Cousine K : Le livre de Yasmina Khadra

Ce court roman noir est une surprise, je ne m'attendais pas à une telle férocité de la part de cet auteur. Comme je l'ai dit, le narrateur de ce court texte (108 pages) est ce que l'on peut appeler une triste âme. Dépressif et névrosé, bref un grand torturé, il n'attire guère les autres et ça tombe plutôt bien parce qu'il n'en ressent pas le besoin. Mais il a des excuses, entre le traumatisme causé par la découverte du corps de son père, le manque complet d'amour et de tendresse de la part de sa mère et le mépris de cette fameuse cousine K, pour laquelle il nourrit une passion teintée de fascination, le narrateur va s'isoler en lui-même progressivement en dépit de l'amour d'un frère dont le départ sera vécu comme un abandon. Empreint d'une élégante désillusion, voici un texte féroce et merveilleusement écrit dont l'aboutissement ne peut que prendre le visage

Yasmina Khadra nous raconte l’histoire d’un jeune garçon marqué par une vie d’absence et de rejet. La mort brutale de son père, l’indifférence de sa mère, et la cruauté de sa cousine (K), fascinante et destructrice qui le pousse dans une grande souffrance... Ce roman plonge dans l’âme d’un enfant qui cherche désespérément à exister aux yeux des autres. Et la plume de Yasmina Khadra nous fait ressentir chaque humiliation, chaque rejet. C’est un texte dur. Qui, malgré sa noirceur, éclaire sur l'importance de l’amour et de la reconnaissance dans nos vies.