Le Joueur d'échecs suivi de Lettre d'une inconnue : Le livre de Stefan Zweig

Le joueur d'échecs : Très souvent recommandé j'ai décidé de me laisser prendre, mais ce fut une petite déception. J'ai apprécié l'histoire de cet homme tourmenté de sa captivité antérieure mais le reste ne m'a pas vraiment convaincu. Comme une impression que la partie d'échecs est juste un prétexte pour le réel texte en lui-même de cette condition inhumaine que le joueur a subi. Lettre d'une inconnue : Cette histoire m'a nettement plus touchée par sa beauté, ce sacrifice émotionnel de cette femme et la froideur de l'éclatante vérité sur ce qu'un homme, par son égoïsme, n'a su voir ni même sentir.

Deux nouvelles très touchantes et triste mais chacune a leur façon Tout d'abord le Joueur d'échecs. Une histoire des plus tristes mais avec un suspens latent. On se rend compte des pouvoirs de l'esprit et de la détresse dans laquelle l'homme peut être et pourtant réussir aux yeux de l'extérieur. Ensuite Lettre d'une inconnue. Je n'ai pas aimé l'ambiance ni le ton employé. Bien sûr c'est d'un autre temps et avec les conceptions de l'époque. En revanche ce que j'ai apprécié c'est la façon dont la passion a été décrite.

4,75/5 - 5/5 Quelle claque… Je n’ai pas les mots. C’est beau, poignant, et bouleversant à la fois. J’ai pris un réel plaisir à découvrir le passé du mystérieux Dr. B, et « Lettre d’une inconnue » est devenue ma nouvelle préférée désormais. Un incontournable absolu !

Deux nouvelles! Claque psychologique! Une incroyable diptyque! La première présente notre capacité à nous diviser pour combler un manque face à l'isolation, chose à la fois évidente et difficile à articuler. Cela contraste beaucoup avec les personnages qui le font jouer aux échecs contre un savant, qui se fient seulement à l'avertissement de son docteur dont il leur a fait part. Ce manque d'empathie m'a beaucoup surprise. Que Mr B. batte le maître sur la croisière, tout simplement. Ce dernier va même profiter de sa faiblesse pour gagner la partie. La deuxième est dévastatrice, l'obsession et l'insuffisance qu'elle ressent est à la fois justifiée et tragique. Tout cet effort pour tomber dans les oubliettes d'un homme qui ne pense pas à ce qu'il fait, même si ce n'est pas vraiment de son pouvoir. Un avertissement contre la dévotion mais surtout contre la nonchalance, caractères innés, supportés par la logique, qui peuvent s'avérer destructeurs si on ne s'y échappe pas.