L'Armée des ombres - édition prestige N&B : Le livre de Jean David Morvan, Joseph Kessel, Emmanuel Moynot, Benoît Lacou

Grand format

Phileas

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" Tout ce qu'on va lire ici a été vécu par des gens de France. "
C'est ainsi que Joseph Kessel introduisait son roman magistral, aujourd'hui adapté par JDMorvan et Emmanuel Moynot : une plongée dans les conditions de fonctionnement de la Résistance, dans une France éprouvée par l'occupant allemand et la collaboration.

Cette édition Prestige de " L'Armée de ombres " présente sans concession le travail en noir et blanc ciselé d'Emmanuel Moynot, magistralement assisté par Benoît Lacou pour la conception des nombreux décors.
L'univers ré-inventé du roman de Joseph Kessel est livré ici de façon brute, contrastée, reproduit sur un papier offset épais rappelant la pelure de la planche originale.
Une attention particulière est portée à cette édition soignée : couverture marquée, dos toilé, signet et tranchefile accordés... Un cahier supplémentaire de huit pages reprenant extraits graphiques inédits, croquis et recherches, anecdotes de réalisation vient compléter le travail des auteurs.

De (auteur) : Jean David Morvan, Joseph Kessel
Illustré par : Emmanuel Moynot, Benoît Lacou
Coloriste : Hiroyuki Ooshima

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Spitfire89

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Un récit historique composé d'anecdotes et d'histoires individuelles de résistants. Une immersion dans le réseaux de résistants avec les actions contre l'occupant, les problématiques du quotidien, les trahisons, la communication et la propagande, il est court, mais intéressant. Un roman puissant, le courage et le sacrifice. Une oeuvre adapté en 1969 par Jean-Pierre Melville, avec Lino Ventura, Paul Meurisse, Jean-Pierre Cassel et Simone Signoret. Le Showrunner Ronan Bennett, travaille sur une série adaptant le livre dans une réimagination pour Channel 4, Studio Canal, Two Cities et Canal+.

CDemassieux

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Avant de commencer à parler ici du livre de Joseph Kessel, il convient de dire que son adaptation cinématographique par Jean-Pierre Melville est un chef-d’œuvre dont il n’y a rien à retrancher ou ajouter, quelles que soient ses libertés prises avec le roman. Car Melville, résistant comme Kessel, sut tirer d’un texte parfait de sobriété et de pudeur tout l’élixir nécessaire à son film, lequel n’a pas pris une ride depuis sa sortie en 1969. Un film qui confine à la tragédie classique. Melville et Kessel sont deux juifs au passage, ça c’est pour le antisémites compulsifs et bruyants de notre temps ! Maintenant, le livre de Kessel, que je viens donc de découvrir – alors que je connaissais le film sur le bout des doigts, à force de le voir sans me lasser depuis des décennies –, est une perfection narrative. Pourtant, dans sa préface, l’auteur ne dissimule pas qu’il a eu les doigts tremblants avec cette œuvre : « Tout ce qu’on va lire ici a été vécu par des gens de France. Mon seul souhait est de ne pas avoir rendu avec trop d’infidélité leur image. » Quelle humilité ! Kessel scrute non seulement avec minutie les évènements qui émaillent le destin d’un réseau de résistance, mais encore il en analyse les moindres failles existentielles avec un sens de l’observation et une hauteur littéraire exemplaires, tordant le cou à la remarque idiote ultérieure d’un Luis Buñuel qui prétendait faire un bon film avec un mauvais livre, le livre en question étant Belle de jour, une autre œuvre remarquable de Kessel. Kessel entend raconter toute la Résistance, allant jusqu’à poser la question de sa possible vacuité. Ainsi, faisant parler son personnage principal, Philippe Gerbier, il écrit : « Est-ce que le résultat que nous pouvons obtenir vaut ces massacres ? » Plus loin : « Est-ce que nous, les chefs, nous faisons bien d’enflammer, d’entraîner et de sacrifier tant de braves gens et de gens braves, tant de naïfs, d’impatients, d’exaltés dans un combat étouffant, dans une lutte de secrets, de famine et de supplice ? Est-ce que, enfin, la victoire a vraiment besoin de nous ? » La victoire militaire peut-être pas, mais l’humanité, oui. C’est ce que le patron du réseau, Luc Jardie, baptisé Saint-Luc – comme l’Évangéliste dont il partage une certaine mystique – par son frère, explique en ces termes : « La vérité est que j’aime les hommes, tout simplement. Et si je me suis mêlé de toutes nos histoires c’est seulement contre la part inhumaine qui existe chez certains d’entre eux. » La Résistance au Mal en quelque sorte. Sans envolées lyriques déplacées, sans héroïsme cache-misère non plus, Joseph Kessel, conteur merveilleux du Lion, raconte une histoire d’hommes et de femmes simples, rendus exceptionnels par l’Histoire et qui ont non seulement sauvé l’honneur de la France mais encore de l’humanité. L’Armée des ombres devait restituer la lumière au genre humain… Merci monsieur Kessel…

