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Le Sel de tous les oublis
Date de parution : 02/09/2021
Éditeurs :
Pocket
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Le Sel de tous les oublis

Date de parution : 02/09/2021
Lorsqu’une femme claque la porte et s’en va, elle emporte le monde avec elle. Adem Naït-Gacem l’apprend à ses dépens. Ne supportant pas le vide laissé par le départ de... Lorsqu’une femme claque la porte et s’en va, elle emporte le monde avec elle. Adem Naït-Gacem l’apprend à ses dépens. Ne supportant pas le vide laissé par le départ de son épouse, l’instituteur abandonne ses élèves et, tel un Don Quichotte des temps modernes, quitte tout pour partir sur les... Lorsqu’une femme claque la porte et s’en va, elle emporte le monde avec elle. Adem Naït-Gacem l’apprend à ses dépens. Ne supportant pas le vide laissé par le départ de son épouse, l’instituteur abandonne ses élèves et, tel un Don Quichotte des temps modernes, quitte tout pour partir sur les chemins. Livré aux vents contraires de l’errance, désormais vagabond, il rallie le camp des marginaux, des naufragés de la vie. Des rencontres providentielles jalonnent sa route: nain en quête d’affection, musicien aveugle au chant prophétique, vieux briscards, galériens convalescents et simples d’esprit le renvoient constamment aux rédemptions auxquelles il refuse de croire. Jusqu’au jour où il est rattrapé par ses vieux démons...
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EAN : 9782266316170
Code sériel : 18224
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 288
Format : 108 x 177 mm
Pocket
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EAN : 9782266316170
Code sériel : 18224
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 288
Format : 108 x 177 mm

Ils en parlent

« À travers son antihéros et ses personnages hors du commun, l'auteur nous livre une réflexion puissante sur la rupture, le déni et la possession. »
Sarah Lévy / Public

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • okang 29/12/2023
    Le Sel de tous les oublis est une des nombreuses oeuvres de Yasmina Khadra qui comprend un style et des personnages que l'on retrouve en permanence chez cet auteur fécond. Tout d'abord, le style. Une écriture limpide, vivante, qui donne forme aux personnages, aux récits, aux paysages et aux rêves (ou cauchemars) des personnages. Cette qualité d'écriture est un hommage à la langue française, tant cette qualité est au-dessus de celle des auteurs français contemporains (je suis partial certes, mais j'ai des éléments de comparaison pour l'affirmer). ;) Ensuite, les personnages. Quand vous entrez dans la maison de Yasmina Khadra, vous y croiserez des personnages pittoresques, charmants et effrayants, sages et fous, humbles et arrogants. Souvent situés en Algérie, ces personnages et leurs histoires vous font aimer ce pays, vous donnent l'envie de le découvrir, alors que leur auteur semble ne plus y être désiré. Disons simplement pour le présent livre, le Sel de tous les oublis est l'allégorie de tout ce qui peut permettre à un être humain d'oublier ses échecs, de mieux mourir pour mieux ressusciter. Il y a aussi beaucoup de cela chez Khadra : les personnages sont habités à la fois par la lumière et les ténèbres à l'image du titre de son sublime ouvrage, Ce que le jour doit à la nuit. C'est ce qui se passe ici avec Adem (sorte d'Adam ?), chassé de son paradis, en quête de renaissance, malgré ses ténèbres qui le rendent profondément antipathique. Ou encore avec Mika, un nain joyeux et profondément humain, qui cache aussi en lui sa part de ténèbres mais qui va sauver Adem tel l'ange Mickaël (?). L'ouvrage est une ode à l'ermitage pour soigner les misanthropes en tout genre. Mais est-ce que cela est suffisant ? On relèvera quelques facilités d'écriture autour de la femme qui réveille l'homme (nous dirons cela simplement) ou bien justement des sauvetages opportuns d'Adem par Mika. Mais ce livre est à lire tant il est dans le prolongement de la belle écriture et des récits passionnants de son auteur.Le Sel de tous les oublis est une des nombreuses oeuvres de Yasmina Khadra qui comprend un style et des personnages que l'on retrouve en permanence chez cet auteur fécond. Tout d'abord, le style. Une écriture limpide, vivante, qui donne forme aux personnages, aux récits, aux paysages et aux rêves (ou cauchemars) des personnages. Cette qualité d'écriture est un hommage à la langue française, tant cette qualité est au-dessus de celle des auteurs français contemporains (je suis partial certes, mais j'ai des éléments de comparaison pour l'affirmer). ;) Ensuite, les personnages. Quand vous entrez dans la maison de Yasmina Khadra, vous y croiserez des personnages pittoresques, charmants et effrayants, sages et fous, humbles et arrogants. Souvent situés en Algérie, ces personnages et leurs histoires vous font aimer ce pays, vous donnent l'envie de le découvrir, alors que leur auteur semble ne plus y être désiré. Disons simplement pour le présent livre, le Sel de tous les oublis est l'allégorie de tout ce qui peut permettre à un être humain d'oublier ses échecs, de mieux mourir pour mieux ressusciter. Il y a aussi beaucoup de cela chez Khadra : les personnages sont habités à la fois par la lumière et les ténèbres à...
