Perdido Street Station - tome 1 : Le livre de China Miéville
Nouvelle-Crobuzon : une métropole tentaculaire et exubérante, où humains et hybrides mécaniques côtoient les créatures les plus exotiques. Depuis plus de mille ans, le Parlement et sa milice règnent sur une population de travailleurs et d'artistes, d'espions, de magiciens, de dealers et de prostituées. Mais soudain un étranger, un homme-oiseau, arrive en ville avec une bourse pleine d'or et un rêve inaccessible : retrouver ses ailes...
" China Miéville signe un ouvrage d'une constante invention qui laisse le lecteur en état de choc. " Jacques Baudou – Le Monde
Cet ouvrage a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire, le prix Arthur C. Clarke et le British Fantasy Award
Cet ouvrage a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire, le prix Arthur C. Clarke et le British Fantasy Award
De (auteur) : China Miéville
Traduit par : Nathalie Mège
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Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Latulu
• Il y a 2 ans
Bizarre, inventif et immersif. Tels sont les qualificatifs qui me viennent immédiatement à l'esprit à l'issue de ma lecture. Paru initialement en un seul volume outre Atlantique, l'éditeur français à choisi de diviser le roman en deux parties que je trouve assez logiques. Le premier tome s'attache à nous décrire Nouvelle-Crobuzon, une ville imaginaire dans laquelle se cotoient humains et créatures humanoïdes, selon un bestiaire halluciné et selon des quartiers bien définis. « Nouvelle-Crobuzon était un vrai nid de nuisibles, une ville morbidifiante. Parasites, épidémies et rumeurs y grouillaient de façon incontrôlable ». Insectes humanoïdes, cactacés évoluant sur leurs deux pieds, homme-oiseaux, des mélanges de plusieurs types tels les serpents-libellules qui font froufrouter leurs longues ailes graciles en sifflant à grand bruit, l'auteur s'est laissé aller à construire des personnages absolument incroyables. L'univers est un autre monde : « A travers sa fenêtre sale, il distinguait l'énorme cercle froid de la lune et les lentes pirouettes qui décrivaient ses deux filles, ces satellites de roche nue, ancienne, qui brillaient comme des lucioles rebondies au fil de leurs révolutions autour de leur mère. » Au milieu de cet essaim bigarré, Isaac est un scientifique renégat à qui un homme-oiseau va lui demander de reconstruire ses ailes. Ses recherches vont l'amener involontairement à une série de conséquences insensées pour lui-même et ses camarades. Le second tome est plus dans l'action. Le groupe doit lutter pour sa survie et l'auteur fait preuve d'une imagination fertile pour captiver le lecteur tout le long du récit. Le récit s'étoffe au niveau des personnages : une araignée cosmique fait son entrée, en même temps que l'ambassadeur des enfers ainsi que des vampires qui se nourrissent des pensées. La ville a toujours une place de choix et devient physiquement un personnage à part entière Ce roman, pilier de la new weird fiction, a été une révélation en ce qui me concerne. J'ai adoré l'originalité du récit et les personnages que j'ai trouvé extrêmement bien construits. L'auteur a également réussi à faire de la ville un personnage à part entière tant ses descriptions sont réalistes. Perdido Street Station est une histoire sur le traumatisme et la tragédie, non dénuée d'une certaine poésie. La multiplicité des thèmes abordés (pluralité des races, liberté, consentement, processus artistiques) offre un panel d'émotions tout autant différentes. J'ai eu un vrai coup de coeur pour cette histoire et j'ai bien envie de poursuivre ma découverte de cet auteur.
