Long week-end : Le livre de Joyce Maynard

Roman court, mais percutant, dans lequel on accompagne les personnages comme si on y était : on transpire avec eux en ce long week-end caniculaire, on vit avec eux, on ressent leurs sentiments comme s’ils étaient nôtres… c’est ce qui fait la puissance des romans de Joyce Maynard, cette capacité qu’elle a d’écrire les émotions des personnages et les situations dans lesquelles ils se trouvent comme si on était nous-mêmes acteurs de son récit. 1987, long week-end du « Labor Day » aux Etats-Unis. Henry, 13 ans, vit seul avec sa mère, Adèle, asociale à la limite de la paranoïa et du complotisme. La rentrée prochaine les oblige à aller faire des courses, et au magasin ils se retrouvent face à Franck, tout juste évadé de prison, en sang suite à des blessures liées à son escapade. Celui-ci leur demande de l’aider et de l’héberger, ce que, de façon surprenante et déconcertante, Adèle accepte. Ce week-end sera inoubliable pour tous, et les marquera durablement… Joyce Maynard écrit formidablement bien. Elle sait nous plonger, comme dans « L’homme de la montagne », dans une ambiance à la fois stressante parce qu’on ne sait pas où tout cela va nous mener, mais lente aussi avec cette attente de ce qui va advenir. Tout cela laisse une grande place aux sentiments, aux réflexions, à la psychologie des personnages. C’est un week-end de canicule pendant lequel tout le monde souffre de la chaleur, alors on a très chaud avec eux. La situation est angoissante pour Adèle, Franck et Henry, on est donc angoissé avec eux. C’est difficile à décrire ce partage d’émotions et d’expérience avec des personnages de fiction, mais c’est vraiment l’impression globale que l’on a lorsqu’on referme le livre : on a vécu, le temps de la lecture, avec tout ce petit monde. Il y a de la mélancolie, de la sensualité, des personnages complexes, un peu de suspense, c’est un roman un peu étrange aussi, peu conventionnel, mais un vrai bon roman comme Joyce Maynard sait les écrire.

J’ai terminé Long week-end, et je ressors un peu déçue. J’aime profondément la plume de Joyce Maynard, mais ici je n’ai pas retrouvé ce qui me touche habituellement chez elle. L’écriture m’a semblé plus lisse, presque trop contenue, et les personnages assez fades. L’histoire en elle-même manque de tension, tout paraît un peu trop feutré, sans aspérité. C’est calme, peut-être trop. Je n’ai pas ressenti ce lien émotionnel fort que je recherche dans ses romans. Dommage, j’en attendais plus.

Premier livre de cette autrice que je lis:j'ai bien aimé l'histoire qui est originale,j'ai pris plaisir a le lire. parcontre j'aurais aimé que la psychologie des personnages soit plus poussée,l'ecriture est un un peu fade ,trop sur le meme ton,ce qui ne m'a pas creer les emotions qu'il aurait pu susciter... je pense que j'en tenterais un autre mais j'ai peur que la façon d'ecrire de l'autrice ne me plaise pas assez

Troisième roman découvert de l'autrice Joyce Maynard et sans surprise, j'ai adoré. Cette fois, nous sommes dans la tête d'un jeune garçon de treize ans, Henry, qui va assister à la rencontre exceptionnelle entre Adèle, sa mère, et Franck, un prisonnier qui s'est évadé et qui trouve refuge chez eux lors du long week-end de Labor Day. De nouveau, Joyce Maynard a su prouver son talent impressionnant pour décrypter la psychologie humaine à n'importe quel âge. A travers le regard naïf d'Henry, elle nous livre une magnifique histoire d'amour. Ce roman court se dévore car il nous embarque dès les premières pages. Et il nous tient en haleine tout du long car la fin ne peut être celle que l'on espère. Et pourtant, c'est la fin choisie par l'autrice qui a sublimé tout le roman selon moi. Je l'ai adoré ! En bref, ce roman est superbe, comme tous les romans de Joyce Maynard il semblerait. Je n'ai qu'une hâte à présent, c'est de découvrir la suite de sa bibliographie !