La Maison atlantique : Le livre de Philippe Besson

Encore un coup de cœur pour un roman de Philippe Besson. Il y décortique à merveille les intentions et les sentiments humains. Confrontations et conflits entre un père divorcé et son fils endeuillé qui se retrouvent contre leur gré, pour des vacances d'été dans la maison maternelle. Il y a du drame, de la tension et de l'émotion dans ce roman qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page. L'auteur nous emmène petit à petit, inexorablement vers le drame que l'on soupçonne ou que l'on ne soupçonne pas.

La maison atlantique de Philippe Besson est un roman intéressant même si je l'ai moins apprécié que les autres que j'ai lu de lui. On retrouve un fils de 18 ans et son père dans la maison de vacances, le fils aurait préféré partir avec ses copains, surtout qu'il considère son père comme le responsable du suicide de sa mère. Un jeune couple s'installe dans la maison d'à côté pour 3 semaines de vacances et le père, irrésistible séducteur va prendre pour proie la jeune voisine jusqu'à la tragédie finale. Des chapitres courts mettent du rythme et les émotions et sentiments du fils sont très bien analysés, comme sait si bien le faire l'auteur.

Un père et son fils passent quelques semaines de vacances dans la maison familiale, posée face à l’océan Atlantique. Pourront-ils se rapprocher alors que le décès de la mère, quelques années auparavant a ajouté de profondes blessures à leur relation.   Ce huit clos à l’ambiance tendue et oppressante m’a touché. Dès les 1ères pages, on sent que le drame est puissant et que la réconciliation semble impossible. Leur histoire est douloureuse, les plaies du fils sont encore très vives alors que Guillaume son père parait déjà bien cicatrisé... D’ailleurs j’ai relevé que le fils, narrateur de l’histoire, reste anonyme tout au long du récit... on ne connait pas son prénom.   Les liens déjà très fragiles entre les deux hommes vont être encore plus mis à mal lorsqu’un couple vient séjourner dans la maison en face. D’autant plus que la séduisante Cécile plait beaucoup à ce père volage. La maison, bien qu’en arrière-plan, absorbe tout et devient presque un personnage à part entière. Elle est la spectatrice de cette tragédie. « Elle est entrée dans notre famille sur un coup de chance transformé aussitôt en coup de tête, à la suite d’une main heureuse de mon grand-père au poker. » Philippe Besson signe un roman profondément humain, empreint de mélancolie, qui se lit rapidement mais marque pour un moment.

Comme d’habitude, ce livre m’à captivée. Les personnages sont tellement reels et on partage vraiment leurs émotions. Mais, tout cela est dû au talent inimitable de l’auteur pour nous décrire la relation entre ce père et son fils, à tout ce qui n’est pas dit, à la complexité de leurs rapports, à cette haine que l’on ressent. Encore un magnifique moment de lecture.