Le comte de Monte-Cristo : Le livre de Alexandre Dumas (père)

Magnifique. Cette œuvre m’accompagnera toute ma vie sans aucun doute. Je ne me risquerai pas à tenter une quelconque analyse ou description car je ne trouverai pas les mots pour le faire. Je dirai seulement que tout y est et que je donnerais beaucoup pour oublier cette lecture afin d’avoir le bonheur de la redécouvrir à l’infini.

version audio qui rend l'accès difficile; les noms propres comme toujours. Respect pour ce grand auteur populaire et pour ce livre qui traverse les générations, à tel point que des naïfs oublient qu'il s'agit de fiction: Edmond Dantès devenu comte de Monté- Cristo est considéré comme un personnage historique dont on visite la prison. Des heures d'écoute avec le côté feuilleton. Retrouver la langue de Dumas est un plaisir.

C’est le genre de lecture dont on sort avec la sensation d’avoir vécu plusieurs vies. Le Comte de Monte-Cristo m’a happé dès les premières pages et ne m’a plus lâché. Il y a quelque chose de profondément enivrant dans cette montée en puissance — cette lente transformation d’un homme trahi en figure presque surnaturelle de justice et de vengeance. Ce qui m’a frappé, c’est à quel point Dumas parvient à mêler l’intime et l’épique. Derrière les déguisements, les fortunes, les duels et les secrets, il y a une douleur très humaine, très nue : celle d’un homme arraché à sa vie, qui tente de se reconstruire à travers une idée — la justice — au risque de s’y perdre. J’ai lu ce roman comme on suit une série haletante, mais avec ce supplément d’âme que seul un grand roman du XIXe siècle peut offrir : la luxuriance des descriptions, l’élégance du style, la galerie de personnages plus grands que nature… tout concourt à créer une œuvre qui dépasse le simple divertissement. On y trouve autant de plaisir que de gravité. C’est un livre qui m’a ému, fasciné, exalté — un de ces récits qui vous accompagne longtemps après la dernière page. Un classique qui mérite pleinement ce mot, car il parle à toutes les époques. Un sommet du roman d’aventure, mais aussi un chef-d’œuvre de solitude, de métamorphose et de pardon

Bon allez, c'est bon, j'abandonne à la fin du tome 1 après quasiment 800 pages. A la suite du film, j'ai eu envie de lire le roman. J'ai adoré la première partie parce qu'on comprend les ressorts politiques de l'arrestation et de la détention d'Edmond Dantès. Il y est question des Cent jours et j'ai adoré. Après, ça devient carrément rocambolesque, limite grotesque et j'ai commencé à être très agacée de retrouver un personnage qui était censé être mort. Et puis toutes ces coïncidences ! En fait, c'est un livre pour enfants. Et puis, il y a un truc qui m'a interpellée: on a beaucoup mis la couleur de peau d'Alexandre Dumas en avant pour essayer de démontrer que les auteurs noirs etaient victimes d'effacement. (Bon déjà, il était métis, pas noir mais bref) En revanche, aucun de ces progressistes ne relève à quel point Dumas considère l'esclavage comme une chose naturelle. On s'offusque d'Autant en emporte le vent mais lorsque Ali et Haydée se prosternent et baisent la main de leur maître, rien... silence. Curieux non ?