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La face des eaux
Patrick Berthon (traduit par)
Collection : Ailleurs et Demain
Date de parution : 14/08/2013
Éditeurs :
Robert Laffont

La face des eaux

Patrick Berthon (traduit par)
Collection : Ailleurs et Demain
Date de parution : 14/08/2013

Lawler est le médecin de Sorve, une île flottante sur la planète Hydros, monde-océan tout au bout de la Galaxie. Il n'y a pas d'astroport sur Hydros parce qu'on n'y...

Lawler est le médecin de Sorve, une île flottante sur la planète Hydros, monde-océan tout au bout de la Galaxie. Il n'y a pas d'astroport sur Hydros parce qu'on n'y trouve pas de terrer ferme. Sauf peut-être un continent mythique, de l'autre côté de la planète, nommé La Face des...

Lawler est le médecin de Sorve, une île flottante sur la planète Hydros, monde-océan tout au bout de la Galaxie. Il n'y a pas d'astroport sur Hydros parce qu'on n'y trouve pas de terrer ferme. Sauf peut-être un continent mythique, de l'autre côté de la planète, nommé La Face des eaux. Soixante-quatorze humains vivent sur Sorve, en bonne intelligence avec les Gillies, les habitants originels de la planèe qui ont construit les îles flottantes et qui tolèrent la présence des humains.

Jusqu'à ce que Delagard, l'armateur, commette l'irréparable. Les Gillies chassent les humains à jamais. Alors commence à bord des vaisseaux de Delagard une terrible odyssée à la surface d'un océan empli de vies intelligentes. Les proscrits rejoindront-ils une autre île ou seront-ils condamnés à errer sur les flots ? Leur unique espoir se rouve-t-il sur la Face des eaux ?

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EAN : 9782221130124
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782221130124
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • levri 02/12/2020
    Hydros , une planète océan ou seules sont habitables des îles végétale dérivants continuellement, de nombreuses espèces semi-intelligentes peuplent cette planète, mais les Gillies dominent et acceptent tout juste que les humains exilés sans espoir de la quitter partagent leur espace. Le jour ou l'un des habitants de l'île de Sorve contrevient une fois de trop aux règles, les Gillies chassent les humains résidents, et l'histoire a prouvé que c'était définitif, les Gillies ne reviennent jamais sur leur parole, les humains n'ont plus qu'à chercher une île où ils seront acceptés, et si personne ne veut d'eux ils seront condamnés à errer sur la mer infinie en lutte continuelle avec les monstres qui y pullulent jusqu'à ce qu'ils se retrouvent face au mythique et interdit continent de la Face des Eaux … Un roman qui se déroule dans des espaces clos, d'abord sur une île, bâtie par les autochtones avec des composants organiques, sur laquelle sont à peine tolérés une soixante dizaine d'humains; puis, chassés de leur foyer et sillonnant l'océan planétaire sur une flotte de six navires, la narration se poursuit au fil des réflexions du docteur Lawler, l'espace se réduisant au navire "Reine d'Hydros" et à ses quatorze membres d'équipage originel. Le récit est imprégné des introspections du docteur, membre respecté de la communauté, parfois en opposition avec Nid Delagard, l'armateur égoïste, avide de pouvoir et de richesse. le docteur vit dans le regret de la perte de la Terre, détruite dans un cataclysme, alors qu'il est issu de la troisième génération d'exilés et n'a aucune connaissance réelle du monde qui a vu naître l'humanité, il n'a pas vraiment de but dans la vie, et dépressif consomme quotidiennement une drogue douce, le père Quillan, lui un exilé volontaire, en doute sur sa religion, va amener le récit à des questionnements mystiques, les analogies avec la Genèse