George remet une note à Lana qui mentionne Mr Mancuso, qui tente d’arrêter des suspects, s’attirant des ennuis. Son sergent le punit en l’affectant aux toilettes. Ignatius décrit les Pantalons Levy, où la plupart des ouvriers noirs travaillent dans des conditions inhumaines, qu’il compare à de l'esclavage. Il dénonce les bas salaires et l'ambiance de prison, et décide d'écrire une histoire sociale des États-Unis pour révéler la réalité des conditions de vie. Il prévoit aussi de faire tomber Mr Gonzalez, le véritable patron du système. Jones se rend dans un bar, le Mattie’s Rumble Inn, et se plaint de ses conditions de travail aux Folles Nuits. Détestant son travail, il craint d’être arrêté pour vagabondage s’il le quitte. Le propriétaire du bar lui suggère d’organiser une grève, et un autre homme lui parle d'une grève lancée par un gros homme blanc à l’usine où il travaille. Jones reconnaît Ignatius. Le trentenaire a effectivement organisé une grève à l’usine pour une augmentation salariale, espérant que Myrna serait jalouse de son engagement social. Le jour de la grève, il se rend à l’usine avec un appareil photo, mais le fait tomber et le casse. Avec ses collègues, il se rend chez Mr González pour réclamer de l’aide, mais avant qu’il puisse répondre, Ignatius crie "attaque". Cette attitude déplaît aux employés, qui estiment qu’il n’a pas laissé de chance à Mr González. De plus, des rumeurs sur son fichage par la police circulent, et la manifestation est rapidement dispersée. Mr Levy licencie Ignatius, qui envisage de se reposer une semaine après la grève, mais sa mère le pousse à chercher un nouvel emploi. De retour chez lui, Mr Levy raconte la grève et le licenciement à sa femme, qui est choquée qu'il ait renvoyé un jeune homme idéaliste défendant les droits des employés. Elle menace de révéler les pratiques de l'usine à leurs filles, à moins que Mr Levy n'amène Mlle Trixie au manoir, ce qu'il finit par accepter. Pendant sa recherche d’emploi, Ignatius s’arrête pour manger des hot-dogs au stand de Mr Clyde, qui lui propose un poste mais l’avertit des vols fréquents. Ignatius, au lieu de vendre les hot-dogs, mange toutes les saucisses. Quand George, le partenaire de Lana Lee, lui demande un hot-dog, Ignatius refuse, prétextant qu'il doit les réserver, puis l'attaque avec le chariot et appelle la police. De retour chez Mr Clyde, il prétend que son argent et ses saucisses ont été volés, et l'homme, bien qu'hésitant, finit par le croire. Aux Folles Nuits, Jones se prépare à frapper un grand coup. Lana Lee annonce à Darlene qu’elle n’a plus besoin d’elle comme danseuse, les policiers en civil étant partis, et lui propose de revenir comme serveuse. Darlene insiste pour une dernière danse, et Jones saisit l’opportunité pour soutenir sa proposition, jusqu’à ce que Lana Lee accepte. Mme Reilly se plaint à Santa de son fils, qui travaille comme colporteur malgré sa licence. Santa, qui comprend, évoque Angelo qui passe ses journées à surveiller les toilettes de la gare sans réussir à attraper de suspects. Pour détendre Mme Reilly, Santa propose un rendez-vous avec Mr Robichaux. Ignatius, de son côté, offre à l’agent Mancuso le livre La consolation par la philosophie, espérant l'aider, mais Santa doute, ne croyant pas en l’influence d’Ignatius. Ignatius, dans son bain, lit la dernière lettre de Myrna, qui annonce une conférence sur la sexualité et attribue sa paranoïa à une attitude pathologique envers le sexe. Furieux, il lui répond en lui souhaitant l’échec. Mlle Trixie arrive au manoir des Levy, où Mme Levy refuse le fait qu’elle ne doit pas prendre sa retraite. Mlle Trixie confie être malheureuse depuis le licenciement de son amie