L'Axe du loup - De la Sibérie à l'Inde sur les pas des évadés du Goulag : Le livre de Sylvain Tesson
Pendant huit mois, Sylvain Tesson a refait le long voyage de la Sibérie au golfe du Bengale qu'effectuaient naguère les évadés du Goulag. Pour rendre hommage à ceux dont la soif de liberté a triomphé des obstacles les plus grands, seul, il a franchi les taïgas, la steppe mongole, le désert de Gobi, les Hauts Plateaux tibétains, la chaîne himalayenne, la forêt humide jusqu'à la montagne de Darjeeling. À pied, à cheval, en vélo, sur six mille kilomètres, il a connu ce qu'il a cherché de plein gré: le froid, la faim, la solitude extrême. La splendeur de la haute Asie l'a récompensé, comme les mots d'une très ancienne déportée heureuse de se confier à lui: "On a le droit de se souvenir."
De (auteur) : Sylvain Tesson
Expérience de lecture
Avis Babelio
cyrmaman
• Il y a 1 mois
Un premier livre de Tesson écrit à une main et qui pose les fondations stylistiques et thématiques de la figure de l'écrivain voyageur qu'il est devenu. Un long périple inspiré par la folle aventure d'un bagnard polonais fugitif du goulag soviétique. Rencontres loufoques, personnages vodkaïsés, nature sauvage qui incite à la contemplation...les ingrédients savoureux d'une aventure formidablement bien narrée.
Levant
• Il y a 1 mois
A lire un ouvrage de Sylvain Tesson je me sens obligé de prendre un crayon et de biffer en marge les formules dont son esprit fécond a le secret ou encore les références littéraires qui foisonnent dans ses pages. Sans parler du vocabulaire rare, toutes langues confondues, dont il me faut chercher le sens. Merci l’encyclopédie en ligne. Avec L’axe du loup le globe-trotter impénitent qu’il est se défend de vérifier la véracité des propos de l’ouvrage qui lui a inspiré ce périple gigantesque. À marche forcée l’ouvrage du Polonais Slawomir Rawicz est en effet très controversé. Il relate l’aventure de son auteur, évadé d’un goulag de Sibérie. Parcours surhumain pour rejoindre l’Inde par la taïga sibérienne, le désert de Gobi, traversant la chaîne himalayenne, le Tibet. Des milliers de kilomètres à se cacher des autochtones, se garder des ours, endurer fatigue, froid, faim et soif. Il y a certes de quoi rendre perplexe quand Rawicz dit avoir aperçu le yéti. Voilà de quoi appâter l’écrivain baroudeur qui a fait de la solitude son alliée, et satisfaire son besoin irrépressible de mettre corps et esprit à l’épreuve de ce qui pour le commun des mortels installé dans le confort de sa vie moderne est tout simplement inenvisageable. Pour contredire l’aphorisme communément attribuée à Mark Twain, parce qu’il sait que c’est impossible, Sylvain Tesson le fait. S’appropriant la citation de Paul Morand, pour lui ailleurs est plus beau que demain. Et convenons qu’avec pareil périple, au seul constat des nombreuses traces d’ours qu’il a rencontrées sur son parcours, des carcasses d’animaux qui jalonnent le désert de Gobi, le lendemain n’était pour le moins loin d’être assuré. L’espace est-il un remède à la fuite du temps, une consolation ou un viatique à la finitude de l’être lorsque la religion n’est pas un secours crédible ? Se confronter à la réalité lui est-il une incitation à rêver lorsque ses semblables qui ont fait du mâle le dieu humain, méprisant au passage la moitié de l’humanité autant que le milieu dans lequel il vit, des semblables donc qui ne lui paraissent pas si fréquentables que ça. Sauf par livre interposé puisque ses périples sont toujours le sujet d’un ouvrage auquel il faut bien des lecteurs. Ébahis, incrédules mais toujours admiratifs, surement moins jaloux de son sort à le savoir pousser corps et esprit dans les extrémités de l’humaine nature. Il n’accorde à ses semblables que la poésie comme circonstance atténuante expiatoire de leur orgueil. La poésie, ultime recours à l’épuisement pour faire encore un pas lorsque c’est devenu impossible. Combien sont-ils comme Sylvain Tesson à se confronter à l’immensité du monde en se portant aux confins de l’humanité sur laquelle il jette un regard désabusé. Il ne lui restera bientôt que les abysses des fosses marines à explorer, lui qui n’apprécie guère les lieux surfréquentés par des voyageurs sécurisés par leur assurance rapatriement.
Terminakid
• Il y a 2 mois
Je trouve que c'est l'un de ses meilleurs récits sur ses aventures. Ici il reprend l'axe du loup, chemins pris par d'anciens évadés du goulag notamment Slavomir Rawicz, détenu polonais qui a écrit un récit nommé A marche forcée. On voyage énormément, on part de la taïga, des steppes de Mongolie, le désert de Gobi, la Chine, tout ça en rencontrant différents locaux des pays respectifs, certains de ses amis. Si vous voulez vous évader un peu, je ne peux que le conseiller.
Lemurdefrancoise
• Il y a 3 mois
Grand bonheur que de lire ce périple. Des milliers de km, un voyage truffé d'obstacles, de difficultés, de douleurs, de solitude. Ce récit est tout simplement passionnant, il nous entraine dans son sillon et nous fait voyager dans une écriture toujours limpide et sensible.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Actualités et Société , Reportage & Document
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- EAN
- 9782221100417
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 224
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- Dimensions
- 240 x 154 mm
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21,00 € Grand format 224 pages