SChaptal
• Il y a 4 ans
Si vous flânez habituellement sur les pages de ce site, vous savez que j’ai une tendresse particulière pour l’écriture de China Miéville. Et au cœur de l’été, l’envie me prit de relire l’œuvre par laquelle je l’ai rencontré : Perdido Street Station. Ce roman est le premier de sa trilogie se déroulant à Bas-Lag et fut couvert de prix lors de sa sortie. Et ? La magie a de nouveau opéré. Une fois de plus, je me suis plongée avec délice dans la Nouvelle-Crobuzon et ses habitants divers et variés. Si vous ne connaissez pas du tout l’œuvre du romancier, ce livre — divisé en deux tomes dans la version française — est un endroit particulièrement riche où commencer. Nous sommes à La Nouvelle-Crobuzon, cité cosmopolite dominée par la gare de Perdido (qui donne son nom au livre). Dans la moiteur de l’été, nous y découvrons un couple trans-espèce : Isaac Dan der Grimnebulin, savant fou humain vivant en marge de la fac, et Lin, crachartiste khépri (regardez la couverture du tome 2 pour vous faire une idée de son apparence). Tous deux vont se trouver mêlés à une sombre affaire de trafic de drogue et à une épidémie de cauchemar qui s’abat sur la ville et laisse les victimes physiquement vivantes, mais ayant perdu leurs consciences. Au fur et à mesure de l’histoire, Perdido Street Station vous fera découvrir l’ensemble de La Nouvelle-Crobuzon avec ses quartiers aux noms évocateurs : Chiure, Bercaille, Crachâtre, Le Marais-aux-Blaireaux, Le Palus-du-Chien, La Serre… Non seulement China Miéville s’est ingénié à la peupler d’une foultitude de races étranges (cactus humanoïde, garuda à tête de rapace, mainmises parasites allant par paire une dextrière et une senestre), mais également d’un tissu social, économique et politique très dense et très riche. La science, propre au monde de Bas-Lag pourrait s’apparenter à certains talents magiques ou parapsychiques, mais elle a ses règles propres et donc ses limitations. Elle se mêle également étroitement à la vie sociale et politique de la ville notamment avec la bio-thaumaturgie et les ReCréations que celle-ci permet et leurs conséquences judiciaires et sur le marché de l’emploi. Et non seulement, China Miéville dévoile couche après couche, personnage par personnage, page après page, un monde fascinant, mais il n’en oublie pas de raconter une histoire qui happe son lecteur ou sa lectrice et l’entraîne jusqu’à la dernière page. Attention toutefois, l’auteur n’est pas amateur des happy ends. Traverser des événements aussi impressionnants et épiques ne sera pas sans traces pour ses protagonistes et tous n’obtiendront pas forcément l’issue espérée. Le voyage les aura changés et pour certains grandis. Et pour qui le lit ? Perdido Street Station est un récit riche, foisonnant et passionnant. À condition d’accepter de se perdre dans l’univers de Bas-Lag et de se laisser surprendre par votre guide China Miéville.
gileludique
• Il y a 4 ans
Ouvrage d'une richesse impressionnante. Critique sociale, quête désespérée , onirisme et violence , espoir comme seule solution à un monde qui se désagrège face à ces prédateurs sans merci. Ce livre de fantasy vous entrainera bien loin des sentiers battus de ce type de littérature . On a l'impression que rien ne peut brider l'imaginaire de l'auteur. La découverte de la ville de Nouvelle Crouzon donne l'envie de parcourir ce monde, cet univers à travers d'autres aventures. Attention le foisonnement de livre demande un investissement de la part du lecteur sous peine de rester en dehors de l’œuvre.