Gloria. Mme Levy, confuse, croit que son mari a renvoyé Gloria et Ignatius en même temps, ce qui l’exaspère. Mancuso, surveillant toujours les toilettes de la gare, lit le livre offert par Ignatius lorsqu’il aperçoit George. Trouvant son comportement suspect, il tente de l’arrêter, mais George le frappe avec le livre et s’enfuit après avoir récupéré les photos de Lana Lee dans un casier, cherchant une nouvelle cachette. Chez Santa, Mme Reilly attend Mr Robichaux, son admirateur, qu’elle reconnaît comme l’homme ayant défendu son fils devant le magasin. Ils discutent jusqu’à ce que Mr Robichaux critique celui qui l’a arrêté de policier communiste, ignorant que Mr Mancuso est dans la pièce voisine. Lorsque ce dernier apparaît, Robichaux menace de le frapper avant que la tension ne retombe et que le policier ne s’excuse. Mr Clyde est mécontent d’Ignatius, qui ne rapporte pas beaucoup d’argent, mange les saucisses et joue avec des animaux errants, attirant l’inspection sanitaire. Pourtant, il le trouve attachant, amusé par ses récits exagérés sur sa mère ivrogne. De retour chez lui, Mme Reilly l’interroge sur son engagement politique, et Ignatius affirme préférer la monarchie au communisme. Pendant ce temps, dans une nouvelle lettre, Myrna le qualifie de frustré et l’incite encore au bénévolat. Piqué au vif, Ignatius décide d’organiser un événement contre elle. Aux Folles Nuits, Darlene présente son numéro, mais son cacatoès déchire sa robe jusqu’à la laisser nue. Lana Lee ordonne à Jones de mettre de la musique, mais il exige une augmentation. Face à son refus, il menace de révéler ses affaires louches avec George. Lana, impassible, prévoit une nouvelle danse pour Darlene. Pendant les répétitions, Jones aperçoit des paquets sous le bar et sabote discrètement en y inscrivant l’adresse du club. L’agent Mancuso, épuisé par le froid de la gare routière, supplie son sergent de le réaffecter. Ce dernier accepte, mais lui impose un ultimatum : arrêter un véritable suspect en deux semaines. Dans son journal, Ignatius se plaint d’être humilié par Mr Clyde, qui le force à vendre des hot-dogs déguisé en pirate dans le quartier français. Mr Levy ne peut vendre l’usine, jugée sans valeur, tandis que sa femme menace de tout révéler à leurs filles sur les licenciements. À l’auberge de Mattie, Jones se plaint de Lana Lee. On lui suggère d’appeler la police, mais il refuse, sachant qu’il restera suspect aux yeux des autorités. Il envisage alors de chercher Ignatius qui a saboté les Pantalons Levy pour obtenir son aide. Après une journée de travail agitée, Ignatius rencontre Dorian Greene, l’homosexuel de la soirée aux Folles Nuits, qui admire son costume de pirate. Un homme ressemblant à un marin apparaît, mais Dorian explique qu’il s’agit de son ami Timmy. Ignatius, perplexe, se demande pourquoi quelqu’un voudrait se déguiser en militaire sans l’être. Cela le pousse à penser qu’une infiltration de l’homosexualité dans les sphères du pouvoir serait bénéfique. Il propose à Dorian de fonder un parti politique et de présenter des candidats, bien que Dorian prenne cela pour une fête costumée. George, incertain de quoi faire des images pornographiques, se souvient du fou (Ignatius) au chariot à saucisses. Il décide de partir à sa recherche pour y cacher les photos dans le compartiment à pain du chariot. Mme Reilly, préoccupée par son fils, consulte à nouveau Santa et Mr Robichaux. Santa lui suggère de l’emmener à l’hôpital psychiatrique, ce qu’elle accepte. Pour se distraire, ils vont au cinéma, où Mr Robichaux prend la main de Mme Reilly. Dans son journal, Ignatius annonce qu'il va diriger un nouveau mouvement social. Mme Levy accepte enfin le retour de Mlle Trixie