L'Armée des ombres : Le livre de Jean David Morvan, Emmanuel Moynot, Joseph Kessel, Benoît Lacou

N ayant pas lu le roman de Joseph Kessel mais ayant vu le film de Jean-Pierre Melville je ne pourrais basé mon expérience que sur celui ci. Et je dois dire que cette BD est une très bonne adaptation du film que j ai vu. Ceci étant dit, je ne pense pas qu il soit nécessaire de connaître l un ou l autre (le film ou le roman merci de suivre) pour lire cette BD. Après que dire de celle ci ? Le dessin n est, à mon sens, présent que pour appuyer le texte. Je dois avouer pour ma part que je ne suis pas fan ( Trump sort de ce corp) d Emmanuel Moynot, mais le propos du livre n est pas basé sur le dessin je pense. On retrouve une période sombre de notre histoire qu il est bon de rappeler. Courage, trahison, torture et meurtre ont été le quotidien de beaucoup d hommes et de femmes durant cette triste période qui n est pas si éloignée de nous. Après je me garderais bien de valider la part historique de celle romancée de la BD. J en serais bien incapable et je n ai pas à porter de jugement sur cette partie. Elle apporte à mon sens en tous les cas un éclairage sur la vie que certains de nos "anciens" ont vécu. Par devoir, obligation, courage ou peu importe quoi d autre. Et qu il est toujours bon de se rappeler ce que nous leurs devons et de ne surtout pas oublier notre passé. Car comme le dit Orwell dans 1984 "Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé." Il est donc toujours bon d avoir ce genre de livre pour nous rappeler ce que certains cherchent à nous faire oublier. Après ceci reste mon avis et je vous laisse vous faire le votre et le partager. Bonne lecture à tous.

L'Armée des ombres est un roman graphique de Jean-David Morvan (scénario) et Emmanuel Moynot (dessin) publié en 2024. Il s'agit d'une adaptation du célèbre roman de Joseph Kessel publié en 1943 pendant la deuxième guerre mondiale et déjà adapté au cinéma par Jean-Pierre Melville en 1969. Jean-David Morvan continue son devoir de mémoire avec une nouvelle œuvre sur la Résistance. Le dessin est particulier avec des ombres très marquées, en cohérence avec l'histoire. La réussite n'est pas aussi éclatante que la série Madeleine mais la lecture de cette bande dessinée est importante et intéressante.

Club N°60 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique ------------------------------------ JD Morvan continue son travail de mémoire autour de la résistance en adaptant un livre (pas lu) de Kessel devenu un film (pas vu non plus) de Melville. Un hommage aux résistants et à la Résistance qui nous plonge dans cette époque sombre. Le dessin de Moynot colle bien au récit et on est vite embarqué, à lire donc ! A noter : le dossier de fin est très documenté et complète parfaitement cette BD. Clément ------------------------------------ La tension, le risque et le sacrifice des résistants français durant la seconde guerre sont très bien montrés. Laurent L ------------------------------------ Différents récits, différents lieux. Ce travail de mémoire est intéressant et bien nourrit de faits historiques. BP ------------------------------------ Nouvelle BD de JD Morvan sur la période de la 2e guerre mondiale (Adieu Birkenau, Simone, Madeleine Résistante, etc.) Il est actuellement LE référent BD de cette période. J'ai eu un peu de mal à accrocher au scénario, qui se déroule dans plusieurs endroits géographiques, jusqu'au moment où les 8 résistants arrivent à la ferme de madame Viellat. À partir de là, le scénario est plus clair. Pas ma BD préférée de JD Morvan sur tout son travail de mémoire, peut-être dû aussi au respect scénaristique du livre de Joseph Kessel (que je n'ai pas lu) mais quand même un très bon moment de lecture. Aaricia ------------------------------------

A grand renfort de brun, d’ocre et de marron, Moynot restitue une période sombre de l’histoire de France d’où émergent des personnages rédempteurs. Les traits de visage taillés à la serpe concourent à la dramaturgie du moment. Le trait est proche d’un semi-réalisme, aux silhouettes tranchées. L’heure n’est pas à la rondeur, aux volutes et aux courbes. Toutes les compromissions sont écartées au profit d’un graphisme anguleux aux couleurs ternes. Le ciel n’existe pas. L’horizon est un aplat aux couleurs successivement rembrunies. L’ombre s’incruste dans le dessin au point d’en disputer la structure : Moynot dessine l’ombre...et ça se voit. A défaut de suspense, le scenario emprunte au documentaire que les imperfections des visages brouillent par instant. Le roman témoignage de Joseph Kessel y sert vaguement de trame. Un dossier historique en fin d’ouvrage renforce l’intérêt d’une lecture qui l’est moins.