Le Monde d'hier, Souvenirs d'un Européen / Die Welt Gestern, Erinnerungen eines europäers (extraits) : Le livre de Stefan Zweig

Numérique

12-21

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Retrouvez des extraits du Monde d'hier en version bilingue.

La série BILINGUE de 12-21 propose :
• une traduction fidèle et intégrale, accompagnée de nombreuses notes
• une méthode originale de perfectionnement par un contact direct avec les œuvres d'auteurs étrangers
• une adaptation en version numérique étudiée, qui offre au lecteur trois manières de découvrir le texte : en version bilingue, en version originale et en version française.

Première Partie
Incipit Hitler (Extraits) / Incipit Hitler (Auszüge)
" Ainsi, je suis dans l'incapacité de me souvenir quand j'ai entendu pour la première fois le nom d'Hitler, [...] le nom de l'homme qui a entraîné le plus de malheurs pour notre monde qu'aucun autre au cours de l'histoire. "

Deuxième Partie
L'Agonie de la paix (Extraits) / Die Agonie des Friedens (Auszüge)
" Il ne m'a été d'aucune aide d'avoir entraîné mon cœur durant presque un demi-siècle à battre au rythme universel d'un "citoyen du monde'. Non, le jour où l'on m'a retiré mon passeport, j'ai découvert, à 58 ans, qu'en perdant sa patrie, on perd bien davantage qu'un petit coin de terre délimité par des frontières. "

De (auteur) : Stefan Zweig
Traduit par : Bernard Straub, Paul Thiele

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Gerard2023

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Excellent ouvrage à lire absolument. Une qualité littéraire comme Stefan Zweig nous a habitué e un ouvrage qui nous fait vivre l’histoire à travers le quotidien de l’auteur. On est surpris par la façon dont la guerre de 14/18 éclate, on est bousculé par l’arrivée de celle de 40. La petite histoire qui nous renvoie à l’actualité d’aujourd’hui. Quelle lucidité.

ODP31

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

De A jusqu’à Zweig ! Dans ce testament littéraire, Stefan Zweig lègue le roman désenchanté d’une époque où tout est bien qui finit mal. Un tel écrivain n’allait pas se limiter à confier ses dernières volontés à un notaire binoclard. L’auteur de biographies historiques de références se devait d’écrire la sienne. Le Monde d’hier, c’est d’abord une vie d’insouciance à Vienne, où le jeune auteur assouvit son désir de culture. Etudiant aisé, issue d’une famille bourgeoise juive, il partage son temps dans les cafés, l’opéra, les théâtres et les rencontres avec les écrivains de son temps. Ils laissent les beuveries entre copains, le travail manuel et la chasse à la galinette aux autres. À l’aube du 20 ème siècle, Zweig ne se rend pas compte qu’il vit dans un monde d’apparences. Il voyage beaucoup, à Paris, Berlin ou Londres. Sa vie effervescente et idyllique ressemble à un cycle Erasmus pour éternels étudiants, sans les colocs, le frigo toujours vide, les chaussettes sales dans le couloir et l’occasion de saliver avec des langues étrangères. L’homme de culture a confiance dans l’avenir. Les nuages obscurcissent son ciel avec la Première guerre mondiale. Zweig n’est pas un soldat. C’est un esthète, un intellectuel pacifiste, ardent défenseur la culture européenne. Il traverse la chute de l’Empire Austro-Hongrois avec l’intuition qu’il est inutile de s’acharner sur sa belle montre à gousset pour essayer de la remonter : il ne retrouvera pas son bon vieux temps. Au début des années 30, Il fut librettiste d’un opéra pour Richard Strauss et il va écrire ses plus beaux livres mais la montée du nazisme et son exil l’entraîne dans une profonde détresse qui aura pour fin celle qu’il avait réservé à beaucoup de ses personnages. À croire que le suicide de ses héros était une forme inconsciente de répétition. Ses livres ont été brulés en même temps que ses illusions. Zweig enverra le manuscrit du Monde d’hier à son éditeur et se suicidera au Brésil avec sa seconde épouse en 1942. Aucun homme n’est fait pour la barbarie et Zweig l’était peut-être encore moins que les autres. Ce livre à part sur le basculement inexorable d’un monde de la prospérité au chaos est un témoignage extraordinaire dont je perçois davantage l’écho aujourd’hui que lors de ma première lecture il y a une bonne trentaine d’années. Aujourd’hui, ce livre ne devrait pas être lu. Il devrait être perfusé. Au-delà du témoignage historique, j’ai été très intrigué par l’approche très distanciée de Zweig sur lui-même. Le récit est à la première personne mais sa focale ne dévie jamais de son intellect. S’il ne cache rien de ses états d’âmes de témoin de l’histoire, il fait preuve dans ce roman testament d’une pudeur extrême. L’écrivain de l’intime ne nous livre pas son cœur. Il insiste beaucoup plus sur ses amitiés épistolaires qui paraissent un peu à sens unique avec les illustres de son temps (Freud, Rilke, Roman Rolland), que sur ses amours et les deux épouses qui ont accompagné sa vie et sa mort. J’ai eu l’impression de lire les mémoires d’un homme trop bien élevé, ligoté de bonnes manières, qui se psychanalyse en restant habillé, très soucieux de ne pas livrer ses petits secrets. Il a le vice timide. Zweig admirait son ami Freud mais reste asexué. J’ai trouvé qu’il évoquait mieux le monde que lui-même. Le sentiment confus. À mes yeux, Le Monde d’hier constitue le chef d’œuvre de cet auteur indémodable car c’est le trait d’union du biographe et du novelliste. 60 ans dans la vie d’un homme.

