Rivage de la colère - PRIX Maison de la presse 2020 : Le livre de Caroline Laurent
PRIX MAISON DE LA PRESSE 2020
Certains rendez-vous contiennent le combat d'une vie.
Septembre 2018. Pour Joséphin, l'heure de la justice a sonné. Dans ses yeux, le visage de sa mère...
Mars 1967. Marie-Pierre Ladouceur vit à Diego Garcia, aux Chagos, un archipel rattaché à l'île Maurice. Elle qui va pieds nus, sans brides ni chaussures pour l'entraver, fait la connaissance de Gabriel, un Mauricien venu seconder l'administrateur colonial. Un homme de la ville. Une élégance folle.
Quelques mois plus tard, Maurice accède à l'indépendance après 158 ans de domination britannique. Peu à peu, le quotidien bascule et la nuit s'avance, jusqu'à ce jour où des soldats convoquent les Chagossiens sur la plage. Ils ont une heure pour quitter leur terre. Abandonner leurs bêtes, leurs maisons, leurs attaches. Et pour quelle raison ? Pour aller où ?
Après le déchirement viendra la colère, et avec elle la révolte.
Â
Roman de l'exil et de l'espoir,
Rivage de la colère nous plonge dans un drame historique méconnu, nourri par une lutte toujours aussi vive cinquante ans après.
Caroline Laurent est lauréate du Prix Maison de la Presse 2020
Rivage de la colère finaliste de nombreux prix :
Prix des Maisons de la Presse - Lauréate
Prix France Bleue/ Page des Libraires
Prix des Libraires
Prix Françoise Sagan
Prix Orange
Prix des lecteurs Babelio
À propos de Et soudain, la liberté :
" Singulier et attachant. Un ouvrage né d'une promesse du crépuscule. "
Olivia de Lamberterie, Elle
" Un hymne à la vie, une vie dont on se souvient longtemps après avoir refermé le livre. " Françoise Dargent, Le Figaro
- Prix Maison de la Presse 2020
- Prix du Roman Métis des Lecteurs
- Prix du Roman Métis des Lycéens
- Grand Prix des bloggeurs 2020
- Prix du Salon du Livre du Mans
- Prix Louis Guilloux
- Prix Paul Bourdarie de l'Académie des sciences d'Outre-Mer
- Prix Cardinal-Perraud
- Prix des lecteurs du Var
- Prix du deuxième roman de Grignan
- Prix Escapages 2022
De (auteur) : Caroline Laurent
Ressources
- Rivage de la colère_extrait Découvrir
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
rezkilarras
• Il y a 4 semaines
Chef d'oeuvre. Cette lecture m'a permis de découvrir Caroline Laurent, l'archipel des Chagos, une énième ignominie du colonialisme britannique et une énième turpitude du néo-colonialisme américain. L'histoire débute en 1967 dans les Chagos, un archipel de l'océan indien, rattaché à l'ile Maurice, sous domination britannique. La population autochtone vit dans l'ignorance, la misère, parquée dans des cases. Gabriel débarque dans les Chagos, en provenance de l'ile Maurice, pour une mission administrative au service du Royaume Uni. Dès son arrivée, il a une liaison amoureuse avec Marie, une Chagossienne. Lui, le créole, Café au lait, elle Café bien noir, bien fort. C'est l'assurance d'une liaison impossible car certaines choses ne changent jamais. Les blancs, les créoles, les noirs, les indiens, chacun dans son coin, le colonialisme fait tout pour. Les communautés se regardent en chiens de faïence, prêtes à dégainer au premier dérapage. L'accès à l'indépendance de l'ile Maurice est synonyme de drame pour les Chagos qui restent sous contrôle britannique. L'armée britannique évacue tous les habitants pour les parquer comme des esclaves dans la misère des bidonvilles de l'ile Maurice ; elle ferme l'archipel pour le vendre aux Etats-Unis. Avec les Etats-Unis, rien n'est tabou, rien n'est sacré, tout est vendre et à acheter : la dignité, l'âme, la foi, les populations, les pays, les gouvernants, les institutions. La laideur morale est sans limite. L'écrivaine se sert de l'histoire d'amour comme un alibi pour parler de l'Histoire des Chagos : faire tomber les masques, briser le silence qui a entouré longtemps ce drame, porter haut la voix d'une population qui avait été arrachée à son ile, déportée, rayée de la carte, qui avait tout perdu, sa terre, son bonheur, sa dignité, sa culture et son identité, au nom de la sempiternelle Raison d'État. Une lecture émouvante. Un témoignage indispensable.
