Vingt-quatre heures de la vie d'une femme : Le livre de Stefan Zweig
Un soir d'été, dans un hôtel de Monte-Carlo, une femme quitte mari et enfants pour suivre un beau jeune homme arrivé là quelques jours plus tôt. L'événement met tous les pensionnaires en émoi, et bien peu nombreux sont ceux qui tentent de comprendre les raisons de cette fuite. Le narrateur, le seul à prendre la défense de l'infidèle, trouve cependant une alliée, une vieille Anglaise qui lui conte sa propre histoire, faisant de lui le détenteur d'un secret jusque-là inavouable. Les deux récits se croisent sur fond de valse viennoise, au milieu de la salle de jeux d'un casino auquel le jeune homme, objet des passions, est enchaîné.
De (auteur) : Stefan Zweig
Préface de : Éric-Emmanuel Schmitt
Traduit par : Françoise Wuilmart
Expérience de lecture
Avis Babelio
afleurdemots10
• Il y a 3 jours
Je ne pensais pas être autant remué par un texte aussi court. Et pourtant, cette nouvelle m’a remué le ventre comme peu de livres l’ont fait. L'auteur a ce talent rare d’entrer dans la tête de ses personnages avec une précision chirurgicale. Ce n’est pas un roman, c’est une dissection de l’âme. Je me suis laissée prendre par cette ambiance feutrée mais tendue, ce décor de casino à Monte-Carlo qui sous ses dorures cache le pire : la dépendance, la perte de soi, l'illusion du contrôle. La narratrice cette veuve anglaise bien comme il faut tout en retenue, tout en moralité bourgeoise devient en 24 heures… une autre. Ou peut-être elle-même pour la première fois ? C’est ce basculement, ce vertige intérieur que Zweig décrit à la perfection. Et ça m’a foutu une certaine angoisse. Parce que je me suis dit : si elle, si une femme aussi stable, aussi normée peut chavirer en une journée juste parce qu’elle croise un regard désespéré au bord d’une table de jeu… alors on est tous sur un fil. Le jeune homme lui est presque un prétexte. C’est pas vraiment lui qui m’a intéressé. Il est creux, instable, consumé par sa passion destructrice pour le jeu. Ce qui m’a scotché c’est la réaction de cette femme. Elle vacille entre maternité, désir, pitié, culpabilité, attraction. Et c’est flou, c’est dérangeant. L'auteur ne simplifie rien. Il ne cherche pas à trancher. Il n’y a pas de morale nette, pas de leçon de vie à l’américaine. Juste une réalité humaine brutale : parfois vouloir sauver quelqu’un c’est une manière déguisée de s’échapper soi-même. Parfois ce qu’on appelle "pitié" est une passion qu’on n’ose pas nommer. Et parfois un simple geste comme tendre la main à quelqu’un suffit à faire dérailler toute une existence. Ce texte m’a laissé avec une sensation bizarre : un mélange de malaise et d’admiration. Malaise parce que j’ai reconnu des failles humaines que je préfère ignorer. Admiration parce que l'auteur les met à nu avec une grâce et une lucidité incroyable. Un chef-d'œuvre court mais dense. Troublant. Brillant. Et surtout terriblement humain.
leslivresquejaime_
• Il y a 1 semaine
24 h de ma vie de femme à lire ce court et énigmatique roman de Zweig. Et alors, qu'en est-il ? J'ai tout aimé. Tout commence lorsqu'une femme disparaît : un scandale. Elle quitte son hôtel, son mari et ses enfants pour un homme qu'elle ne connaît que depuis 24 heures. Les ragots fusent à toutes les tables du Palace, puis une femme vient s'entretenir avec notre narrateur et lui demande s'il accepte de l'écouter raconter 24 heures de sa vie qui auraient pu changer sa destinée. Et alors nous plongeons dans son récit, qui n'est pas qu'un récit d'amour et de passion inéluctable, mais aussi un déchirement, celui de l'addiction. C'est un récit de passion mais aussi un récit de déchéance, avec une fin que j'estime être parfaite, une fin dont on se souvient, à la hauteur de l'énigmatisme des premières pages.
crispo152
• Il y a 1 semaine
Je ne comprends pas les critiques sur le style de Zweig disant qu’il exagère dans les descriptions, au contraire cela rend la lecture immersive et permet de ne ressentir au mieux les scènes. Le livre n’est pas spécialement extraordinaire cependant il n’a pas besoin de l’être. Ça grandeur se trouve dans sa simplicité. Pour ma part je l’ai beaucoup apprécié.
5tz9zwtmtq_1747739381985
• Il y a 1 mois
La narration se déroule dans un hôtel où éclate un scandale: Une mère de famille bien sous tout rapport disparaît subitement, laissant mari et enfants. C’est alors qu’un débat « houleux » a lieu parmi les gens de l’hôtel qui apprennent la nouvelle. Seul un se démarque par ses propos en essayant de trouver une raison valable à sa disparition. En l’écoutant prendre en quelque sorte La défense de la mère de famille, une vieille dame se confie à lui sur son passé, lorsqu’elle a rencontré une jeune homme de 24 ans…
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782221251768
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- Collection ou Série
- Pavillons Poche
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 144
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- Dimensions
- 184 x 124 mm
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5,00 € Poche 144 pages