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Mathieulabelle

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Voici un ouvrage admirable, dont la lecture s’impose avec une urgence particulière à notre époque, marquée par le retour insidieux des extrémismes de toutes natures. Le Monde d’hier est bien plus qu’une autobiographie : c’est un témoignage lucide, profondément humain, sur une Europe qui s’effondre sous les coups de l’histoire. Zweig, avec une plume élégante et mélancolique, évoque avec une précision bouleversante la période qui s’étend du tournant du XXe siècle jusqu’aux prémices de la Seconde Guerre mondiale. La richesse des détails, notamment sur la période précédant 1933, donne à son récit une densité remarquable. On y sent battre le cœur d’un monde disparu, celui d’une Mitteleuropa cultivée, cosmopolite et pacifiste. Cependant, une réserve s’impose : la dernière partie de l’ouvrage, consacrée aux années qui suivent l’arrivée d’Hitler au pouvoir, semble étrangement condensée, presque précipitée. Là où l’on attendrait une réflexion plus développée, plus incisive, Zweig reste en retrait, comme accablé par l’effondrement qu’il pressent et qu’il vit. Cette retenue, si elle est sans doute le reflet de son désespoir, laisse le lecteur sur sa faim. Ainsi, je donnerais sans hésiter cinq étoiles aux quatre premiers cinquièmes du livre — tant la qualité littéraire et la profondeur historique sont au rendez-vous — mais seulement trois à la partie finale, moins aboutie, plus étouffée

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Lishbks

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Livre-mémoire, livre-témoin. Stefan Zweig parcours les époques tandis que le temps s'accélère au gré des modernisation techniques et morales. Ce nouveau siècle est un carrefour plein de promesses mais qui laisse derrière lui une certaine idée de sécurité et un rapport au temps tellement différent. Place à la jeunesse, jadis contenue par des jugements sévères, à l'innovation et aux idées hors cadres que Zweig trouvera tour à tour plus ou moins à son goût sans se départir de son libre arbitre. C'est aussi et surtout, l'avènement de deux guerres mondiales. L'on comprendra alors tout ce que ce "monde d'hier" représente de pages tournées. C'est l'avènement et la fin d'une confiance en l'avenir, du sentiment d'appartenance à une humanité en marche vers plus de fraternité. À travers son histoire personnelle Zweig, en européen convaincu, se fait passeur de ces illusions et désillusions mêlant l'art et l'Histoire. On y passe et repasse les frontières avec des sentiments tellement différents à chaque fois. On y croise les grands événements autant que la petite musique quotidienne. Une empreinte. Une ambiance. Des amitiés. L'angoisse de voir certains de ces échos rebondir sur les murs de notre temps. Ce livre est certainement à lire et à recommander spécifiquement parce que l'auteur s'y place en observateur "ordinaire", affilié à aucune idéologie, peu intéressé par la chose politique. Sa condition le préserve jusqu'à ce qu'elle ne le préserve plus du tout. Et c'est peut-être là son meilleur enseignement. Livre-avertissement... quand vient la vague.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Sciences Humaines & Savoirs , Langues
  • EAN
    9782823855692
  • Collection ou Série
    Bilingues
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

Stefan Zweig

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