Dîner à Montréal

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• JulieWoodAccro 21/09/2023
  Autofiction dans "Dîner à Montréal"par Philippe Besson écrivain prolifique qui dans ce roman livre ses retrouvailles le temps d'un repas avec son amour de jeunesse Paul Darrigrand que les fidèles de l'auteur connaissent bien . Tout remonte à la surface ...
• s_videau 16/07/2023
  Si l'on peut trouver certaines redites avec Un certain Paul Darrigrand, j'ai quand-même pris un immense plaisir à retrouver la plume subtile et raffinée de Philippe Besson. Ce roman se lit très rapidement (je l'ai dévoré en une après-midi). Ce dîner est l'occasion de retrouvailles dangereuses entre Philippe et Paul, qui a toujours gardé le secret de leur relation vis-à-vis de sa femme Isabelle. Isabelle, elle-même très tendue lors de ce dîner, inquiète à l'idée que la flamme du désir soit ravivée entre les deux hommes. Le tout sous le regard intéressé et amusé d'Antoine, que Philippe a rencontré quelques mois plus tôt lors d'un voyage en train. Dans l'ambiance feutrée du restaurant, les discussions entre les quatre convives vont être longuement réfléchies et analysées. Non-dits, ambigüité des tournures, Philippe est prêt à prendre tous les risques pour obtenir les réponses qu'il recherche depuis si longtemps et qui ont eu tant d'influence dans ses relations passées. Pourquoi Paul a-t-il subitement abandonné Philippe sans aucune explications ? Et aujourd'hui encore, la passion est-elle morte ou suffirait-il d'une étincelle pour qu'elle éclate au grand jour, quand bien même les potentiels dégâts collatéraux ? La conversation prend des tours d'équilibriste, les sous-entendus distillés avec une... Si l'on peut trouver certaines redites avec Un certain Paul Darrigrand, j'ai quand-même pris un immense plaisir à retrouver la plume subtile et raffinée de Philippe Besson. Ce roman se lit très rapidement (je l'ai dévoré en une après-midi). Ce dîner est l'occasion de retrouvailles dangereuses entre Philippe et Paul, qui a toujours gardé le secret de leur relation vis-à-vis de sa femme Isabelle. Isabelle, elle-même très tendue lors de ce dîner, inquiète à l'idée que la flamme du désir soit ravivée entre les deux hommes. Le tout sous le regard intéressé et amusé d'Antoine, que Philippe a rencontré quelques mois plus tôt lors d'un voyage en train. Dans l'ambiance feutrée du restaurant, les discussions entre les quatre convives vont être longuement réfléchies et analysées. Non-dits, ambigüité des tournures, Philippe est prêt à prendre tous les risques pour obtenir les réponses qu'il recherche depuis si longtemps et qui ont eu tant d'influence dans ses relations passées. Pourquoi Paul a-t-il subitement abandonné Philippe sans aucune explications ? Et aujourd'hui encore, la passion est-elle morte ou suffirait-il d'une étincelle pour qu'elle éclate au grand jour, quand bien même les potentiels dégâts collatéraux ? La conversation prend des tours d'équilibriste, les sous-entendus distillés avec une extrême intelligence, dans une ambiance de presque huis-clos. Ce dîner relève du génie dans l'écriture concise et précise et qui pourtant révèle tant de choses. Ce dernier volet clôt la trilogie autobiographique de Philippe Besson d'une très belle des façons.

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• Read_and_approved 15/07/2023
  Un roman particulier, autobiographique, où toute l’histoire se déroule quasiment en exclusivité autour du dîner. J’ai appris plus tard, en écrivant la chronique, que ce livre était le troisième volet d’une trilogie autobiographique, composé en premier de Arrête avec tes mensonges et en deuxième de Un certain Paul Darrigrand. Je ne les ai pas lu, et je pense que ça a eu un impact sur ma perception à rentrer dans le livre, à apprécier vraiment l’histoire et à ressentir de vraies émotions. Déjà, j’aime beaucoup les autobiographies et je ne m’y attendais pas du tout en écoutant ce livre, puisque, comme d’habitude, je n’avais pas lu le résumé. Et malgré tout, j’ai apprécié ce livre, notamment parce que j’ai adoré la plume de Philippe Besson ! Il écrit vraiment très bien, d’une manière éveillée et sensible. J’ai adoré prendre connaissance de la vie de l’auteur, de ses tourments, ses histoires d’amour et bien sûr ses écrits. Mais également être au coeur de l’ambiance du dîner, assez pesante c’est vrai, puisque Philippe et Paul ont eu une relation qui a laissé des traces dans leur vie, et qu’en plus ils sont à table avec la femme de Paul qui voit très... Un roman particulier, autobiographique, où toute l’histoire se déroule quasiment en exclusivité autour du dîner. J’ai appris plus tard, en écrivant la chronique, que ce livre était le troisième volet d’une trilogie autobiographique, composé en premier de Arrête avec tes mensonges et en deuxième de Un certain Paul Darrigrand. Je ne les ai pas lu, et je pense que ça a eu un impact sur ma perception à rentrer dans le livre, à apprécier vraiment l’histoire et à ressentir de vraies émotions. Déjà, j’aime beaucoup les autobiographies et je ne m’y attendais pas du tout en écoutant ce livre, puisque, comme d’habitude, je n’avais pas lu le résumé. Et malgré tout, j’ai apprécié ce livre, notamment parce que j’ai adoré la plume de Philippe Besson ! Il écrit vraiment très bien, d’une manière éveillée et sensible. J’ai adoré prendre connaissance de la vie de l’auteur, de ses tourments, ses histoires d’amour et bien sûr ses écrits. Mais également être au coeur de l’ambiance du dîner, assez pesante c’est vrai, puisque Philippe et Paul ont eu une relation qui a laissé des traces dans leur vie, et qu’en plus ils sont à table avec la femme de Paul qui voit très bien les sous-entendus et les regards, ainsi qu’avec l’amant de Philippe qui, je trouve, atténue l’ambiance. C’est un roman court, qui se lit ou s’écoute rapidement, ce n’est pas une histoire remplie d’actions, mais c’est plutôt plaisant et agréable.