à l’usine alors qu’elle était restée jusqu’à présent au manoir Levy. A l’usine, Mr Gonzalez présente le remplaçant d'Ignatius, Zalatino. Pendant ce temps, Mr Levy reçoit une lettre d’Abelman l’informant d’une poursuite pour diffamation, exigeant 500 000 dollars. Inquiets, surtout Mme Levy qui imagine faire les poubelles pour survivre, ils cherchent à savoir qui a envoyé cette lettre. Mr Levy, suspectant Ignatius, tente de l’appeler, mais c’est sa mère qui répond et lui dit que son fils ne rentrera que plus tard. Ignatius, avec sa charrette de saucisses, se retrouve bloqué sur les rails d’un tramway. George, qui le surveillait, l’aide et lui propose un marché. Il doit livrer des documents à l’école après 15 heures et a besoin d’un endroit sûr pour les conserver. Il demande à Ignatius de louer une partie de son chariot pour deux dollars par jour. Bien qu’il se doute de la vérité, Ignatius accepte pour l’argent. En ouvrant l’enveloppe, Ignatius découvre une photo d’une femme nue sur un globe, son visage couvert par le livre La Consolation par la philosophie. Intrigué, il garde l’enveloppe, car elle porte une adresse. Ignatius se rend à l'adresse de l'enveloppe, qui mène aux Folles Nuits. Là, il interroge Jones sur les employées qui aiment lire. Jones lui parle de Harlett O'Hara, une danseuse, qui aime le magazine Life et qu'il pourra rencontrer dans quelques jours, car elle se produit à ce moment-là. De plus, à cette date, Lana Lee étant en vacances, il n'y a aucun risque de la croiser. Plus tard, Ignatius reçoit un appel de Mr Levy, mais il répond avec un faux accent. Après avoir lu une lettre de Myrna qui s'inquiète pour lui, Ignatius ignore l'avis de sa mère de se rendre à l'institut psychiatrique et part chercher Dorian. Le rassemblement qu'il organise ressemble davantage à une fête. Ignatius tente de prendre la parole, mais il est hué jusqu'à ce que la musique soit rallumée. Timmy l'invite à danser, mais Ignatius refuse. Un groupe de filles l'éloigne en le traitant de trouble-fête. Dans l'ombre, un homme en costume de soie et chapeau l'observe et commence à le suivre. Après la fête, Ignatius se rend aux Folles Nuits pour rencontrer Harlett O’Hara. Assis près de la scène, il découvre qu’ Harlett est en réalité Darlene. En lançant une moquerie, il provoque une attaque du cacatoès, ce qui déclenche une lutte et fait renverser plusieurs tables. Jones, qui avait tout orchestré, se réjouit de son sabotage. Ignatius quitte le bar, mais s’évanouit au milieu de la route, où Jones le sauve d'un accident de bus. Alors qu'il est inconscient, l'homme en costume de soie apparaît, se révèle être Mr Mancuso déguisé et prend le contrôle de la situation. Il demande de l'espace pour Ignatius et un téléphone pour appeler une ambulance. Lorsque Lana Lee refuse, mais lui montre ses photos pornographiques croyant que c’est un futur riche mécène, mais l’agent l'arrête en tant que policier. Ignatius se réveille à l’hôpital, sous le regard exaspéré de sa mère, honteuse de ses actes. Elle lui montre un article de journal illustré par trois photos : Darlene souriant avec son cacatoès, Lana Lee arrêtée, et Jones posant fièrement près d’Ignatius inconscient. L’article révèle que, suite à l'attaque d'un vendeur par un cacatoès, l'agent Mancuso a arrêté Lana Lee après une enquête pour sollicitation, possession et diffusion d'images pornographiques. Mme Reilly confesse à son fils avoir demandé à son amie Santa d'informer son neveu pour qu'il le suive. Elle ajoute que Mr Robichaux paiera la facture de l’hôpital pour qu'ils puissent partir. Bien qu'Ignatius soit réticent à accepter de l'argent d'un inconnu, il finit par céder. Mr Clyde découvre l'histoire dans