Only Lovers Left Alive : Le livre de Dave Wallis

Voici une incroyable dystopie publiée en 1964 et devenue culte pour toute une génération • Dans une Angleterre sombre et décadente, une mystérieuse épidémie de dépression suivie d’une vague de suicides a éradiqué tous les adultes, laissant le pays aux mains des adolescents. Ce vide parental provoque l’effondrement des structures traditionnelles : plus de lois, plus de règles, plus de responsabilité. Une libération exaltante, mais très vite, la société des jeunes va s’enfoncer dans une anarchie sauvage. Au centre de ce chaos, nous suivons la bande de Seely Street, un groupe d’adolescents plongés dans la spirale des excès et des amours décomplexés. Entre fêtes interminables, rivalités de gangs et luttes de pouvoir, les personnages oscillent entre un besoin désespéré d’appartenance et une solitude écrasante. L’euphorie de cette liberté sans limite se transforme peu à peu en cauchemar, l’absence de repères laisse place à la brutalité et à la désillusion. Violence, amour, et quête d’identité, cette génération perdue se heurte à ses propres contradictions. • On comprend bien pourquoi ce roman a fait parler de lui à sa publication et pourquoi il a été adopté par nombre d’icône de la contre culture. Les années 60-70 ont trouvé dans ce roman une métaphore puissante à un certain esprit nihiliste,un livre phare pour les esprits anticonformistes, admiré pour son ton cru et sa pertinence sociétale. Il est souvent comparé à Sa Majesté des Mouches et Orange Mécanique. • Wallis anticipe le désenchantement et la révolte de la jeunesse des années 60. Il capte l’esprit de rébellion qui gronde. Avec sa vision sombre et provocante d’un monde dominé par des ados livrés à leurs instincts, le propos a dû sérieusement secouer les conventions. Que se passerait-il si la jeunesse prenait totalement le contrôle#8239;? De quoi faire flipper les vieux #128514; L’auteur peint un tableau saisissant d’une jeunesse libre mais désorientée avec une esthétique à la fois brutale et romantique. À découvrir.

Un roman culte, jusqu’alors inédit en français, écrit en 1964 et interdit à l’époque en Angleterre. Une dystopie dans laquelle les adultes, frappés de dépression, se suicident en masse. Ne restent que les jeunes qui se groupent pour fêter cette opportunité et se partager les quelques restes et ruines de l’ancien monde. Nihiliste, provoquant mais terriblement romanesque. Entre « Orange mécanique » et « Sa majesté des mouches », sans nul doute une expérience de lecture dont on ressort sonné !

« Tous les vieux se sont butés. Il reste que nous. Il y a personne avant nous, et il y aura personne après non plus. » C’est fou comme un roman écrit dans les années 60 peut être encore totalement en phase avec ce que nous pourrions vivre aujourd’hui. Le suicide a décimé la population adulte, ne reste plus que les adolescent et les enfants. Des clans s’organisent et deviennent rivaux. Mais surtout, il faut survivre. Plus rien n’est produit, la monnaie d’échange c’est les quelques paquets de cigarettes restant, l’essence ou encore les bas nylon (sans compter le sexe). Qu’est-ce qu’on échangerait aujourd’hui s’il n’y avait plus d’électricité, de gaz, d’internet ? Les bandes se forment, s’affrontent, se tuent. Pillages et bagarres rythment la vie, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à se disputer et à se mettre sous la dent. Les guerres de clans n’ont plus de raison d’être alors il faut aller ailleurs pour fuir les maladies et trouver de quoi se construire une nouvelle vie. La nature redevient le meilleur refuge. La vie se réorganise comme un retour aux sources, aux bases. Le cercle est bouclé et il peut recommencer, sans fin finalement … Je laisse le mot de la fin à Andrew Tullis, qui signe la préface de cette nouvelle édition du roman : « La révolution, et le livre, sont entre vos mains! »