Le Horla et autres nouvelles fantastiques : Le livre de Guy de Maupassant

le horla fait partie de la catégorie des classiques de la littérature française. Je l'ai souvent mis de côté pensant qu'il allait être dure à comprendre et un peu ennuyant. Or, j'ai trouver ce livre vraiment bien. Il était très facile à comprendre. De plus il y a une ambiance vraiment sombre et énigmatique que j'ai beaucoup apprécié. Il s'agit d'une lecture facile et vraiment interéssante. Je recommande fortement.

Le Horla est une novella de Guy de Maupassant, publiée pour la première fois en 1887. C’est un texte emblématique du genre fantastique, qui explore des thèmes tels que la folie, l'invisible, et les limites de la perception humaine. C’est l’une des œuvres les plus célèbres de Maupassant et elle illustre bien ses préoccupations littéraires, notamment son intérêt pour la psychologie et le réalisme, tout en ouvrant sur un terrain plus mystérieux et surnaturel. Le narrateur de l’histoire est un homme qui commence à souffrir de troubles mentaux. Il vit dans une maison en bord de mer, et tout semble commencer par une série de phénomènes étranges, comme des bruits inexpliqués et une sensation de présence invisible. Le narrateur est convaincu qu'une entité surnaturelle, qu’il appelle le Horla, le hante. Au fil du texte, cette présence se manifeste de plus en plus clairement dans son quotidien, jusqu’à ce que le narrateur soit persuadé que le Horla a un pouvoir de contrôle sur lui, le poussant à la folie. Le texte adopte une structure en journal intime, ce qui permet de suivre l’évolution progressive de la paranoïa et de la dégradation mentale du narrateur. Cette technique renforce l’impression de subjectivité et d'incertitude, rendant difficile de savoir si les phénomènes rapportés sont réels ou purement imaginaires. Le narrateur se débat entre son rationalisme et la conviction de sa propre déraison. Maupassant utilise un style direct et précis, fidèle à son approche réaliste, mais il laisse ici une grande place à l’émotion et à l’intensité de l’expérience vécue par le narrateur. La narration en forme de journal intime permet de suivre pas à pas l’évolution du narrateur. Le Horla peut être vu comme une métaphore de la folie, du doute et du malaise intérieur. On peut également y percevoir une critique de la société de l’époque et de la difficulté à accepter l'invisible et l’inconscient. De nombreux critiques ont rapproché Le Horla de la théorie de Freud sur le double et l’inquiétante étrangeté, car il joue sur les frontières floues entre le réel et l’imaginaire. Le Horla est un texte fascinant et dérangeant, qui s’inscrit dans la grande tradition du fantastique tout en mettant en lumière la fragilité de la conscience humaine face à l’invisible. L’œuvre explore la psychologie du narrateur d’une manière qui fait d’elle un texte fondateur de la littérature moderne, en particulier dans son exploration des troubles mentaux et de la perception altérée de la réalité. C’est une œuvre intense, où la frontière entre la raison et la folie s'effondre, et qui interroge profondément notre rapport à l’invisible et à l'inconnu.

Lu dans le cadre du challenge de l’hiver Vleel Je ne savais pas que lire un classique du XIXe siècle pouvait autant me plaire. À 2 jours de la fin du challenge, je ne me suis pas trop mouillée et j’ai choisi cette courte nouvelle. Les thématiques, la folie et la peur. La forme, le journal intime. Le genre, la littérature fantastique. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce classique que beaucoup connaissent. Et je vais farfouiller dans ma bibliothèque et peut-être lirais-je à nouveau Maupassant car j’ai vraiment aimé le style d’écriture sans fioritures, droit au but, et à la fois descriptif. Et vous, lisez-vous des classiques ?

Pour un devoir de français je devais lire un conte de ce recueil, et nous "Le Horla" en lui-même. J'ai choisi le conte "Un fou ?". Je trouve que le conte "Un fou ?" est très bien écrit. Le narrateur - dont on ne connaît pas le nom - fait part à nous, lecteur, d'une brève mais importante partie de la vie de Jacques Parent. Celui ci est doté d'un pouvoir spécial, étrange, et avant tout effrayant. Aux yeux de tous il a les allures d'un fou. Mais le soir où Jacques et le narrateur se retrouvent ensemble sous une nuit d'orages, il dévoile son aptitude pour le moins glaçante. Il a un pouvoir de magnétisme - on pourrait s'attendre à ce qu'il attire les métaux mais ce n'est rien de cela - qui lui permet de prendre possession du corps, voir même de l'âme d'un être humain, d'un animal, et également des objets. J'ai apprécié la lecture de ce conte - bien qu'elle fut courte. Je le trouve bien écrit comme dis ci dessus, car le lecteur ne s'attend pas vraiment à ce genre de pouvoir. Le plus surprenant étant que Jacques a peur de son pouvoir, mais il confie qu'il continue de l'utiliser chaque jour, sans pouvoir s'arrêter, comme pour vérifier qu'il est toujours capable de déplacer les objets. Maupassant arrive à faire peur au lecteur, ne sachant pas trop ce que Parent peut bien faire - ce qui avec de telles aptitudes est inquiétant.