Poste restante à Locmaria : Le livre de Lorraine Fouchet

Poste restante à Locmaria de Lorraine Fouchet est un bon feel good avec la recherche de ses origines pour principal sujet. A 25 ans, Chiara découvre qu'elle n'est peut être pas la fille de celui qu'elle croit son père et qu'elle n'a pas connu car mort avant sa naissance mais d'un marin breton de l'île de Groix. Elle va quitter Rome pour partir à la recherche de vérité et va découvrir des gens incroyables accueillants et généreux ! Une jolie histoire sympa à lire !

L'Italie, la Bretagne, Paris... Lorraine Fouchet nous fait voyager dans ce roman dans lequel il est question de paternité, de filiation, de mort et surtout de vie. Malgré quelques invraisemblances, j'ai plutôt aimé ce livre. L'ambiance Bretonne y est sans doute pour quelque chose, j'avoue un penchant pour cette région. J'ai aussi aimé l'île de Groix et ses personnages, humains ou pas, car là, les vélos et boîtes aux lettres y ont aussi une voix. Mais j'ai trouvé certains passages trop "faciles", comme si l'autrice n'avait pas pu trouver une façon de faire fonctionner son histoire et qu'elle s'était contentée d'un compromis. Une jolie lecture mais je ne pense pas qu'elle restera dans mes annales.

Chiara est une jeune italienne qui vit depuis toujours dans l’ombre d’un père mort avant sa naissance. L’amour passionnel qui l’unissait à sa jeune épouse n’a jamais permis à cette dernière d’aimer correctement sa fille. Froide, distante, elle subvient à ses besoins matériels mais n’a jamais fait preuve de douceurs. Pourtant lors d’une fête d’anniversaire le quotidien de la jeune romaine bascule, le père modèle n’est peut-être pas le vrai ! En effet, 26 ans plus tôt, la jeune veuve aurait trouvé du réconfort dans les bras d’un marin breton de passage en Italie. Chiara plaque tout et fait route vers l’île de Groix, bien déterminée à découvrir la vérité. Là, sur ce petit caillou, elle croise la route de Gabin, un expatrié mystérieux, lui aussi à la recherche de réponses. Tous deux sont comme deux bouées à la dérive que les heurts de la vie ont façonné bien différemment. Sur ce petit bout de terre, qui sent bon l’air iodé, où les rues résonnent de l’accent chantant breton, ils vont aussi rencontrer des iliens fiers de leurs racines qui leur apporteront aide, générosité et écoute. Un roman délicat plein de douceur, de poésies, d’émotions, de partage et de questionnement. On se délecte de chaque page en suivant ces héros en quête d’identité. On est baladé de l’Italie à la Bretagne en passant par Paris et on en vient à vouloir nous aussi un vélo pour partir en tournée. Frais et humain, voilà un interlude plaisant à lire sans hésiter.

Une lecture en demi-teinte avec Poste Restante à Locmaria Lorraine Fouchet nous emmène une fois de plus dans un cadre enchanteur avec Poste Restante à Locmaria. Située sur l’île de Groix, l’histoire promet des moments doux-amers et une quête personnelle au cœur des relations familiales et des secrets enfouis. L’intrigue suit Chiara, une héroïne en quête d’elle-même, partie pour percer les mystères de son passé et redonner un sens à son avenir. L’île, décrite avec poésie, constitue un personnage à part entière et offre un décor idyllique et immersif. Cependant, malgré ce cadre charmant et des moments émouvants, l’histoire manque parfois de profondeur. Les rebondissements semblent parfois prévisibles, et les personnages secondaires, bien qu’attachants, manquent de développement. Chiara elle-même, bien qu’émouvante, ne parvient pas toujours à convaincre pleinement dans ses choix ou son cheminement personnel. L’écriture de Lorraine Fouchet, habituellement vive et lumineuse, s’alourdit par endroits avec des répétitions ou des digressions qui cassent le rythme de lecture. Les thèmes abordés, bien qu’universels et prometteurs (amour, filiation, reconstruction), ne sont pas toujours explorés avec la finesse attendue. En conclusion, Poste Restante à Locmaria est une lecture qui plaira à ceux qui recherchent une escapade légère et des instants de poésie, mais qui pourrait laisser les lecteurs exigeants un peu sur leur faim. Un roman agréable mais perfectible, qui manque parfois de l’étincelle qui rendrait l’ensemble inoubliable.