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  • Ranine 06/11/2023
    Un roman âpre, qui a en toile de fond les débuts de l'indépendance de l'Algérie. Adem, instituteur, quitté par sa femme, part de chez lui et commence à errer, s'installant tantôt ici, tantôt là, au grès de ses rencontres et des opportunités. Une errance dans un pays qui se cherche, une errance en lui, un homme qui se cherche aussi.
  • sweetie 26/10/2023
    « Si ton monde de déçoit sache Qu’il y en a d’autres dans la vie Sèche la mer et marche Sur le sel de tous les oublis » Un refrain fredonné par un musicien de la rue, obsède Adem, un instituteur à la dérive, que sa femme vient de quitter pour un autre homme. Son itinérance de village en village, seul avec ses démons, ne l’arrange guère; ceux qu’il croise sur son chemin, il cherche à les éviter à tout prix, même ceux qui cherchent à l’aider ou à le soutenir. Yasmina Khadra plante son décor dans une Algérie tout juste sortie de sa lutte contre l’indépendance. À l’instar de ce que vit son anti-héros, les nouveaux temps sont instables et propices aux errements. « Par-dessus les décombres de toute révolution, une race de vautours se fera passer pour des phénix qui n’hésiteront pas à faire des cendres des martyrs de l’engrais pour leurs jardins, des tombes des absents leurs propres monuments et des larmes des veuves de l’eau pour leurs moulins. » Lors de ses pérégrinations, Adem observe, analyse, critique et juge sévèrement le genre humain, bon ou mauvais. Khadra parle à tous dans ce roman dont la brièveté n’enlève rien à la sagacité du propos. Bien dit, bien raconté, bien écrit, c’est une histoire de toutes les époques, incitative à la réflexion existentielle et au sort de l’individu dans la société. « Si ton monde de déçoit sache Qu’il y en a d’autres dans la vie Sèche la mer et marche Sur le sel de tous les oublis » Un refrain fredonné par un musicien de la rue, obsède Adem, un instituteur à la dérive, que sa femme vient de quitter pour un autre homme. Son itinérance de village en village, seul avec ses démons, ne l’arrange guère; ceux qu’il croise sur son chemin, il cherche à les éviter à tout prix, même ceux qui cherchent à l’aider ou à le soutenir. Yasmina Khadra plante son décor dans une Algérie tout juste sortie de sa lutte contre l’indépendance. À l’instar de ce que vit son anti-héros, les nouveaux temps sont instables et propices aux errements. « Par-dessus les décombres de toute révolution, une race de vautours se fera passer pour des phénix qui n’hésiteront pas à faire des cendres des martyrs de l’engrais pour leurs jardins, des tombes des absents leurs propres monuments et des larmes des veuves de l’eau pour leurs moulins. » Lors de ses pérégrinations, Adem observe, analyse, critique et juge sévèrement le genre humain, bon ou mauvais. Khadra parle à tous dans ce roman dont la brièveté n’enlève rien...
