La Maison noire : Le livre de Yûsuke Kishi

Shinji Wakatsuki, employé d'un cabinet d'assurance, est chargé de faire la chasse aux faux avis de décès liés aux demandes de dédommagement d'assurance-vie. Un matin, il doit se rendre chez un homme qui lui demande de venir constater un décès. Wakatsuki se rend donc sur place et pénètre dans une maison dont les murs sont aussi noirs que l'ambiance qui y règne. En effet, il découvre avec horreur le corps pendu d'un adolescent. Que s'est-il passé dans cette sombre demeure ? Notre jeune assureur, rigoureux, se lance donc dans une enquête. Mais a-t-il les épaules pour faire face à la noirceur de l'être humain ? Ne risque-t-il pas de s'y perdre ? Découvrez un polar noir et vicieux ainsi que le monde des déviances liées aux assurances-vie, un sujet délicat, auquel est confronté Shinji Wakatsuki, employé discret et sérieux, qui se retrouve plongé malgré lui dans une affaire sordide. Ce roman se déroule au Japon et illustre à merveille les dérives de la société japonaise. Avec une écriture addictive, Yûsuke Kishi nous embarque avec brio dans le monde sombre des méandres de l'âme humaine avec ce polar haletant. Ce dernier contient également une très intéressante dimension psychologique, grâce à laquelle nous en apprenons plus sur la personnalité complexe et terrifiante des tueurs.

De Yusuke Kishi, j'avais lu et beaucoup apprécié "La leçon du mal". Celui-ci est encore meilleur ! Shinji Wakatsuki mène une vie banale et routinière d'agent d'assurances. Il se doit de vérifier les avis de décès et autres accidents afin d'indemniser les bonnes personnes, et débusquer les fraudeurs. Un jour, Mr Komoda lui demande d'effectuer un constat dans sa maison ; en entrant, ce dernier et Wakatsuki tombent sur le cadavre de l'enfant des Komoda pendu, apparemment suicidé. Mais devant l'absence de réaction du père, Wakatsuki se persuade qu'il a tué sa progéniture. Et c'est là que l'enfer commence pour l'agent d'assurance... Un thriller horrifique de haute volée ! L'auteur excelle à maintenir une tension inexorable tout du long du roman et à imaginer des personnages aussi diaboliques que retors. On tourne les pages à toute vitesse, avide de découvrir ce qui va encore tomber sur le coin de la figure de ce pauvre Wakatsuki. Là encore, l'auteur explore les méandres des psychés humaines les plus dérangées, pour notre plus grand plaisir. L'écriture, très visuelle, nous plonge dans le gore le plus total : âmes sensibles, s'abstenir !

On suit ici Wakatsuki qui travaille dans les assurances vies, et on est confronté au vice des gens pour réussir à gagner le moindre Yen, quitte à commette l’irréparable… • Au début il reçoit un appel étrange et se livre plus ou moins, et quelques temps après, un homme le reçoit dans sa maison pour une histoire d’assurance et c’est ici même que va être découvert le cadavre d’un enfant pendu dans sa chambre. Dans cette maison noire et délabrée, qui dégage une drôle d’odeur… • Le début a été super long à démarrer. Il faut bien 100 bonnes pages pour découvrir le métier de Wakatsuki, son environnement, sa petite copine Megumi etc… mais une fois qu’il découvre ce petit garçon, le rythme de l’histoire est bien différent. Persuadé qu’il s’agit d’un meurtre et non d’un suicide, il va enquêter de son côté et découvrir des choses… • On est confronté ici à la noirceur des gens quand il s’agit d’argent entre les différents clients qui tentent tout pour récupérer des millions de Yens, à la culture japonaise bien évidemment qu’il est intéressant de découvrir plus en détails, la plume de l’auteur est vraiment fluide et visuelle. • C’était un excellent roman noir japonais que je vous conseille vivement ! Et je pense lire son livre précédent.

Le Japon des années 1990 offre un terreau particulièrement fertile au développement d’une littérature policière qui rompt avec les codes traditionnels du genre. Dans ce paysage en mutation, où les certitudes économiques s’effritent et où les structures sociales révèlent leurs failles, émergent des voix narratives qui explorent les recoins obscurs de l’âme humaine. Yûsuke Kishi s’inscrit dans cette mouvance avec « La Maison noire », œuvre qui témoigne de la capacité du thriller japonais contemporain à sonder les profondeurs psychologiques.. Ma chronique complète sur mon blog :