sont évidentes, et finalement Quillan trouvera sa révélation dans l'esprit collectif de la planète. Un récit surtout composé d'introspections, même si quelques attaques de monstres marins mettent un peu d'animation, les pages défilent avec lenteur, amenant à la réflexion, la lecture est agréable, même si elle est parsemée de quelques longueurs qui rendent plus réelle l'ambiance qui règne, jusqu'au dénouement final où peu de révélations seront faites sur la Face des Eaux enfin atteinte … Un livre qui incite à la contemplation et aux réflexions, une lecture agréable qui devrait satisfaire les amateurs du genre …Hydros , une planète océan ou seules sont habitables des îles végétale dérivants continuellement, de nombreuses espèces semi-intelligentes peuplent cette planète, mais les Gillies dominent et acceptent tout juste que les humains exilés sans espoir de la quitter partagent leur espace. Le jour ou l'un des habitants de l'île de Sorve contrevient une fois de trop aux règles, les Gillies chassent les humains résidents, et l'histoire a prouvé que c'était définitif, les Gillies ne reviennent jamais sur leur parole, les humains n'ont plus qu'à chercher une île où ils seront acceptés, et si personne ne veut d'eux ils seront condamnés à errer sur la mer infinie en lutte continuelle avec les monstres qui y pullulent jusqu'à ce qu'ils se retrouvent face au mythique et interdit continent de la Face des Eaux … Un roman qui se déroule dans des espaces clos, d'abord sur une île, bâtie par les autochtones avec des composants organiques, sur laquelle sont à peine tolérés une soixante dizaine d'humains; puis, chassés de leur foyer et sillonnant l'océan planétaire sur une flotte de six navires, la narration se poursuit au fil des réflexions du docteur Lawler, l'espace se réduisant au navire "Reine d'Hydros" et à ses quatorze membres d'équipage...
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  • BazaR 25/03/2019
    J’ai profité de la LC organisée par Millencolin – merci à lui – pour lire ce roman dont le sujet m’avait tapé dans l’œil du fait de sa ressemblance de décor avec Un Monde d’Azur de Jack Vance. J’ai rapidement abandonné cet angle d’attaque. Si l’abondance océanique, la présence d’îles, la carence en métal et la recherche de l’électricité constituent des points communs, ils n’ont pas le même poids. Bob Montagne d’Argent ne veut pas nous emmener au même endroit que Jack. Signe des temps dans l’édition, Robert a un peu plus d’espace pour s’exprimer que Jack n’en avait 25 ans plus tôt. Eh bien pendant toute la première partie – qui se passe sur l’île de Sorve – j’ai vraiment songé qu’il meublait. Je me suis demandé à plusieurs reprises à quoi servait d’insister sur une scène : la beuverie de Lawler et Delagard, la consultation de Sundira, trop de détails qui ne font pas avancer l’histoire. Assurément, ces détails participent à la caractérisation des personnages. Mais même sous cet angle, l’auteur s’attache à certains personnages seulement, et pas forcément les plus riches de potentiel, et en laisse d’autres en plan, nous donnant seulement le goût d’en savoir plus sur eux. Puis le voyage sur les eaux commence en même temps que la deuxième partie. Dans un certain sens, cela s’anime. Par certains côtés, on n’est pas loin du documentaire sur une expédition du commandant Cousteau. Je tire mon chapeau à Bob pour son inventivité en ce qui concerne les espèces animales et végétales qui croisent le chemin des héros. Certaines ont laissé leurs marques dans la mémoire de mes co-lecteurs, dont une en particulier qui offre à l’auteur l’occasion de nous rappeler qu’il a écrit des tas de romans érotiques. J’ai poursuivi le voyage en voyageant moi-même physiquement, et