FloStevenson
• Il y a 2 mois
Un coup de cœur pour cette histoire passionnante et poignante, très bien documentée. J’ai grandi à la Réunion et je n’avais jamais entendu parler de ces îles de Chagos, attachées à l’île Maurice et de leur terrible destin ! J’ai adoré entendre la voix de l’autrice, sur Audible, avec l’accent ! À lire ou à écouter absolument.
Pancrace
• Il y a 2 mois
« En tout cas, ce document est à verser au déficit du colonialisme britannique. » D’une certaine manière, Le document en question pourrait-être ce roman historique. « Tu comprends, Joséphin ? Tout n’est pas à vendre. On n’achète pas la dignité. On n’achète pas un pays. On n’achète pas l’âme ou la foi. Certaines choses sont sacrées et doivent le rester. » Et pourtant ! en 1968, pour construire une base militaire stratégique dans l’océan indien les anglais ont vendu aux américains un archipel rattaché à l’ile Maurice : les Chagos et en ont délogé de gré ou de force ses habitants, des îliens qui n’avaient sous les pieds que le sable blanc de la terre de leurs ancêtres et sur la tête un ciel bleu intégral, reflet turquoise du lagon. « Tout ce qui a un nom existe. Les hommes, les plantes, les pays, les légendes. Un nom, c’est toujours le bourgeon d’un destin. » C’est le destin de Marie, née à Diego Garcia, ouvrière dans une exploitation de coprah que Caroline Laurent trace avec passion dans ce roman qui déborde d’amour. C’est aussi celui de Gabriel, fils maudit d’un anglais de Maurice qui s’expatriera sur l’atoll, secrétaire de l’exploitation. Dans ces pages sont condensés toute l’âme des colonisateurs et des colonisés, le mépris et la cupidité des uns, la naïveté et l’illettrisme des autres qui ne peuvent que déboucher sur l’incompréhension, l’hostilité, les abus et la vengeance. C’est finalement le destin de Joséphin l’enfant questionnement, l’enfant délivrance, celui qui dans des petits chapitres intercalés procure l’air nécessaire pour replonger dans les entrailles irrespirables de la trahison et de la déloyauté. « Le passé ne se change pas, tout au mieux il s’affronte. » Comme dans la biographie romancée d’Evelyne Pisier, c’est par sa parfaite connaissance de l’environnement combinée à une acuité remarquable et avec une ferveur sans pareille liée à une écriture poétique que l’autrice m’a une nouvelle fois captivé : « On aurait dit un de ses sortilèges que vous jettent les faiseurs de romans. »
Austyn
• Il y a 2 mois
Un joli coup de coeur pour cette histoire dans un climat , pour pièce centrale, tiré de faits réels au combien hallucinants et de témoignages recueillis. Le fil est déroulé par une histoire aux personnages attachants, chacun possédant un terrible mensonge. Terribles et peut-être justement un peu trop nombreux pour rendre les faits crédibles bien qu'ils apportent toujours un switch intéressant. Ce too much n'empêche pas un sentiment presque parfait tant le sort des chagossiens nous remue. Vous aurez vous aussi envie de crier haut et fort avec eux.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782365694025
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- Collection ou Série
- Littérature française
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 256
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- Dimensions
- 227 x 142 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
19,90 € Grand format 256 pages