Le tableau du peintre juif : Le livre de Benoît Séverac

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Une enquête croisée entre passé et présent sur les traces d'un peintre juif pour révéler de sombres secrets de l'Histoire...

L'oncle et la tante de Stéphane vident leur appartement et lui proposent de venir recupérer quelques souvenirs :
- Tu pourrais prendre le tableau du peintre juif.
- Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Quel peintre juif ?
- Celui que tes grands-parents ont caché dans leur grenier pendant la guerre.

C'est ainsi que Stéphane découvre un pan de l'histoire familiale complètement ignoré. Eli Trudel, célèbre peintre, aurait été hébergé pendant l'Occupation par ses grands-parents, le tableau est la preuve de sa reconnaissance et Stéphane en hérite aujourd'hui. La vente de cette œuvre de maître pourrait être un nouveau départ pour son couple mais Stéphane n'a plus qu'une obsession : offrir à ses grands-parents la reconnaissance qu'ils méritent... Cependant quand le tableau est présenté aux experts à Jérusalem, Stéphane est placé en garde à vue, traité en criminel : l'œuvre aurait été volée à son auteur. Quel secret recèle cette toile ? Que s'est-il vraiment passé dans les Cévennes, en hiver 1943, pendant la fuite éperdue d'Eli Trudel et de sa femme ?

Dans cette enquête croisée entre passé et présent, Benoît Séverac nous maintient en haleine et nous entraîne aux côtés de Stéphane sur les traces du peintre juif et de sombres secrets de l'Histoire.

De (auteur) : Benoît Séverac

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Kevinaaaa

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Franchement une petite pépite ! On suit un quinqua un peu désabusé qui se trouve une voie en héritant d'un tableau d'un peintre célèbre : Eli Trudel. Et c'est un périple étonnant que nous allons suivre. D'abord celui de sa vie de couple, qui se cristallise autour de ce tableau mais qui s'éffiloche en réalité depuis bien longtemps, et celui du tableau ou plutôt de la reconnaissance, et même, si l'on veut être plus exact, des reconnaissances ! Cela se lit comme une enquête et avec le personnage principal nous suivons des pistes, souvent ténues mais toujours présentes malgré tout ! Nous allons de surprises en surprises et la fin est bien amenée. On y croit et on s'attache. C'est bien écrit. Je recommande !

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KinouGo

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Aujourd’hui je voudrais vous parler de Benoît SEVERAC et de son livre « Le tableau du peintre juif ». Je vous ai déjà parlé il y a quelques temps de cet auteur avec « Trafics », « 115 » et plus récemment « Tuer le fils ». Benoît écrit des romans et des nouvelles, dans le style policier mais aussi en littérature noire, aussi bien pour les adultes que pour les plus jeunes. Cet auteur est un homme sans cesse en mouvement, j’ai rarement vu un CV si éclectique, allant de gardien de brebis sur le Larzac (si si #128522;) à comédien amateur, en passant entre autres par restaurateur de monuments funéraires ou dégustateur de vin. Guitariste également dans un groupe punk puis clarinettiste de jazz. Tout ça en un seul homme. Tout d’abord parlons de la couverture. Edité chez La manufacture de livres nous retrouvons la chartre graphique de cette maison d’édition avec un ‘décroché’ dans l’image. Nous apercevons un décor qui pourrait être un quelconque paysage, avec le cadre doré d’une toile, brillante de son vide en son centre. Comme s’il ne restait que le cadre et que la toile avait disparue. Tout comme pour « Né d’aucune femme » de Franck BOUYSSE, il y a un décalage, comme si une languette verticale de l’image était tirée vers le bas. Dans une note à la fin de son livre, Benoît SEVERAC nous avoue que toute cette histoire est fictive. Son oncle et sa tante lui ont cependant bel et bien offert un tableau réalisé par un peintre juif, mais pas Eli Trudel. Il aura suffi de ce simple cadeau pour semer dans la tête (fourmillante d’idées) de Benoît une histoire qui va nous mener tant sur le territoire d’Israël qu’en Espagne, en passant par Toulouse, ville chère à l’auteur. Nous allons découvrir et suivre le narrateur, Stéphane Milhas, qui à cause d’un tableau va se retrouver en prison. À quel moment un simple tableau peut bousculer toute une vie ? En parallèle l’auteur glissera quelques chapitres afin de retracer le parcours et l’histoire d’Eli Trudel et de sa femme fin 1943, début 1944. Lui est peintre… et juif. Jeanne sa femme non, mais il sait qu’à cause de lui, elle est en danger et ils doivent fuir. Ce sont leurs voisins Odette et Gilbert Fauré qui les ont prévenus. Travaillant à la préfecture, Gilbert avait eu vent du danger qui planait pour Eli. Les deux couples étaient devenus amis au fil des mois, pas des amis intimes, mais des gens de confiance. Pour cet exil l’artiste rase sa barbe trop éloquente quant à ses convictions religieuses, le temps que Jeanne prépare les valises pour rejoindre à bicyclette la Drôme. Stéphane. Il est ce que l’on pourrait appeler un malchanceux. Pas dans son couple où tout à l’air de bien se passer. Marié à Irène, parents d’Émilie et Charlotte. Mais malchanceux professionnellement. Durant un temps le couple a travaillé dans l’hôtellerie à leur compte. Puis Stéphane a voulu monter une entreprise de transports. Hélas lorsque l’on a moins de camions que de doigts à une main, face à la crise des Gilets jaunes il est difficile de faire face. Heureusement qu’Irène avait un emploi dans un magasin de confection. Un emploi ‘alimentaire au cas où’ comme on dit. Un jour Stéphane reçoit un appel de sa tante. Prévoyants d’aller finir leurs jours dans une maison de retraite prochainement, Louise et Etienne, oncle et tante, ont entrepris de vider leur appartement. Occasion, proposition pour Stéphane de venir récupérer de quoi constituer un trousseau à sa fille Charlotte qui va quitter le nid parental. Au passage, il pourra récupérer LE tableau. Celui ‘du peintre juif’. Stéphane n’en a jamais entendu parler et ne se rappelle pas de cette toile. Il découvre alors que ses grands-parents, Alphonse et Alice Jullian ont caché et protégé un peintre de confession juive durant l’Occupation, avec son épouse. Il aura suffi de quelques échanges au téléphone pour qu’un nouveau pan de l’histoire de Stéphane se dévoile. L’Histoire et ses secrets. Quand il en parle à Irène le soir, la première question de celle-ci consiste à découvrir la côte dudit tableau, alors que Stéphane découvre le côté résistant de son grand-père durant la guerre de ses ancêtres, même s’il avait déjà une petite idée ayant découvert les médailles et décorations à son décès. Certes Stéphane est au chômage. Mais là où lui ne voit avec ce tableau que la bienveillance de ses grands-parents à l’égard d’un être humain, inconnu de surcroît, dans une partie où l’Histoire écrivait de sombres chapitres, sa femme Irène n’envisage que la partie pécuniaire qui pourrait aider leur couple à sortir de leurs problèmes financiers en demandant « Il est côté ce peintre ? ». Et oui, il l’est. Il l’était d’ailleurs déjà durant la guerre. Dans le couple plus rien ne va. Après avoir récupéré le tableau, Stéphane non seulement n’entend pas le vendre, mais en plus il se met en tête de faire reconnaitre ses grands-parents au statu de ‘Justes parmi les Nations’. Une distinction bien plus importante que la Légion d’Honneur. Titre reconnu internationalement pour ces personnes qui ont fait le bien autour d’eux quand d’autres faisaient le mal. Désormais ce tableau sera une grenade dégoupillée dans le couple. Stéphane se renseigne, fait les démarches nécessaires en mémoire d’Alphonse et Aline. Sa demande étant recevable, il sera convoqué à Jérusalem afin de présenter la fameuse toile. Et c’est à partir de là que tout va s’enchainer dans une spirale qui conduira Stéphane jusqu’à être considéré comme « persona non grata ». Ce tableau aurait été volé… L’auteur, au travers de cette histoire nous rappelle ce que l’Histoire dépeint : non seulement les atrocités durant la Seconde Guerre mondiale envers les juifs, mais également l’attrait du régime nazi à dépouiller ce peuple. Force m’est d’avouer qu’à l’issu de ce livre, j’ai relu le prologue en pensant à un film vu il y a presqu’un quart de siècle, « Sixième sens » avec Bruce Willis.