curieusement le fait d’accompagner le mouvement à donné plus d’éclat à ce que je lisais. J’accordais plus de valeur aux descriptions et aux nombreux dialogues et introspections. Il m’est arrivé de ne pas être d’accord avec le traitement réalisé sur les personnages. Je pense en particulier que des hommes et des femmes lancés dans une telle expédition devraient être arc-boutés sur un seul objectif : la survie. Or on les voit parfois philosopher alors même qu’ils sont en manque d’eau potable. La licence poétique a une limite. En revanche les dissensions et les heurts dans un tel milieu en vase clos ne pouvaient qu’apparaître. J’ai trouvé l’équipage un peu trop grégaire et suiviste ; ce ne sont pourtant pas des militaires, et pourtant le chef Delagard ressemble souvent à William Bligh du Bounty. La troisième partie m’a bien plu. Elle nous offre une explication sur la nature de cette planète Hydros où les humains sont venus s’échouer par le passé à leur corps défendant ; une explication que j’avais envisagé comme hypothèse vraisemblable en cours de lecture et que j’ai été ravi de voir confirmée car j’apprécie beaucoup ce thème. [masquer] J’ai pensé à La Voix des Morts d’Orson Scott Card, et bien sûr à Avatar, mais aussi aux ruches de Peter Watts ou à la planète Ego des comics Marvel.[/masquer] La résistance des héros – du narrateur Lawler en particulier – face à ce qu’ils découvrent évoque le combat du libre arbitre contre le bien collectif ; difficile de trancher absolument pour l’un ou l’autre camp. Mais c’est un élément plus secondaire qui a fixé mon attention : le père Quillan – qui me sortait par les yeux avec son interprétation du moindre acte comme étant en relation avec Dieu – s’est racheté lorsqu’il a évoqué sa nouvelle croyance de l’existence de Dieu localisée dans les fissures logiques dévoilées dans le formalisme mathématique par le théorème de Gödel. J’ai eu l’impression de m’écouter. Car je me suis convaincu il y a un bout de temps que, si l’on devait absolument envisager l’existence d’un Créateur, il ne pouvait demeurer que dans les limites que la logique a découvert en elle-même, et aussi dans le désespérant chaos déterministe et dans l’étrange phénomène d’intrication quantique. Et voilà que c’est écrit noir sur blanc, dans un roman. Dingue ! Cela dit c’est un détail microscopique dans l’ensemble du récit. En conclusion, le voyage fut moins mouvementé, plus descriptif, que ce que j’avais espéré. Mais il a dévoilé ses propres trésors et je ne regrette pas d’avoir embarqué. J’ai profité de la LC organisée par Millencolin – merci à lui – pour lire ce roman dont le sujet m’avait tapé dans l’œil du fait de sa ressemblance de décor avec Un Monde d’Azur de Jack Vance. J’ai rapidement abandonné cet angle d’attaque. Si l’abondance océanique, la présence d’îles, la carence en métal et la recherche de l’électricité constituent des points communs, ils n’ont pas le même poids. Bob Montagne d’Argent ne veut pas nous emmener au même endroit que Jack. Signe des temps dans l’édition, Robert a un peu plus d’espace pour s’exprimer que Jack n’en avait 25 ans plus tôt. Eh bien pendant toute la première partie – qui se passe sur l’île de Sorve – j’ai vraiment songé qu’il meublait. Je me suis demandé à plusieurs reprises à quoi servait d’insister sur une scène : la beuverie de Lawler et Delagard, la consultation de Sundira, trop de détails qui ne font pas avancer l’histoire. Assurément, ces détails participent à la caractérisation des personnages. Mais même sous cet angle, l’auteur s’attache à certains personnages seulement, et pas forcément les plus riches de potentiel, et en laisse d’autres en plan, nous donnant seulement le goût d’en savoir plus sur eux. Puis...
