Précipice : Le livre de Céline Denjean

J’entends parler de cette auteure depuis une dédicace à la librairie le divan, il y a 3 ans. J’ai mis du temps à craquer. J’ai donc foncé quand j’ai vu ce livre chez audible. J’ai adoré. Alors c’est le deuxième tome de la saga, Matrices étant le premier. Céline Denjean fait quelques références au tome précédent, mais elles sont remises dans le contexte et assez faciles à suivre. Ces références donnent envie de découvrir le tome précédent sans gêner la compréhension ou l’attachement à l’enquêtrice de ce tome. J’adore Louise. Elle a un franc-parler. Et surtout, c’est une belle personne. Elle est en couple avec Farid, un autre gendarme. Ils se sont rencontrés dans le premier tome. Leur couple est solide. Ils se respectent et vivent au gré de leurs enquêtes. Leur chat est une vraie mascotte, il a une place envahissante dans leur couple. Farid est taquin et un peu envieux de ce chat imposant. C’est un maine coone dont les apparitions sont rares, mais inoubliables. Louise se retrouve sur une enquête étrange, avec une femme presque morte et un sauvetage inédit. Valériane Ducuing a été retrouvée saucissonnée dans sa baignoire. Elle était bâillonnée par une boule de bondage. Le robinet ouvert et l’eau qui continuait de monter. Heureusement, son livreur de pizza est arrivé à temps et l’a sauvé. Valériane Ducuing est une médecin légiste retirée du monde. Sous le choc, Valériane n’a aucune idée de l’identité du coupable. Les jours passent, une autre victime est tuée. Celle-ci ne semble avoir aucun lien avec la première, mais le modus operandi est le même. Cependant, étant dans un autre département, Louise se doit de coopérer avec une autre gendarme plus cartésienne et plus réfléchie, mais aussi plus jeune et avec un souci d’autorité évident. Leur coopération ne sera pas de tout repos. Heureusement mis leur différence de côté, elles sont toutes les deux de bons éléments. Ça avance. Les choses devraient se simplifier. Pourtant, cette enquête est un vrai bourbier. Entre instinct et protocole, elles ont intérêt à se mettre d’accord, car le coupable n’a pas l’air de vouloir s’arrêter. La course contre la montre est lancée. Céline Denjean est une auteure douée avec une histoire avec une intrigue happant. Léovanie Raud est une voix que j’avais beaucoup apprécié «#8201;Labyrinthe de Franck Thilliez#8201;». Même si j’avais plus de mal avec l’intrigue de Thilliez, j’avais écouté jusqu’au bout, car la narratrice avait une intonation enveloppante et prenante. Elle interroge et invite son lecteur à réagir avec elle. C’est cette même capacité que j’ai retrouvée ici. En bref, J’ai découvert une plume addictive avec des personnages bien construits, développés et une intrigue avec des subterfuges intéressants, même si déjà vu. L’intrigue tient l’histoire aussi. Céline Denjean a quand même réussi à semer le doute.

Avec ce tome, je poursuis la découverte des enquêtes de la Major Louise Caumont. Céline Denjean nous entraîne dans une histoire à double temporalité extrêmement bien faite. De nos jours, l’équipe de Tarbes enquête sur une tentative d’assassinat commise sur une jeune femme, médecin légiste, passé le choc et l’horreur de ce qu’elle a subie, elle dévoile peu aux enquêteurs et l’équipe de Louise a du mal à se mettre sur la piste de son agresseur et a des doutes sur le fait qu’elle cache des choses, vivant presque recluse en forêt et ayant démissionné d’un emploi où elle excellait. Quelques jours plus tard, un autre crime est commis à Bayonne mais cette fois la victime n’en réchappe pas. C’est le même modus operandi et ses supérieurs l’envoie aider sa collègue basque. La major Caumont va devoir s’habituer à d’autres collègues et d’autres façons de faire pour résoudre ces affaires. Céline Denjean en profite pour nous en apprendre beaucoup sur les manières d’enquêter au sein des gendarmeries et ça change vraiment ! Seul le lecteur connaît le point commun entre les deux victimes et leurs adolescences communes. Cela nous ramène à l’époque ou un cinq adolescents, étudiants dans un lycée sports/études poursuivent leurs rêves de réussites et leur jeunesse….mais aussi leurs désillusions. Cette construction en deux temps apporte du suspens à l’histoire. L’auteure prend son temps pour nous accrocher, elle est précise et nous distille des messages tout du long qui rendent l’histoire très réaliste. Le passé du roman est dévoilé au compte goutte et permet l’immersion totale. J’ai autant aimé le passé que le présent du roman car vraiment complémentaires Malgré ces presque 700 pages je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ! Céline Denjean a la faculté de nous retourner le cerveau, nous faire douter et quand on pense avoir compris, bim un twist ! Les personnages sont humains, bien décrits, attachants et en plus elle prend le temps de nous faire découvrir le pays basque. C’est un thriller hyper bien construit, apportant beaucoup de réflexion sans jamais avoir la perception qu’il y’a quelque chose en trop j’ai adoré cette enquête, encore plus que Matrice et je l’ai déjà conseillée à deux personnes dont ma fille (adulte) qui va faire l’expérience d’un livre de plus de 300 pages. J'ai hâte de revoir l’auteure pour lui glisser un petit message :” j’ai vraiment adoré Coste (ceux qui savent, savent…) et bien maintenant j’adore la Major Caumont ! “

Je ne connaissais pas cette autrice avant de commencer ce livre que j'ai adoré. Céline Denjean nous emmène où elle veut, avec autant de suspense que possible. Pourquoi quelqu'un s'attaque à d'anciens camarades de lycée ? Que s'est-il passé il y a 20 ans pour motiver ce tueur ?

Avis mitigé. J'ai apprécié l'histoire, bien qu'elle ne m'ait pas transportée. Du reste il m'a fallu un temps anormalement long pour venir à bout de ces 650 pages. Mais j'ai un problème avec la forme, que j'avais déjà senti dans Matrices, de la même autrice: les dialogues... ils sont artificiels, je trouve qu'ils retranscrivent mal ce qui pourrait se dire dans la vraie vie. Les "ma chère" et "très chère amie" m'ont autant soûlée que dans son autre roman. Le cliché du gros orage au moment du dénouement, c'est du vu et revu. Donc voilà, pas mal, mais pas dingue.