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Kaetxa

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

L’oncle et la tante de Stephane veulent s’installer dans une maison de retraite et, à cette occasion, vident leur maison de tout ce qu’ils ne pourront pas emmener avec eux. Ils lui donnent donc un tableau qui a appartenu aux parents de Stéphane et dont il n’a jamais rien su. Selon une expertise, ce tableau pourrait rapporter une coquette somme, ce qui arrangerait bien ses affaires et celles d’Irene, son épouse, avec qui il ne s’entend plus très bien. Mais il décide tout autre chose. En effet, ce tableau aurait été donné par un peintre juif pendant la seconde guerre mondiale, à ses parents qui ont caché le peintre et son épouse quelques temps avant qu’ils passent en Espagne. Stéphane veut donc faire reconnaître ses grands-parents comme Justes entre les Nations. Il entreprend un long périple, au risque de compromettre son propre couple. Un beau voyage entrepris par cet homme, en hommage à ses grands-parents. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Une belle plume qui nous mène de la Loire à Jérusalem puis Berlin, le sud ouest de la France et enfin l’Espagne.

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DelleCL

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

A l’occasion du déménagement de son oncle et sa tante, Stéphane récupère quelques souvenirs, ainsi que « le tableau du peintre juif ». Le peintre juif, c’est celui que les grands parents de Stéphane ont caché pendant la guerre et aidé à fuir les persécutions nazies. En remerciement, Eli Trudel, peintre de renom, leur avait offert une de ses toiles qui est toujours restée dans la famille. Si la vente du tableau pourrait résoudre les difficultés financières que le ménage de Stéphane traverse, celui-ci a un objectif tout autre : faire reconnaître le statut de Juste parmi les nations à ses grands- parents. Cependant, Yad Vashem raconte une toute autre histoire : le tableau aurait en fait été volé aux Trudel et Stéphane est dès lors traité comme un criminel. S’ensuit une quête obstinée pour Stéphane pour découvrir la vérité parce qu’au fond de lui, il sait que son grand-père n’a pu spolier le peintre juif… Sa quête le mène sur les traces des réseaux de résistance qui passaient clandestinement des Juifs à la frontière espagnole. Son périple est aussi un chemin où Stéphane retrouve un sens à vie, à un moment où elle part à la dérive, après la perte de son entreprise et où son couple bat de l’aile. L’acharnement que met Stéphane à nettoyer la mémoire fraîchement salie de ses grands-parents, c’est aussi celui qu’il met à relever la tête et retrouver une dignité perdue… Ce livre éclaire la procédure de reconnaissance de Juste parmi les Nations ainsi que le degré de neutralité de l’Espagne franquiste face au nazisme. Le récit est en équilibre constant entre quête presque universelle de vérité historique et celle, plus intime, de renaissance personnelle. Le romanesque m’a emportée tout autant que l’écriture vive et claire.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Policiers & Thrillers , Thrillers
  • EAN
    9782264082282
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    336
  • Dimensions
    179 x 114 mm

L'auteur

Benoît Séverac

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8,90 € Poche 336 pages