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  • basileusa 23/03/2019
    Après Un monde d'azur de Vance , me voilà de nouveau sur une planète , Hydros, composée entièrement d'eau ! Les hommes venus de la terre il y a plusieurs siècles, cohabitent avec les Gillies( les autochtones) sur des îles végétales, sans espoir de retour vers leur planète d'origine. Mais un jour, suite à un méfait commis , les Gillies chassent les 70 habitants de l'île de Sorve….Ceux doivent donc fuir et trouver une autre île qui voudra bien les accueillir, le tout dans un océan hostile. Silverberg m'a rapidement fait oublier le roman de Vance , pourtant ressemblant, en me captivant avec celui-ci !On est rapidement immergé dans ce monde , au côté du médecin de l'île, Lawler, que je trouve résonné et attachant. Si il y a quelques longueurs, elles sont compensées par l'action qui peut se dérouler juste après : les exilés vont croiser des créatures aussi dangereuses ou flippantes les unes que les autres . Il ne fait pas bon se baigner sur Hydros, les quelques morts violentes vous le rappelleront ! J'ai beaucoup apprécié les personnages également, une large panoplie du genre humain ^^ Je sors donc de cette lecture satisfaite , une fois de plus Silverberg ne déçoit pas ! Lecture commune La face des eaux Challenge Silverberg Challenge Mauvais genre 2019 Multi-défis 2019 Après Un monde d'azur de Vance , me voilà de nouveau sur une planète , Hydros, composée entièrement d'eau ! Les hommes venus de la terre il y a plusieurs siècles, cohabitent avec les Gillies( les autochtones) sur des îles végétales, sans espoir de retour vers leur planète d'origine. Mais un jour, suite à un méfait commis , les Gillies chassent les 70 habitants de l'île de Sorve….Ceux doivent donc fuir et trouver une autre île qui voudra bien les accueillir, le tout dans un océan hostile. Silverberg m'a rapidement fait oublier le roman de Vance , pourtant ressemblant, en me captivant avec celui-ci !On est rapidement immergé dans ce monde , au côté du médecin de l'île, Lawler, que je trouve résonné et attachant. Si il y a quelques longueurs, elles sont compensées par l'action qui peut se dérouler juste après : les exilés vont croiser des créatures aussi dangereuses ou flippantes les unes que les autres . Il ne fait pas bon se baigner sur Hydros, les quelques morts violentes vous le rappelleront ! J'ai beaucoup apprécié les personnages également, une large panoplie du genre humain ^^ Je sors donc de cette lecture satisfaite , une fois de...
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  • Srafina 21/03/2019
    La Face des eaux (The Face of the Waters) est un roman de science-fiction de Robert Silverberg appartenant au genre Planet Opéra publié en 1991. L'auteur est né le 15 janvier 1935 à Brooklyn (New-York). Romancier et nouvelliste américain. C'est à travers le challenge Robert Silverberg, que je me suis enfin décidée à reprendre la lecture de ses romans. Jusqu'à présent je n'avais lu que Roma Aeterna que j'avais bien aimé. Cette fois-ci c'est une toute autre situation, un groupe d'humains en exil de la Terre qui a explosé plusieurs générations auparavant, se retrouve donc sur une planète océan Hydros, dépourvue de terre. Même toujours après cinq générations, l'adaptation de l'humain est très difficile au contact des Gillies, les autochtones de cette planète les acceptent tout juste, du moment qu'ils ne se côtoient pas. Ils sont réfugiés sur des îles artificielles créées par les Gillies Ce monde, Hydros, héberge de nombreuses créatures dont certaines sont plus ou moins intelligentes et semblent toutes reliées entre elles. Suite à une grosse bévue de l'un des humains de l’île, la petite communauté dont fait partie le héros principal Lawler, médecin de son état, se retrouve doublement en exil, car chassée de l'île artificielle qu'ils ont toujours connue. Je n'en dévoilerai pas trop, sur l'histoire, il vaut mieux la découvrir, car ce sont de nombreuses descriptions de faune, de flore toutes plus extravagantes les unes que les autres, mais grâce à l'écriture de Robert Silverberg, que j'aime