Précipice : Le livre de Céline Denjean

Livre très passionnant et que j’ai adoré Encore une fois Céline denjean ne m’a pas déçu ! Le livre se lit tout seul. Il y a tout plein de rebondissements et les révélations sont folles Je recommande fortement se livre au personne qui aime les romans policier et les polars, les livres qui parlent d’enquête, de cold case, de vengeance, de drame, de lycéens. Gros coup de cœur pour cette lecture

Nous sommes en 2022 à Sarrouilles, un petit village des Pyrénées. Une jeune femme, Valériane Ducuing, médecin légiste, échappe de justesse à une tentative d'assassinat. Elle est retrouvée bâillonnée et ligotée dans sa baignoire avec le robinet ouvert. C'est l'arrivée de son livreur de pizza qui fait fuir l'assassin et la sauve in extremis de la noyade. L'acte criminel est signé MPC1, tracé à la bombe noire sur le carrelage de la salle de bains. le major Louise Caumon qui est chargée de l'affaire. Au vu de la scène de crime et du graffiti laissé, elle craint d'être confrontée au début d'une série de crimes. Craintes avérées quand les crimes s'enchainent et qu'un point commun semble relier les victimes. Elles ont toutes fréquenté un lycée privé d'élite sportif en 2001-2002. Malgré les dénégations de Valériane et ses collègues de la juridiction de Bayonne qui ne partagent pas son approche de l'enquête, Louise Caumont pense que ces meurtres ont à voir avec des évènements ayant eu lieu vingt ans plus tôt . Elle va devoir se démener envers et contre tous afin de faire la lumière sur une affaire ancienne, responsable des meurtres d'aujourd'hui. Céline Denjean nous propose ici une fiction en deux temporalités avec une enquête sur la face sombre de l'adolescence . Elle nous transporte vingt ans en arrière dans la vie de cinq adolescents qui cachent de terribles secrets. Et si les victimes de 2022 étaient les bourreaux de 2002 ? Une grosse part de cette fiction se passe au pays Basque et non plus dans les Pyrénées comme la précédente enquête de la gendarme Louise Caumon dans « Matrices ». On retrouve Louise qui sera détachée pour travailler avec la brigade de recherche de Bayonne. L'autrice fait un peu souffrir son personnage qui se retrouve dans un climat un plus complexe que sa petite routine avec ses collègues. Elle va se retrouver à devoir collaborer avec la gendarme Léa Badenco, qui tout comme elle a une forte personnalité, et ce, malgré des divergences de points de vue , des différences d'âge et d'approche sur le plan des investigations et la manière bien à elle dont elle s'empare de l'enquête. Un thriller addictif , qui, fidèle au style de Céline Denjean, nous malmène autant que sont malmenés ses personnages, pour là encore nous emmener vers un final époustouflant que je n'avais pas vu venir alors que, forte de mon expérience du premier tome, j'étais sur mes gardes.

Le deuxième roman de cette autrice que je lis et j’y ai pris beaucoup de plaisir comme le premier. On y retrouve la major Louise Caumont dans une enquête à la double temporalité. L’écriture est simple, fluide et claire. Et ne vous y trompez pas, malgré ses 650 pages, le temps ne vous paraîtra pas long car vous n’arriverez pas à le lâcher tant les rebondissements sont légion...

Il s'agissait pour moi de découvrir l'auteure "qui monte" Céline Denjean avec ce roman policier. Première impression dominante, le roman est long, trop long : 650 pages artificiellement diluées parfois, rendant un peu vide d'intérêt des passages entiers. Il aurait gagné en dynamisme à une cure d'amaigrissement de 200 pages et ainsi mieux soutenu l'action. Le deuxième constat concerne les personnages, aux caractères plutôt stéréotypés et peu évolutifs, style " con adolescent, cons toujours". Une part conséquente, est d'ailleurs consacrée aux psychologies et atermoiements adolescents, dont la tournure répétitive et binaire paraît parfois ennuyeuse, mais fait de la page. Un peu de concision aurait été bienvenu, répétons-le encore. Et les flics enquêteurs présentent pas mal de clichés basiques que l'on retrouve régulièrement dans les séries policières françaises, telle cette super-flic, qui a toujours raison en s'appuyant sur son instinct et sa méthode, ou telle autre, psychorigide, arc-boutée sur ses certitudes et prérogatives de responsable de l'enquête mais qui s'adoucira... Par contre le récit frappe vite et fort ; le personnage charnière selon moi qu'est la médecin légiste Valériane se retrouve à deux doigts de défuncter dans sa baignoire en s'entendant murmurer à l'oreille les paroles évidemment flippantes de son agresseur. Sa survie tiens du miracle, et est suivie d'autres meurtres présentants le même mode opératoire. Les super-flics entrent alors en scène et pataugent dans une enquête aux rebondissements multiples. L'histoire se tient, honnête, sans casser des briques, emberlificotée à souhait. Elle dissèque minutieusement une vengeance fermentée au fil du temps à la pression libérée suite à révélation tardive, une vengeance minutieusement programmée, rigoureusement menée, dont les racines plongent dans un passé lointain. Et toutes les situations incompréhensibles, les actions contradictoires qui émaillent le roman ont une explication vraisemblable et raisonnable, ce qui est appréciable car pas toujours le cas dans ce genre de romans. Dommage que le clap final soit un peu grandiloquent et grandguignolesque, mais il passe quand même de par son aspect visuel et l'intérêt du dénouement et des ultimes explications. Je reste un peu mitigé sur l'appréciation générale babeliesque de ce roman non pas sans intérêt mais surévalué à mon avis. Je lirai sûrement un autre roman de Denjean, mais plus mince, en espérant que le rythme soit inversement proportionnel au volume extérieur.