Le tableau du peintre juif : Le livre de Benoît Séverac
L'oncle et la tante de Stéphane vident leur appartement et lui proposent de venir recupérer quelques souvenirs :
- Tu pourrais prendre le tableau du peintre juif.
- Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Quel peintre juif ?
- Celui que tes grands-parents ont caché dans leur grenier pendant la guerre.
C'est ainsi que Stéphane découvre un pan de l'histoire familiale complètement ignoré. Eli Trudel, célèbre peintre, aurait été hébergé pendant l'Occupation par ses grands-parents, le tableau est la preuve de sa reconnaissance et Stéphane en hérite aujourd'hui. La vente de cette œuvre de maître pourrait être un nouveau départ pour son couple mais Stéphane n'a plus qu'une obsession : offrir à ses grands-parents la reconnaissance qu'ils méritent... Cependant quand le tableau est présenté aux experts à Jérusalem, Stéphane est placé en garde à vue, traité en criminel : l'œuvre aurait été volée à son auteur. Quel secret recèle cette toile ? Que s'est-il vraiment passé dans les Cévennes, en hiver 1943, pendant la fuite éperdue d'Eli Trudel et de sa femme ?
Dans cette enquête croisée entre passé et présent, Benoît Séverac nous maintient en haleine et nous entraîne aux côtés de Stéphane sur les traces du peintre juif et de sombres secrets de l'Histoire.
De (auteur) : Benoît Séverac
Expérience de lecture
Avis Babelio
escapades26
• Il y a 1 mois
C'est une belle histoire d'enquête familiale que ce roman. Et enquête historique aussi sur la spoliation des biens artistiques des Juifs pendant la seconde gueule mondiale. Mais beaucoup trop de descriptions et de redites sur les considérations personnelles et amoureuses du narrateur coupent le rythme du récit. Et pour moi, on sort complètement du thriller / polar... ce qui n'était pas le contrat :-)
PdGvins
• Il y a 1 mois
Stéphane, chômeur après avoir subi une faillite, déprime, il s'enfonce dans des idées noires et s'éloigne de son épouse. Quand il entre en possession d'un petit tableau qui se trouve dans la famille depuis la seconde guerre mondiale il apprend que ses grands-parents ont caché des juifs puis les ont aidé à passer en Espagne. Stéphane se fixe alors un objectif, faire reconnaître ses ancêtres décédés comme Justes parmi les nations. Pas si simple, la réalité est souvent plus compliquée que les souvenirs. Nous suivons alternativement le couple juif dans sa fuite et la quête de Stéphane pour atteindre son graal. Un bon roman à énigmes qui ne manque pas de rebondissements.
Kevinaaaa
• Il y a 2 mois
Franchement une petite pépite ! On suit un quinqua un peu désabusé qui se trouve une voie en héritant d'un tableau d'un peintre célèbre : Eli Trudel. Et c'est un périple étonnant que nous allons suivre. D'abord celui de sa vie de couple, qui se cristallise autour de ce tableau mais qui s'éffiloche en réalité depuis bien longtemps, et celui du tableau ou plutôt de la reconnaissance, et même, si l'on veut être plus exact, des reconnaissances ! Cela se lit comme une enquête et avec le personnage principal nous suivons des pistes, souvent ténues mais toujours présentes malgré tout ! Nous allons de surprises en surprises et la fin est bien amenée. On y croit et on s'attache. C'est bien écrit. Je recommande !
KinouGo
• Il y a 3 mois
Aujourd’hui je voudrais vous parler de Benoît SEVERAC et de son livre « Le tableau du peintre juif ». Je vous ai déjà parlé il y a quelques temps de cet auteur avec « Trafics », « 115 » et plus récemment « Tuer le fils ». Benoît écrit des romans et des nouvelles, dans le style policier mais aussi en littérature noire, aussi bien pour les adultes que pour les plus jeunes. Cet auteur est un homme sans cesse en mouvement, j’ai rarement vu un CV si éclectique, allant de gardien de brebis sur le Larzac (si si #128522;) à comédien amateur, en passant entre autres par restaurateur de monuments funéraires ou dégustateur de vin. Guitariste également dans un groupe punk puis clarinettiste de jazz. Tout ça en un seul homme. Tout d’abord parlons de la couverture. Edité chez La manufacture de livres nous retrouvons la chartre graphique de cette maison d’édition avec un ‘décroché’ dans l’image. Nous apercevons un décor qui pourrait être un quelconque paysage, avec le cadre doré d’une toile, brillante de son vide en son centre. Comme s’il ne restait que le cadre et que la toile avait disparue. Tout comme pour « Né d’aucune femme » de Franck BOUYSSE, il y a un décalage, comme si une languette verticale de l’image était tirée vers le bas. Dans une note à la fin de son livre, Benoît SEVERAC nous avoue que toute cette histoire est fictive. Son oncle et sa tante lui ont cependant bel et bien offert un tableau réalisé par un peintre juif, mais pas Eli Trudel. Il aura suffi