beaucoup on a l'impression de les voir apparaître devant nous. C'est très coloré, très angoissant, car on ne sait jamais ce qui va tomber sur la tête de nos héros. Ce sera un voyage très dépaysant, très compliqué, où les incidents alternent avec les périodes de calme pendant lesquels les passagers du bateau se confrontent autour de considérations philosophiques, religieuses, sociétales. On y découvre un tas de métaphores d'origine bibliques. On sent une recherche métaphysique de l'auteur à travers ses héros. J'ai bien aimé ce roman, c'est un récit lent, plein de descriptions mais ponctué de scènes d'action : confrontation avec les Gillies, attaque du navire par différentes créatures, tempêtes et trombes d'eau et puis la Face des eaux. Tous ces éléments nous éclairent sur la personnalité, les buts, les doutes et les délires de chacun des personnages. Un personnage central, Sundira, la petite amie de Lawler, pose aussi les bonnes questions sur le pourquoi, le comment sur la planète et ses habitants. Je pense que d'eux tous c'est elle qui s'approche le plus de la nature de cette planète dans sa volonté de comprendre le tout. Chouette livre, mais un peu lent pour moi. Il faut prendre le temps de l'assimiler niveau faune et flore et aimer les voyages maritimes. L'action est quand même présente, on se sent sur le chemin d'une quête. Et que donnera-t-elle ? Je vous laisse le découvrir. Très bon moment de lecture. La Face des eaux (The Face of the Waters) est un roman de science-fiction de Robert Silverberg appartenant au genre Planet Opéra publié en 1991. L'auteur est né le 15 janvier 1935 à Brooklyn (New-York). Romancier et nouvelliste américain. C'est à travers le challenge Robert Silverberg, que je me suis enfin décidée à reprendre la lecture de ses romans. Jusqu'à présent je n'avais lu que Roma Aeterna que j'avais bien aimé. Cette fois-ci c'est une toute autre situation, un groupe d'humains en exil de la Terre qui a explosé plusieurs générations auparavant, se retrouve donc sur une planète océan Hydros, dépourvue de terre. Même toujours après cinq générations, l'adaptation de l'humain est très difficile au contact des Gillies, les autochtones de cette planète les acceptent tout juste, du moment qu'ils ne se côtoient pas. Ils sont réfugiés sur des îles artificielles créées par les Gillies Ce monde, Hydros, héberge de nombreuses créatures dont certaines sont plus ou moins intelligentes et semblent toutes reliées entre elles. Suite à une grosse bévue de l'un des humains de l’île, la petite communauté dont fait partie le héros principal Lawler, médecin de son état, se retrouve doublement en exil, car chassée de l'île artificielle qu'ils ont toujours connue. Je...
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  • Oliv 20/03/2019
    Hydros est une planète-océan sur laquelle vivotent de minuscules communautés humaines, disséminées sur des îlots artificiels et sans contact possible avec les autres planètes. "La Face des Eaux" nous fait découvrir l'une de ces communautés, composée de soixante-dix-huit personnes habitant l'île de Sorve. Robert Silverberg a pris le parti de se focaliser sur le médecin de l'île ; même si la narration est à la troisième personne et non à la première, tout ou presque est vu à travers son regard. Si j'ai autant apprécié ce roman, c'est sans doute car je me suis trouvé des affinités avec le docteur Lawler (bien plus, par exemple, qu'avec Gundersen dans "Les profondeurs de la terre") : son côté casanier, son destin d'exilé involontaire, sa nostalgie envers une Terre qu'il n'a jamais connue... Autant de traits de caractère qui m'ont parlé et même touché. Le revers de la médaille est que les autres personnages restent forcément en retrait, même si tout au long des 500 pages que comporte le roman certains d'entre eux auront l'occasion de se mettre en valeur. Malheureusement, ce ne sera pas le cas des Gillies, l'espèce autochtone de l'île de Sorve. J'aurais aimé qu'ils soient davantage développés, qu'on en sache davantage sur leur culture, leur mode de vie. Il aurait pu être judicieux, au moins sur cet aspect, de