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  • ginnyzz 19/09/2023
    Ce soir-là, Dalal expliqua à son époux, Adem, que c’est fini, il ne reste rien à sauver entre eux. La faute à personne. Le temps, le quotidien, l’usure… Toujours est-il que Dalal a pris sa valise et est partie. C’est là qu’Adem a vrillé. Il abandonne son poste d’instituteur, commence à boire, puis met quelques affaires dans un sac et quitte tout ce qui a fait sa vie jusque là. Comme si Dalal avait été un tuteur qui avait soutenu toute son existence. Certaines blessures atteignent la plénitude du malheur dès lors que l’on cherche à comprendre pourquoi ce qui a importé plus que tout au monde doit cesser de compter. Aucune réponse ne peut soulager la frustration qu’il ressent, rien n’y fait. Alors il part lui aussi. Il se détruit à petit feu, alcool aidant, jusqu’à une agression. Il se retrouve dans un hospice, mais ne met pas ce temps à profit pour faire le point sur sa vie et son devenir. Il va repousser catégoriquement les mains tendues et rejettera toute l’aide qui lui sera proposée. Il rejette systématiquement toute tentative d’échange et continue à entretenir sa déchéance. Il devient complètement asocial et très condescendant. Il se rend méprisant et arrogant. Il ne communique plus avec ses semblables, juste le strict nécessaire quand il n’a pas d’autre choix. Jamais un merci, jamais une once de reconnaissance. Il fuit les regard et le jugement, vit dans la crainte d’un scandale qui ne verra jamais le jour, sinon dans son esprit. Il ne supporte pas le déshonneur de sa séparation qu’il perçoit comme l’échec le plus profond. Cette fuite en avant, désespérée, lui permet de ne pas s’affronter lui-même, de ne pas affronter l’image qu’il s’est créée de sa personne et de sa honte. Il fuit pour éviter de réfléchir, pour ne pas se remettre en question et affronter les réponses qui en découleraient. Lorsque l’évidence vous met au pied du mur et que l’on s’évertue à chercher dans l’indignation de quoi se voiler la face, on ne se pose pas les bonnes questions, on triche avec soi-même. Alors, pour rester seul, il est devenu vindicatif, détestable, irrespectueux, ingrat. Mais l’homme est un animal social, n’est-ce pas? Le lien social est si important. Nous grandissons avec l’autre. L’autre nous permet de nous construire, nous offre reconnaissance, appartenance, protection. Sommes-nous capables de survivre sans attention, amitié ou amour? Ce livre est une fable initiatique empreinte d’une profonde mélancolie.Ce soir-là, Dalal expliqua à son époux, Adem, que c’est fini, il ne reste rien à sauver entre eux. La faute à personne. Le temps, le quotidien, l’usure… Toujours est-il que Dalal a pris sa valise et est partie. C’est là qu’Adem a vrillé. Il abandonne son poste d’instituteur, commence à boire, puis met quelques affaires dans un sac et quitte tout ce qui a fait sa vie jusque là. Comme si Dalal avait été un tuteur qui avait soutenu toute son existence. Certaines blessures atteignent la plénitude du malheur dès lors que l’on cherche à comprendre pourquoi ce qui a importé plus que tout au monde doit cesser de compter. Aucune réponse ne peut soulager la frustration qu’il ressent, rien n’y fait. Alors il part lui aussi. Il se détruit à petit feu, alcool aidant, jusqu’à une agression. Il se retrouve dans un hospice, mais ne met pas ce temps à profit pour faire le point sur sa vie et son devenir. Il va repousser catégoriquement les mains tendues et rejettera toute l’aide qui lui sera proposée. Il rejette systématiquement toute tentative d’échange et continue à entretenir sa déchéance. Il devient complètement asocial et très condescendant. Il se rend méprisant et arrogant. Il ne...
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  • essences_litteraires 21/08/2023
    Au commencement… Adem est instituteur dans l’Algérie des années 60. Sa vie s’écroule lorsque son épouse ose le quitter. Pour absorber le choc, Adem s’en va errer à travers l’Algérie. Egocentré, misanthrope et noyé par l’alcool, il ne peut supporter les rencontres moralisatrices qui jalonnent son chemin. Jusqu’au jour où son cœur croise Hadda, fidèle épouse d’un fermier infirme en conflit avec un tyrannique commissaire politique. Un climat d’ignorance et d’injustice dans lequel les démons d’Adem devront trouver place… Ce que j’en retiens... Une histoire relativement originale et prenante, grâce à des personnages atypiques et une diversité de situations insoupçonnées qui dynamisent l’aventure. En fil rouge, l’attitude et le cheminement d’Adem illustrent une ingérable frustration face à la lucidité que nous ne maîtrisons finalement rien ni personne. Le contexte historique et géographique de l’histoire renforce la profondeur de ce questionnement entre le bien et le mal, l’acceptation et la violence, l’érudition et l’ignorance. Une citation soulignée... « Le guerrier n'est pas celui qui part à l'assaut, un sabre à la main, haj Menouar. Le guerrier, le vrai, est celui qui met ses pas dans la marche de son temps, un livre sous le bras. Car l'ennemi implacable, l'ennemi de toujours, l'ennemi commun est l'ignorance ».
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