La symphonie du hasard Livre 2 : Le livre de Douglas Kennedy

Pour ce tome 2, direction l’Irlande. Dublin. Pour la suite des études supérieures d’Alice Burns. Sur le papier, cela paraît fort sympathique. Sauf que… cela se passe au début des années soixante-dix. Dans un pays alors visé par de nombreux actes terroristes en raison d’une guerre de religion. Le plaisir de lecture demeure. Comme dans le premier tome. Grâce à Douglas Kennedy, j’ai pu plonger dans l’histoire de ce pays fascinant même si ô combien déchiré. Un constat terrible : la culture n’a jamais pu empêcher les hommes de se haïr, au point de s’entretuer ! Je m’attaque maintenant au tome 3. Impossible de faire une pause. J’exige de connaître la suite des aventures de notre chère Alice !

Alice arrive en Irlande pour ses études dans les années 70. À la recherche d'un logement, ses rencontres l'amènent à faire face à une amie d'enfance supposée disparue, mégère agressive. Par chance elle tombe en amour après une visite à Paris pour rencontrer son frère qui a fui le Chili où son père fraye avec Pinochet et la CIA. Les personnages sont attachants, l'Irlande baignée de grisaille avec ses pubs et ses logements froids, l'Ulster en pleine guerre civile sont bien évoqués, mais ce sont surtout les sentiments qui s'expriment dans les dialogues et le climat de guerre larvée qui donne la saveur et le suspens à cet excellent roman.

Triptyque signé Douglas Kennedy, La symphonie du hasard nous raconte l’histoire de la famille Burns à travers le regard d’Alice, la seule fille de la fratrie. L’histoire de l’Amérique des années 60 est inextricablement liée à l’histoire du premier tome. Cette famille dysfonctionnelle m’a passionnée par son histoire singulière et magnifiquement décrite par Douglas Kennedy. Le second tome de cette trilogie nous éloigne des États-Unis sans pour autant délaisser ses événements comme le Watergate ou la guerre du Vietnam. Alice a pris la décision de s’exiler en Irlande pour poursuivre ses études à l’université Trinity. Jeune femme indépendante et au caractère bien dessiné, déjà bien retranscrit dans le premier tome, elle s’émancipe de sa famille autant que possible tout en tentant de s’acclimater au climat météorologique, politique et sociétal de l’Irlande. Douglas Kennedy aime enrichir ses romans de références culturelles pas toujours parlantes pour moi, mais j’ai réussi à passer outre pour me consacrer pleinement à l’histoire elle-même. Ce second livre de La symphonie du hasard ne se laisse pas reposer bien longtemps. Foisonnant d’histoires dans l’histoire, il m’a happée de la première à la dernière page. Il est difficile de vous résumer La symphonie du hasard sans dévoiler les intrigues du premier tome, mais si vous aimez les fresques familiales, les faits socio-politiques, les romans initiatiques, cette trilogie répondra à toutes vos attentes. Douglas Kennedy est un écrivain que je ne lis pas souvent, mais un certain nombre de ses livres sont dans ma pile à lire et ceux que j’ai déjà lus m’ont beaucoup plu.

Plein de surprises et des moments inattendus. On dirait que dans le tome 2 Alice a grandi et est plus adulte dans les décisions et choix qu’elle prenne. Hâte de lire le 3eme livre. J’espère que le livre sera autant intéressant et plein d’émotions inattendues.