Sur la touche : Le livre de Karen Viggers

On sait que ça finira mal, l'auteure nous prévient dès le départ. Mais ce qu'on ne sait pas, c'est comment tout ça a pu arriver. Audrey, Katerina, Carmen, Ben et Jonica nous raconte tout... On en entend parler de plus en plus ces derniers temps, les arbitres, entraineurs et autres dirigeants de clubs de foot sont malheureusement de plus en plus souvent la cible d'insultes, de menaces, de méchanceté, d'agressions ou pire. Et c'est dramatique, d'autant plus que c'est souvent dans de petits clubs amateurs. L'auteure nous dévoile ici, dans cette fiction, comment un club de foot amateur a pu arriver à l’extrême en très peu de temps, et surtout sans que personne se rende compte de rien. Rivalités, jalousies, harcèlement et provocations sont au cœur de ce roman. Moi qui n'aime pas trop l'univers du foot (je ne vais même pas voir mon fils jouer, la honte), j'ai apprécié cette histoire, même si elle m'a fait peur en tant que maman. Parfaitement construite, cette intrigue nous dévoile les dérives de cet univers sportif. J'ai passé un très bon moment de lecture, même si c'était parfois difficile à lire pour mon petit cœur de maman. Un roman, une fiction, qui nous rappelle que la vie n'est pas un jeu. Il faut sans cesse se remettre en question et surtout faire attention à ce qui nous entoure. Nos enfants font du sport pour le plaisir, pas pour y être bousculés, pas pour se sentir mal. Malheureusement, c'est souvent à cause des adultes que tout dérive. Alors prenons la vie comme elle est : belle, insouciante et pleine de bons moments. Le sport est génial, il faut le prendre comme un loisir, pas comme une compétition.

Jusqu’où peut mener la compétition sportive chez les jeunes – et surtout - chez leurs parents ? Alors que le lecteur comprend qu’il s’est passé quelque chose de grave dans le prologue, il assiste ensuite à un flashback sur quelques mois qui l’invite à comprendre comment on a pu en arriver là. Nous suivons deux familles. La première est composée de Ben, avocat ambitieux et Jonica, avocate également, devenue mère au foyer pour élever les deux jumeaux Audrey et Alex, 13 ans. La gentille Audrey rêve d’intégrer l’équipe nationale de football d’Australie, elle joue d’ailleurs dans l’équipe de son frère, ce qui est rare pour une fille. Elle est en compétition directe avec l’autre fille qui est une vraie peste : Katerina. C’est la fille de la deuxième famille que le lecteur suit. Carmen, sa mère, fait du zèle pour se faire bien voir du staff et Ilya, le père, soutient beaucoup sa fille. C’est une famille moins aisée financièrement et très croyante. Et puis il y a Griffin, le joueur le plus prometteur qui soit… Il arrive en cours d’année, impressionne beaucoup et vit seul avec son père alcoolique. Jalousies, harcèlement, troubles du comportement, pression de performance sportive, influence des parents qui sont prêts à tout pour que leurs enfants réussissent là où eux ont échoué à l’époque… J’ai bien aimé ce roman qui diffère un peu de mes lectures habituelles. L’alternance des points de vue m’a plu, elle donne souvent des interprétations différentes d’une même situation et ça fait la force du roman également. Par contre, il est vrai qu’on ne déconnecte jamais du foot et je comprends que ça ait pu lasser certains lecteurs. Ma note : 4/5.

A Sidney, Audrey et Alex, deux jumeaux de 13 ans sont poussés par leur père à devenir des stars du foot. Celui-ci rêve de les voir jouer en national au grand désespoir de leur mère qui pense que la pression est trop forte. Audrey doit réussir à intégrer une équipe masculine pour avoir un meilleur niveau de jeu. En face d’elle dans la sélection, une seule autre joueuse, Katerina. Elle a moins la pression de ses parents, mais joue de leur ambition pour obtenir ce qu’elle veut d’eux. A chaque match, la pression parentale augmente, amenant beaucoup de colère et de ressentiment sur le terrain. L’ambiance est très tendue, jusqu’à ce qu’un drame se produise. J’ai beaucoup aimé ce livre qui aborde de façon romanesque des sujets de société qui prennent de l’ampleur. La famille des jumeaux montre très bien un sacrifice des enfants pour devenir les rois d’un sport. Plus de loisirs, plus de vie en dehors de la compétition. Une pression de tous les instants sur les enfants, une culpabilisation des parents sur les enfants sur les sacrifices financiers réalisés alors que ce n’est même pas leur souhait. J’ai trouvé que c’était très réaliste et que s’en était d’autant plus triste…Et toute cette violence verbale autour du terrain, des parents qui s’insultent, insultent les jeunes joueurs, menacent physiquement les arbitres bénévoles…On sait que c’est aussi une réalité, tout aussi triste dans des tournois pour lesquels l’enjeu ne devrait être que l’amusement…. Merci à Netgalley et aux éditions Les Escales pour cette lecture vraiment inspirante.

Lorsque Babelio m'a proposé cette masse critique privilégiée, j'ai été attirée par le résumé de ce roman, et par l'annonce d'un roman dans la lignée de Liane Moriarty que j'aime beaucoup. J'aurai du me méfier. Après moultes péripéties, un livre qui n'arrive pas, qui finalement est renvoyé et arrive en fin... Je ne peux pas dire que ça a été un livre coup de coeur. Il ne laissera tout simplement pas de trace dans mes livres lus, car je n'ai eu qu'une envie tout du long : passer à autre chose. Je ne sais même pas dire ce qui m'a déplu. Les personnages étaient travaillés et auraient pu et du me plaire. L'ambiance, à la Big Little Lies, qui apporte des réflexions sur des thématiques assez sérieuse aussi. Et enfin, l'Australie, que j'aime toujours découvrir dans des romans. Et pourtant, la magie n'a pas opéré, et j'en suis moi-même déçue. Peut-être que j'en attendais trop. Je ne peux que vous conseiller de le lire tout de même si vous êtes amateurs de ce genre de roman. Peut-être que pour vous ça fonctionnera. Merci encore à Babelio et aux éditions les Escales pour cet envoi privilégié.