Lunateek
• Il y a 4 ans
Sur l’édition originale on peut lire sur la couverture “ It’s the best steampunk novel since Gibson and Sterling’s » John Clute*. Je suis heureux que l’éditeur français se soit gardé de mettre un commentaire similaire. Il est, en effet, extrêmement réducteur de classer ce livre dans un genre particulier. Certes, on y trouve des ingrédients chers au mouvement Steampunk, mais pourquoi occulter le coté Fantasy ou encore Fantastique. China Mieville a su, avec cette œuvre, s’affranchir des stéréotypes de tel ou tel genre. Il nous offre ici un roman hors norme dont la principale force est justement le mélange. Mélange que China Mieville qualifie lui-même de « Weird fiction ». Oubliez donc, tous les clichés sur la Fantasy, la SF, le fantastique ou l’horreur et plongez-vous avec délice dans cette aventure riche et hors des sentiers battus. La mégapole de Nouvelle-Crobuzon est véritablement le personnage principal de cette histoire. Ses nombreux quartiers qui départagent la ville, sont autant de communautés ou se mêlent races et peuples divers. Ses ruelles sombres et glauques, encrassées par la pollution des usines sont donc peuplées par des Humains, des Khepris – sorte de cafard géant mais uniquement femelle, des Garudas –Hommes oiseaux, des Hommes cactus, des transformés – mi-hommes mi-machines à vapeur et bien d’autres. Le maire de la ville avec l’aide de sa milice et des differents accords passés avec la pègre locale, dirige Nouvelle-Crobuzon d’une poigne de fer, ne laissant que peu de liberté à ses habitants. C'est dans cet environnement qu’évolue Isaac Dan der Grimnebulin, sorte de « Géo trouve-tout » ventripotent. Sa petite vie paisible est partagée entre ses différentes recherches et sa relation amoureuse secrète avec une artiste Khepri du nom de Lin. Et puis tout bascule le jour où un Garuda vient le voir pour lui demander de l’aide. L’homme-oiseau, condamné par les siens, s’est vu retirer ses ailes. Il propose donc une forte somme d’argent à Isaac pour que celui ci lui redonne la possibilité de voler à nouveau. Intéressé par le défi scientifique, Isaac se lance corps et âme dans ce nouveau projet. Il ne se doute pas encore que ses recherches vont plonger la ville de Nouvelle-Crobuzon dans une crise sans précédent. Au premier abord et en lisant la 4ème de couverture, on peut être rebuté par le bestiaire hétéroclite de ce monde. Des hommes-cactus, hybrides mécaniques, femmes-cafards, araignées géantes aux bras humains et navigant entre differents plans de réalité, et ce n’est qu’une petite liste non exhaustive. Le plus impressionnant est que cet étalage de bizarrerie ne perturbe le lecteur que l’espace d’un instant. Sauf, il est vrai lorsque que Mieville nous décrit la relation amoureuse et sexuelle entre Isaac et Lin, la femme-cafard. Difficile, de prime abord, d’imaginer qu’un homme puisse tomber sous le charme d’une femelle cafard, fut-elle de taille humaine. Mais passé le choc initial, leur histoire d’amour devient au fur et à mesure une évidence, tant Mieville humanise cette relation contre nature. Ce qui en soi, constitue déjà une prouesse remarquable. L’intrigue de cette histoire est très bien menée et non dénuée d’intérêt, mais elle n’est qu’une sorte d’ustensile qui permet de mener les personnages dans tous les recoins de la ville afin d’en découvrir toute la noirceur et les bizarreries. Ne croyez pas pour autant, que ces quelques 800 pages ne sont qu’un fastidieux guide du routard d’un pays imaginaire. Non, la ville, ses habitants – aux mœurs et coutumes si contrastées – les personnages et l’intrigue constituent un tout qui prend forme petit à petit pour donner un résultat exceptionnel qui restera gravé dans la mémoire du lecteur pour longtemps… Espérons que son dernier roman « The Scar » sera vite publié en France. Il se situe dans le même univers et a, lui aussi, remporté un grand succès outre-manche et outre-alantique. * Illustre inconnu en France, John Clute est l’auteur – entre autres - de l’encyclopédie de la Sf et de son équivalent de la Fantasy.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
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- EAN
- 9782266165402
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- Collection ou Série
- S.F. Fantasy - Science Fiction
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 448
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- Dimensions
- 178 x 111 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
9,60 € Poche 448 pages