Le comte de Monte-Cristo : Le livre de Alexandre Dumas (père)

il y a tout dans ce livre : le style, des personnages incroyables, de l’aventure, de la vengeance. Pas de temps morts ni de longueurs ce qui est un réel exploit compte tenu de la longueur du roman. Cette édition permet de plus d’avoir les 2 tomes habituels réunis en un seul, au format poche qui plus est. Incontournable

Je le sors ENFIN de ma PAL j'avais tellement peur d'attaquer cette bricasse de 1200 pages... et à chaque fois je me demande : pourquoi ai-je eu peur ? C'est une intelligente et très dense histoire de vengeance qui prend le temps de se mettre en place. On en voit les rouages, les subtilités, au fil de la lecture. La plume est d'une finesse incroyable ! Je vais, dès à présent, m'engager à ne plus avoir peur des "gros" Classiques de la littérature ! Parole de lectrice !

Je me suis attaquée pour la première fois à Dumas avec le Comte de Monte-Cristo. Oui, désolée, mes chroniques sur Dumas ne sont pas dans l’ordre. Moi qui ne suis pas trop cinéma, je suis allée voir le film et il m’a quelque peu réconciliée avec le 7e art. C’est donc à la suite de cette merveilleuse expérience au cinéma que je me suis décidée à lire le livre. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant, à travers le roman, une histoire assez différente du film. Bien sûr que je sais qu’on modifie souvent des choses entre le livre et le film, car sinon ce serait trop compliqué. Mais là j’ai été bluffé, j’ai eu l’impression de lire une tout autre histoire avec des personnages beaucoup plus complexes. Le livre est beaucoup moins romantique, dommage parce que j’avais grandement apprécié la romance entre Haydée et Albert, surtout leur dialogue vers la fin et... il n’y a rien de cela dans le livre. Oui, il y a de la romance, mais elle est tout autre et on voit qu’elle sort d’un autre siècle. Le fait qu’Haydée voit le comte comme un père et un amant était un peu particulier à mes yeux de femme du 21ème siècle. En tout cas impossible de ne pas dévorer ces 1000 pages en quelques jours, les rôles de certains personnages ne sont plus du tout les mêmes dans le livre et on aimerait savoir quelles seront leur fin. J’apprécie beaucoup ce narrateur externe que nous offre Dumas, qui permet de suivre un peu n’importe quel personnage. Il y a des chapitres complets où l’on ne sait pas ce que fait le comte. Bref...ce livre a lancé mon obsession pour Alexandre Dumas...

Je relis après des décennies ce livre qui m’avait tant plu à l’adolescence et j’y trouve le même plaisir ! J’ai suivi avec passion les aventures de Dantès, celles-ci sont innombrables, les coups de théâtre foisonnent et m’ont maintenu scotché à la lecture de ce pavé. Alexandre Dumas l’avait publié sous la forme d’un feuilleton et immanquablement je m’imagine sans peine l’attente des lecteurs de l’épisode suivant, semblable aux passionnés de séries télévisées ! Il y a certes des invraisemblances mais la lecture est si passionnante qu’on ne s’y attache pas, Alexandre Dumas a un véritable don pour créer une atmosphère dramatique. Mais il n’y a pas que les rebondissements qui donnent de la valeur au Comte de Monte Cristo, le lire nous transporte dans une époque, celle de la Restauration, période charnière entre Napoléon et Louis XVIII, où l’argent est roi, où il corrompt juges et financiers, avec ses magouilles, ses officiers qui passent sans honte de l’admiration de l’empereur à celui du roi. Il y a aussi, bien entendu, la galerie de ses personnages, Dantes d’abord, mais autour de lui gravitent des protagonistes tantôt attachants, tantôt détestables mais admirablement dépeints. J’ai relu ce roman dans l’édition de la Pléiade, 1.476 pages…, elle nous offre comme toujours des suppléments intéressants, œuvres de Gilbert Sigaux, une belle préface, des notes explicatives et des variantes, et une bibliographie. J’ai adoré ce roman !