le journal et décide de licencier Ignatius, qui est également photographié en uniforme de travail. Mr Mancuso gagne enfin le respect de ses supérieurs, et son sergent lui offre une promotion. Santa insiste pour qu'Ignatius entre dans un hôpital psychiatrique après avoir lu l'article. Mr Robichaux paie la facture de l'hôpital, tout en estimant qu'Ignatius a besoin d'une aide professionnelle. Inquiet que Lana Lee l' implique dans un crime pornographique, George lit le journal. C’est alors que la police frappe à sa porte, et sa mère va ouvrir. Darlene, triste de perdre son travail, découpe sa photo dans le journal. Peu après, elle reçoit un appel lui offrant un nouvel emploi. Au Mattie, Jones confie au propriétaire qu’il est satisfait du succès du sabotage, mais qu’il est sans emploi et risque d’être arrêté pour vagabondage. Mr et Mme Levy réalisent qu'Ignatius les a trompés. Il se rend également compte que sa femme veut que tout aille mal pour lui afin de monter ses filles contre lui. Mr Levy, voyant l’image d’Ignatius dans le journal, décide de le chercher. Pendant ce temps, Mme Levy va chez Mlle Trixie. Lorsqu'il arrive chez les Reilly, Ignatius et sa mère sont encore à l'hôpital. À leur arrivée, une dispute éclate entre eux au sujet de Mr Robichaux. Mr Levy réprimande Ignatius et lui demande s'il a écrit la lettre à Abelman. Le téléphone sonne : Mr Clyde annonce le licenciement d'Ignatius. Mme Reilly demande à Mr Levy de lui donner la lettre pour vérifier l'écriture. Ignatius tente de l'en empêcher, mais sa mère le frappe. Mr Levy, touché par la situation, croit qu'Ignatius est maltraité par sa mère et que celle-ci est peut-être alcoolique. Quand Mr Levy entre dans la chambre d'Ignatius, il se sent mal mais accepte de regarder son journal intime, où Ignatius exprime sa dévotion aux Pantalons Levy et accuse Mlle Trixie d'avoir écrit la lettre. Mr Levy, convaincu, se rend chez Mlle Trixie pour lui poser la question. Elle finit par avouer, croyant qu'Ignatius a raison, ce qui agace Mme Levy. Mr Levy décide de mettre Mlle Trixie à la retraite avec une augmentation et de prendre un rôle plus actif dans la gestion de l'usine, qu'il rebaptise les Bermudas Levy. Il crée également la Fondation Levy et embauche Jones. Mais en se souvenant de certaines phrases de la lettre et des propos d'Ignatius, Mr Levy réalise que c'est ce dernier qui a écrit la lettre. Cependant, il choisit de garder le secret, car le mensonge d'Ignatius lui a apporté des avantages. Craignant que son mensonge soit découvert, Ignatius passe la journée enfermé dans sa chambre. Sa mère, inquiète pour lui, décide de le faire interner et contacte son amie Santa pour qu’elle organise tout. Elle préfère ne pas être présente lors de l’intervention et quitte la maison après avoir embrassé Ignatius, lui assurant qu’elle agit pour son bien. Comprenant ses intentions, Ignatius décide de fuir. Il entend frapper à la porte : c'est Myrna. Bien qu'il lui en veuille encore, il voit en elle son unique moyen d'évasion et ouvre. Myrna, inquiète après avoir lu sa dernière lettre, lui explique être venue le chercher. Ignatius lui ment, prétendant avoir fait une dépression et que sa mère va se marier. Il avoue que ses lettres sont le fruit de ses délires. Myrna le croit, l'aide à rassembler ses affaires, et ils prennent la route. En quittant la ville, ils croisent une ambulance de l’hôpital psychiatrique. Ignatius, assis à côté d'elle, presse ses cheveux cont

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782221140826
  • Collection ou Série
    Pavillons Poche
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

John Kennedy Toole

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