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alwojdion

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

J’ai acheté L’Armée des Ombres de Joseph Kessel au Mémorial de la Résistance en Vercors. Je connaissais déjà le film de Jean-Pierre Melville (1969), vu un soir à la télévision et qui m’avait profondément marqué. C’est donc avec curiosité que j’ai ouvert le livre, puis avec surprise que j’ai découvert son format court, loin du pavé romanesque auquel je m’attendais. Ce n’est d’ailleurs pas vraiment un roman. Kessel lui-même, écrivain et journaliste, compagnon de la Libération, avait choisi d’écrire ce texte en 1943, alors qu’il était réfugié à Londres. Il s’appuie sur des faits réels, des témoignages et des expériences vécues, mais il masque volontairement noms, lieux et dates pour protéger les résistants encore en activité. On est donc face à un récit à la fois vrai et fictif, un témoignage véridique sans être entièrement véridique. Ce qui frappe, c’est que l’ouvrage n’a rien d’un livre de propagande, même si, en pleine guerre, il aurait pu servir à galvaniser et à recruter. Kessel n’idéalise pas. Il restitue la Résistance dans toute sa banalité quotidienne et sa dureté : transporter un message ou une arme, cacher un parachutiste, diffuser des tracts, saboter une voie ferrée, fournir de faux papiers, collecter des renseignements, ravitailler un maquis, héberger un fugitif, guider des aviateurs alliés, détourner du matériel, diffuser des journaux clandestins, assassiner un allemand, un collaborateur ou un délateur… Autant d’actes différents, petits ou grands, moraux ou immoraux, qui composaient cette lutte souterraine entre 1940 et 1944. Dans ces pages, il n’y a pas encore le futur mythe d’une France tout entière résistante, ni celui d’une France tout entière collaboratrice : juste la réalité morcelée d’un pays où chaque homme et chaque femme avait son parcours, ses raisons, ses contradictions. Cela m’a rappelé un panneau du Mémorial de la Résistance en Vercors : « Les raisons qui amènent à s'engager ne peuvent être analysées trop rapidement... surtout à posteriori ! Les situations sont multiples, et pas toujours guidées par une approche rationnelle. ll s'agit de comprendre les conditions sociales et psychologiques qui conduisent nos choix, les trajectoires complexes de chaque individu. [...] La volonté de s'émanciper - s'affranchir d'une entrave - est un moteur fort de l'engagement. Elle peut naître d'un refus d'injustice, d'une volonté de régulation ou d'une culture de l'utopie. La brutalité soudaine d'une guerre et le risque de perdre la vie exacerbent les dilemmes moraux, quelques fois aussi les simplifient devant l'urgence. Mais au fait, vous en pensez quoi, vous ? ». Le personnage central, Gerbier, incarne le vieux résistant de la première heure, celui qui a déjà tout connu : la prison, l’évasion, les opérations clandestines, la trahison, la perte des camarades. La plume de Kessel, fluide et parfois poétique, nous plonge dans cette existence de l’ombre : silencieuse, âpre, dure, brutale, banale, angoissante, multiple, douloureuse. J’ai eu le sentiment de vivre la Résistance de l’intérieur, avec ses silences et ses urgences, ses gestes modestes et ses sacrifices absolus. C’est un texte essentiel, à lire et relire, surtout aujourd’hui, à une époque où la mémoire de la Résistance française se brouille parfois entre oublis, jugements hâtifs, remises en cause et réécritures.

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AntoDumas

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

L’armées des ombres, quel titre absolument magnifique qui décrit parfaitement ces dizaines de milliers d’hommes et de femmes qui, au péril de leurs vies, se sont levés et ont lutté contre l’occupant allemand lors de la seconde guerre mondiale. Kessel décrit avec passion et admiration ces héros qui ont sauvé l´honneur de la France occupée et vichyste en majorité. Et on ne peut s'empêcher de penser à Lino Ventura chaque fois que Gerbier apparait (souvent) au détour des pages…

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Fiche technique du livre

  • Genres
    BD & Humour , Bande Dessinée
  • EAN
    9782385020378
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    128
  • Dimensions
    324 x 250 mm

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29,00 € Grand format 128 pages