Ce que le jour doit à la nuit : Le livre de Yasmina Khadra, Marion Duclos

Petite adaptation BD d'un auteur algérien que je n'ai jamais lu. On y suit Younès/Jonas, jeune Arabe blond aux yeux bleus que l'on élève à la française. Le personnage est plutôt passif et on le voit être rejeté tant par les Français parce qu'il est Arabe et par les Arabes parce qu'il vit sa vie luxueuse de Français. Sa famille d'origine est réduite à la misère par la situation coloniale et l'orgueil de son père. Par honneur, ce dernier se gardera malheureux, ce qui est un trait que l'on retrouvera chez Jonas à la fin. Plutôt garder une promesse que d'accepter le bonheur. Son oncle pharmacien ainsi que sa femme française s'occupent de lui. Ce dernier est un intellectuel militant pour l'Algérie libre, et quand les autorités françaises mettront la main sur lui, il en reviendra brisé. On y vit donc la Deuxième Guerre Mondiale, puis l'indépendance algérienne, où Jonas ne sait pas trop où s'impliquer, où il est moins affecté que tous ses amis. On y suit finalement ses amours et aventures. Tout y est présenté de façon plutôt charmante, malgré le fait que les malheurs abondent. J'ai eu une bonne lecture, sans avoir particulièrement envie d'aller explorer cet auteur plus en profondeur.

Club N°55 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique ------------------------------------ Adaptation du roman de Yasmina Khadra. On suit l'histoire de l'Algérie des années 40 jusqu'à l'indépendance, à travers la vie d'un garçon. Jonas/Younès est un algérien de 10 ans, fils de paysan, qui va être adopté par son oncle et élevé comme un petit français. En grandissant, Jonas va être déchiré par le soulèvement en Algérie. Les couleurs très chatoyantes contrastent fort avec la violence du récit. Virginie ------------------------------------ Cette adaptation fidèle du roman éponyme est réussie et reste émouvante. Cependant, à mon avis, les couleurs lumineuses en aquarelle, ainsi que le trait simplifié du dessin, atténuent la violence des "évènements" de l'époque ou des situations. Mais cela n'enlève rien à la réussite de cette BD. Wild57 ------------------------------------

#9997;#127996; #120287;#120306; #120317;#120310;#120321;#120304;#120309; : L’histoire démarre dans les années 1930. Younes, jeune algérien de 10 ans, issu d’une famille pauvre, est confié à son oncle pharmacien à Oran. Il s’appelle désormais Jonas et s’intègre dans la communauté des Français en Algérie. Nous allons le suivre tout au long de sa vie, où l’amour et l’amitié côtoient la guerre, l’injustice et la misère. #11088;#65039; #120288;#120316;#120315; #120302;#120323;#120310;#120320; : « Ce que le jour doit à la nuit » est mon roman préféré. Alors quand j’ai vu qu’il avait été adapté en BD par Stella Lory et Marion Duclos aux éditions Phileas, j’étais impatiente de le redécouvrir. Et quel plaisir de me replonger dans la vie de Younes ! Les dessins sont très beaux et rendent justice à l’histoire initiale, je l’ai dévorée d’une traite. Je profite de ce post pour vous partager mon ressenti sur le roman original de Yasmina Khadra. Une fois de plus, sa plume très poétique couplée à un sujet fort m’avait transportée. Le récit retrace l’entièreté de la vie de Younes à partir de ses 10 ans, juste avant que l’Algérie bascule dans un contexte politique tendu. Dans son beau pays déchiré par la guerre et l’injustice, le jeune homme raconte un pan de l’Histoire auquel on ne fait pas souvent référence. En revanche, il ne s’agit pas d’un roman politique, il y a également beaucoup d’amour, de découverte de soi et de belles histoires d’amitié. L’auteur a le don de rendre ses personnages profondément humains, ce qui donne au lecteur la sensation d’être lié à eux d’une certaine manière. Je pense que je relirai le roman et la BD avec plaisir dans plusieurs années !

Ce n'est sans doute pas le meilleur opus de Yasmina Khadra. Cet auteur (maintenant tout le monde sait que c'est un homme, si . . .) narre la vie d’un jeune garçon, Younès, à partir de la société algérienne coloniale jusqu'aux années soixante. Avec cet auteur aux qualités d'écriture reconnues, on est immédiatement plongé dans l'histoire, et dans l'Histoire aussi. Les personnages font très vite partie de nous, identifiables, aux choix compréhensibles même si pas toujours judicieux de notre point de vue actuel et donc biaisé par la perspective historique, aux caractères dont les contours sont bien dessinés. Car c'est cela, ce roman : en quelques mots, en quelques paragraphes, les personnages sont mis en scène, celle de cette Histoire souvent tragique et toujours complexe. On pourrait reprocher le manque de détails, ou bien le caractère souvent énervant du personnage principal lorsqu’il ne choisit pas vraiment , tergiverse . . . Mais c'est justement cet ensemble très nuancé, ces drames intimes, le rôle de la famille, l'amour difficile, cette immersion dans une communauté qui évolue portée par les vents inexorables de l'Histoire, qui fait l'intérêt de ce roman. Vous n'en sortirez pas renseignés suffisamment sur cette non guerre (ces évènements . . . ) mais enrichis d'une expérience qu'heureusement vous n'avez pas eu à vivre.