La meute : Le livre de Olivier Bal

Olivier Bal nous plonge avec ce polar dans les milieux de l'ultra droite et de la radicalisation terroriste. Attention, c'est un roman particulièrement violent, un peu trop à mon goût. Que se passe-t-il chez les Noirval, grande famille aristocratique aux secrets et mensonges bien gardés ? Et qui est l'Ange Noir, ce tueur en série, qui enterre ses victimes vivantes? Tout est lié bien sûr. Gabriel Geller, un policier que l'on écoute pas, enquête sur l'assassinat d'un émigré syrien... Mais qui se soucie de la mort d'un sans papiers ? Sofia Giordano, de l'antiterrorisme, enquête sur le tueur en série. Et puis, il y a la Meute, cette secte aux combats de béhourd et aux épreuves terrifiantes. Âmes sensibles s'abstenir... A part cette overdose de violence, sa reste un bon polar.

Un super thriller qui nous amène à suivre de nombreux personnages. Dans un premier temps j’ai eu peur à l’idée de suivre autant de personnages et des temporalités différentes. J’ai eu du mal à rentrer complètement dans l’histoire lors des premiers chapitres. Cependant, l’auteur vous prend par la main et tisse, au fil des pages, la toile solide et très cohérente d’une histoire pleine de rebondissements. On sent qu’un travail méticuleux de recherche a été fait afin que l’histoire soit des plus réalistes. Et ça fonctionne ! Un super livre pour les amoureux du genre.

Très bon thriller psychologique, noir, très noir, qui nous plonge dans la paranoïa d'un milieu d'extrême droite, religieuse, anti immigrés, obsédé par les thèses satanistes. Tout ce fatras d'idées alambiquées, réactionnaires, complètement dingues justifie des folles thèses de défense de la culture blanche, chrétienne et à la fin des fins, l'organisation d'attentats, d'une déstabilisation de l'Etat... Voilà pour le décorum ! Vu les actualités récentes, on se demande bien où commence la fiction et de quelle part de réalité se base ce récit machiavélique ! Toujours est-il que c'est violent, l'humanité en prend un coup, mais évidemment la lutte contre ce fléau du terrorisme intérieur s'organise : Sofia Giordano et Djibril Diarra de la sous direction de l'anti-terrorisme (SDAT) enquêtent sur l'assassinat de notables, éliminés par un "Ange Noir" qui signe ses crimes. La recherche d'indices sur le passé et la vie des victimes nous rapproche de la famille Mirval, anciens industriels du nord reconvertis, riches, habitants la propriété du château de Noirval, près de Lille. Quand Hassan Mansour, migrant Syrien, est retrouvé assassiné, sa femme Darya et le flic Gabriel Geller, en fin de carrière, vont aussi mener l'enquête et observer l'activité suspecte de l'association Trait d'Union qui aide les "pauvres blancs et français". Ces deux enquêtes vont se croiser au fur et à mesure du roman, on comprend les liens entre les différentes histoires. C'est un roman assez long (469 pages en version brochée) mais addictif, qui se lit vite, parce qu'il y a de l'action et aussi un fond qui donne à réfléchir sur l'agitation de la rue, la manipulation les provocations et les opérations coups de poing de l'ultra droite, ainsi que ses liens avec la police. On s'attache rapidement aux personnages, plutôt torturés avec leurs passés difficiles. Tout est là, donc, pour nous scotcher au récit : des thèmes comme la violence de classe sociale, le racisme, suspens, interventions musclées, il y en a pour tous les goûts !

#128058;LES LOUPS#128058; L'Ange Noir, un sérial killer qui s'en prend à des notables et les enterre vivants... Des réfugiés retrouvés assassinés, portant des cicatrices étranges sur le corps... Deux affaires à priori indépendantes. Une flic à l'anti-terrorisme, marquée par un drame familial, un policier au bord du burn-out, une veuve syrienne à la recherche de réponses, un ex délinquant en manque de repères, un groupe de jeunes assoiffés de violence, la Meute... C'est le sixième polar d'Olivier Bal que l'on lit et pour nous, il s'agit de son plus réussi. Une intrigue captivante aux multiples ramifications, un récit intense alternant les flashbacks et surfant sur l'actu sans jamais se faire didactique ou donneur de leçons, des personnages fascinants par les drames qui les ont façonnés, pour le pire ou pour le meilleur... Olivier Bal s'est visiblement beaucoup documenté sur les mouvances d'extrême droite, sur le parcours des exilés en Europe, sur les rouages de l'anti-terrorisme et aussi sur le #595;éhourd, un sport de combat médiéval bien particulier. Il s'y est même essayé et cela donne lieu à des scènes de combats très réalistes. Si le twist final nous a bluffées, on a surtout aimé ces héros cabossés profondément humains et on ne serait pas contre les retrouver dans un prochain roman... Il vous tente? Quel est votre préféré de cet auteur? Bisous et bonne journée #128536; Fran et Flo #127826;