La Maison noire : Le livre de Yûsuke Kishi

Si "La leçon du mal" du même auteur explorait déjà des sentiers pour le moins sordides, qu'en est-il du petit dernier ? La sociopathie et le questionnement que le sujet entoure sont toujours sur le devant de la scène dans "La maison noire", mais cette fois d'un point de vue différent. Ici, on ne suit pas un psychopathe charismatique, mais un personnage beaucoup plus banal, Shinji Wakatsuki, un fonctionnaire travaillant dans les assurances-vie qui se retrouve malgré lui entraîné dans une obscure machination : alors qu'il rend visite dans sa lugubre maison à un client soupçonné de fraude, le voilà tombant nez à nez avec un cadavre, celui du fils de l'accusé, se balançant au bout d'une corde. Wakatsuki, poursuivi par des démons du passé, suit de près les investigations policières et refuse de croire à un suicide, nous entraînant au coeur d'une dangereuse enquête. Un polar très noir qui instille avec lenteur et subtilité son poison directement dans nos veines, et qui sous couvert d'une intrigue policière terrifiante se veut un pamphlet acerbe envers la moralité déclinante d'une société japonaise en crise dans les années 90.

Un employé aux assurance vie au Japon va se retrouver en prise avec un psychopathe effrayant. Voilà une histoire originale, mais pour moi beaucoup trop violent et même presque gore. Heureusement sa petite amie croit que personne n'est totalement mauvais ! Âmes sensibles s'abstenir