de ce simple cadeau pour semer dans la tête (fourmillante d’idées) de Benoît une histoire qui va nous mener tant sur le territoire d’Israël qu’en Espagne, en passant par Toulouse, ville chère à l’auteur. Nous allons découvrir et suivre le narrateur, Stéphane Milhas, qui à cause d’un tableau va se retrouver en prison. À quel moment un simple tableau peut bousculer toute une vie ? En parallèle l’auteur glissera quelques chapitres afin de retracer le parcours et l’histoire d’Eli Trudel et de sa femme fin 1943, début 1944. Lui est peintre… et juif. Jeanne sa femme non, mais il sait qu’à cause de lui, elle est en danger et ils doivent fuir. Ce sont leurs voisins Odette et Gilbert Fauré qui les ont prévenus. Travaillant à la préfecture, Gilbert avait eu vent du danger qui planait pour Eli. Les deux couples étaient devenus amis au fil des mois, pas des amis intimes, mais des gens de confiance. Pour cet exil l’artiste rase sa barbe trop éloquente quant à ses convictions religieuses, le temps que Jeanne prépare les valises pour rejoindre à bicyclette la Drôme. Stéphane. Il est ce que l’on pourrait appeler un malchanceux. Pas dans son couple où tout à l’air de bien se passer. Marié à Irène, parents d’Émilie et Charlotte. Mais malchanceux professionnellement. Durant un temps le couple a travaillé dans l’hôtellerie à leur compte. Puis Stéphane a voulu monter une entreprise de transports. Hélas lorsque l’on a moins de camions que de doigts à une main, face à la crise des Gilets jaunes il est difficile de faire face. Heureusement qu’Irène avait un emploi dans un magasin de confection. Un emploi ‘alimentaire au cas où’ comme on dit. Un jour Stéphane reçoit un appel de sa tante. Prévoyants d’aller finir leurs jours dans une maison de retraite prochainement, Louise et Etienne, oncle et tante, ont entrepris de vider leur appartement. Occasion, proposition pour Stéphane de venir récupérer de quoi constituer un trousseau à sa fille Charlotte qui va quitter le nid parental. Au passage, il pourra récupérer LE tableau. Celui ‘du peintre juif’. Stéphane n’en a jamais entendu parler et ne se rappelle pas de cette toile. Il découvre alors que ses grands-parents, Alphonse et Alice Jullian ont caché et protégé un peintre de confession juive durant l’Occupation, avec son épouse. Il aura suffi de quelques échanges au téléphone pour qu’un nouveau pan de l’histoire de Stéphane se dévoile. L’Histoire et ses secrets. Quand il en parle à Irène le soir, la première question de celle-ci consiste à découvrir la côte dudit tableau, alors que Stéphane découvre le côté résistant de son grand-père durant la guerre de ses ancêtres, même s’il avait déjà une petite idée ayant découvert les médailles et décorations à son décès. Certes Stéphane est au chômage. Mais là où lui ne voit avec ce tableau que la bienveillance de ses grands-parents à l’égard d’un être humain, inconnu de surcroît, dans une partie où l’Histoire écrivait de sombres chapitres, sa femme Irène n’envisage que la partie pécuniaire qui pourrait aider leur couple à sortir de leurs problèmes financiers en demandant « Il est côté ce peintre ? ». Et oui, il l’est. Il l’était d’ailleurs déjà durant la guerre. Dans le couple plus rien ne va. Après avoir récupéré le tableau, Stéphane non seulement n’entend pas le vendre, mais en plus il se met en tête de faire reconnaitre ses grands-parents au statu de ‘Justes parmi les Nations’. Une distinction bien plus importante que la Légion d’Honneur. Titre reconnu internationalement pour ces personnes qui ont fait le bien autour d’eux quand d’autres faisaient le mal. Désormais ce tableau sera une grenade dégoupillée dans le couple. Stéphane se renseigne, fait les démarches nécessaires en mémoire d’Alphonse et Aline. Sa demande étant recevable, il sera convoqué à Jérusalem afin de présenter la fameuse toile. Et c’est à partir de là que tout va s’enchainer dans une spirale qui conduira Stéphane jusqu’à être considéré comme « persona non grata ». Ce tableau aurait été volé… L’auteur, au travers de cette histoire nous rappelle ce que l’Histoire dépeint : non seulement les atrocités durant la Seconde Guerre mondiale envers les juifs, mais également l’attrait du régime nazi à dépouiller ce peuple. Force m’est d’avouer qu’à l’issu de ce livre, j’ai relu le prologue en pensant à un film vu il y a presqu’un quart de siècle, « Sixième sens » avec Bruce Willis.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782264082282
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- Collection ou Série
- Littérature étrangère
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 336
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- Dimensions
- 179 x 114 mm
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8,90 € Poche 336 pages