délaisser un peu Lawler au profit de son amie Sundira qui, elle, se passionne pour la culture des Habitants... Mais ceux-ci ne serviront qu'à provoquer l'exil des humains de Sorve et à les jeter sur des mers aussi mystérieuses que dangereuses. Voilà un roman qui, surtout dans sa partie centrale, devrait moins plaire aux lecteurs de SF purs et durs qu'aux amateurs de récits d'aventures maritimes. En plus des péripéties auxquelles on peut s'attendre (tempêtes et calmes plats, avaries, accidents bénins ou mortels), la promiscuité du navire sera propice aux rapprochements sexuels et à l'attisement des rivalités, aux débats philosophiques et aux questionnements métaphysiques... Et bien sûr, l'équipage de la "Reine d'Hydros" fera connaissance avec la faune locale : les poissons-pilon capables de transpercer une coque avec leur corne longue de cinq mètres, les poissons-taupe qui se déplacent en immenses nuées survolant les embarcations, ainsi que de nombreuses autres espèces inconnues... Mais le secret le mieux gardé d'Hydros est la Face des Eaux, qui prête son nom au roman. S'agit-il d'un continent légendaire, d'un lieu maudit, d'un authentique pays de cocagne ? C'est ce que les rescapés de l'expédition seront amenés à découvrir, aboutissant à une conclusion qui pourra laisser perplexes certains lecteurs... Mais cette fin, malgré son côté onirique et mystique (après tout, nous sommes chez Silverberg !) reste cohérente, elle est à la fois une vraie fin et une ouverture sur "autre chose", tout en bouclant la boucle par rapport à l'idée de communauté, d'appartenance ou non à un groupe, qui est au coeur du roman. En débutant la lecture de "La Face des Eaux" sont remontés à la surface des souvenirs de "Un monde d'azur" de Jack Vance et "L'Écorcheur" de Neal Asher, deux romans se déroulant eux aussi sur une planète-océan et mêlant donc la SF et le récit d'aventures maritimes... Sauf que là où Vance et Asher m'avaient laissé sur ma faim, Silverberg a su une fois de plus me combler. Je ne me faisais pas trop de souci sur sa capacité à nous présenter un univers aussi fascinant que cohérent, en revanche je l'attendais au tournant sur l'intrigue en elle-même, car c'est sur ce point qu'il m'avait déçu dernièrement, notamment dans "Ciel brûlant de minuit" : un univers génial mais une histoire un peu fourre-tout et des péripéties sans grand intérêt... Ici l'écueil est évité, l'auteur n'a pas cherché à plaquer une intrigue de manière artificielle sur son récit. "La Face des Eaux" s'intéresse essentiellement à la planète Hydros et aux personnages, à leurs rapports mutuels et à leur environnement. Par conséquent, on ne peut pas dire que le rythme du récit soit effréné, et c'est tant mieux. Quoi de plus logique que de prendre son temps quand on suit la progression d'une coquille de noix sur l'immensité des océans ?Hydros est une planète-océan sur laquelle vivotent de minuscules communautés humaines, disséminées sur des îlots artificiels et sans contact possible avec les autres planètes. "La Face des Eaux" nous fait découvrir l'une de ces communautés, composée de soixante-dix-huit personnes habitant l'île de Sorve. Robert Silverberg a pris le parti de se focaliser sur le médecin de l'île ; même si la narration est à la troisième personne et non à la première, tout ou presque est vu à travers son regard. Si j'ai autant apprécié ce roman, c'est sans doute car je me suis trouvé des affinités avec le docteur Lawler (bien plus, par exemple, qu'avec Gundersen dans "Les profondeurs de la terre") : son côté casanier, son destin d'exilé involontaire, sa nostalgie envers une Terre qu'il n'a jamais connue... Autant de traits de caractère qui m'ont parlé et même touché. Le revers de la médaille est que les autres personnages restent forcément en retrait, même si tout au long des 500 pages que comporte le roman certains d'entre eux auront l'occasion de se mettre en valeur. Malheureusement, ce ne sera pas le cas des Gillies, l'espèce autochtone de l'île de Sorve. J'aurais aimé qu'ils soient davantage développés, qu'on en...
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