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• Plumefil 19/06/2023
  Mon appréciation de l'écriture de Philippe Besson est oscillante selon le type de sujet qu'il aborde cependant, j'aime décidément beaucoup sa façon de décrire l'amour, ses plaisirs et ses blessures. Sans circonvolutions tortueuses, ni emphase alambiquée, il emploie des mots justes et simples, compréhensibles par tous, d'une honnêteté désarmante et charmante. La mise à nu, pudique et sensible, à laquelle se livre l'auteur, à chaque levée de voile sur l'intime, m'émeut profondément. Lors de ses "confidences" littéraires, la sincérité de Philippe Besson me foudroie à chaque fois, bien plus que dans les romans axés sur la narration, comme "Paris-Briançon", pourtant non dénués de sentiments. Ce n'est pas par besoin de voyeurisme, je ne me suis jamais intéressée aux journaux, dits people, étalant les pseudo-révélations, si possible scandaleuses, de n'importe quelle célébrité du moment. Non, je pense que c'est dans l'encre de ses émois puisés au plus profond de son âme, fussent-ils cinglants et déchirants, que l'émotion de sa plume puise sa force poignante et me touche. "Dîner à Montréal" est la dissection d'un amour perdu, disloqué brutalement par une rupture radicale par peur du jugement d'autrui ou par l'incertitude d'un homme en recherche de son moi profond, de son... Mon appréciation de l'écriture de Philippe Besson est oscillante selon le type de sujet qu'il aborde cependant, j'aime décidément beaucoup sa façon de décrire l'amour, ses plaisirs et ses blessures. Sans circonvolutions tortueuses, ni emphase alambiquée, il emploie des mots justes et simples, compréhensibles par tous, d'une honnêteté désarmante et charmante. La mise à nu, pudique et sensible, à laquelle se livre l'auteur, à chaque levée de voile sur l'intime, m'émeut profondément. Lors de ses "confidences" littéraires, la sincérité de Philippe Besson me foudroie à chaque fois, bien plus que dans les romans axés sur la narration, comme "Paris-Briançon", pourtant non dénués de sentiments. Ce n'est pas par besoin de voyeurisme, je ne me suis jamais intéressée aux journaux, dits people, étalant les pseudo-révélations, si possible scandaleuses, de n'importe quelle célébrité du moment. Non, je pense que c'est dans l'encre de ses émois puisés au plus profond de son âme, fussent-ils cinglants et déchirants, que l'émotion de sa plume puise sa force poignante et me touche. "Dîner à Montréal" est la dissection d'un amour perdu, disloqué brutalement par une rupture radicale par peur du jugement d'autrui ou par l'incertitude d'un homme en recherche de son moi profond, de son orientation sexuelle ou de sa vérité. Je n'ai pas encore lu "Un certain Paul Darrigrand", chronologiquement antérieur. Peut-être m'a-t-il manqué des éléments de base à cette histoire puisque le dîner est le point culminant et ultime, des retrouvailles fortuites entre deux anciens amants. Leurs conjoints respectifs présents sont bien conscients de l'importance du moment et de ses répercussions possibles, malgré la banalité du lieu, une table de restaurant anonyme. Pourtant, il me semble que l'essentiel se déroule sous les yeux du lecteur, au temps présent, empreint de souvenirs brûlants, avec des sous-entendus, des non-dits, des remords et des formules de courtoisie bienséantes et inutiles. L'insatiable curiosité interroge les lecteurs. Certains pensent que les faits révélés sont exacts alors que d'autres doutent. Finalement, est-ce plus important que la qualité de l'écriture, du style et surtout de la puissance des sentiments, qu'ils soient homosexuels ou hétérosexuels ? Ce livre est présenté comme une autofiction. Que Paul ait existé dans la vie de Philippe Besson ou qu'il porte en lui une part de plusieurs amours, ne dévalorise en rien le dangereux triangle amoureux d'un homme indécis entre une femme et un autre homme. Le résultat est là, ce huis-clos est magnifique. Il aurait pu s'intituler "Autopsie d'une passion défunte", mais il aurait occulté les moments de bonheur intense que je ne manquerai pas d'explorer prochainement en remontant le temps avec "Un certain Paul Darrigrand". Pour moi, Philippe Besson est un des rares auteurs de l'intime qui excelle dans l'étude du comportement humain face aux débats intérieurs bouleversants de chacun.

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• Roselys17 30/04/2023
  Une belle conclusion à la trilogie d'autofiction de Philippe Besson. Belle construction, narration fluide, parfois ironique, souvent mélancolique. J'ai beaucoup aimé. Et cette fin... Il vaut mieux lire Un certain Paul Darrigrand en premier pour bien comprendre les personnages et leur passé.