Toute la finesse de son propos, ni dogmatique ni récriminant, tient à la reconnaissance par l'auteure de la difficulté de faire vivre convictions féministes et vision mystique et absolutiste de l'amour. Elle interroge l'érotisation de la domination masculine, le poids des fantasmes masculins, la centralité de l'amour apprise très vite aux filles, les scripts que nous avons intériorisés et note que notre organisation sentimentale repose sur la subordination du féminin.
Aurélie Marcireau / Lire
Dans la lignée de ses précédents ouvrages (Sorcières, Chez soi, Beauté fatale), l’autrice vient ici décortiquer notre rapport à l’amour et, plus largement, à la conjugalité - qu’elle juge injustement méprisée. À grand renfort de références académiques, populaires et d’anecdotes personnelles - elle partage volontiers ses propres évolutions et contradictions -, elle montre comment « nos représentations romantiques sont construites sur la sublimation de l’infériorité des femmes » et analyse comment hommes et femmes sont, face à l’amour, conditionné-es aux antipodes.
Aurélia Blanc / Causette
Ses essais pop et érudits sont des best-sellers. Figure inspirante pour toute une génération de féministes, l'auteure de "Sorcières" rêve de "Réinventer l'amour" avec les hommes. Joli Programme.
Alice Augustin / ELLE
Pour une femme, se mettre en couple avec un homme revient-il nécessairement à coucher avec l'oppresseur ? Ou est-il possible d'inventer de nouvelles modalités de l'amour qui s'affranchiraient du poids de la domination masculine? C'est le problème que tente de résoudre Mona Chollet dans son nouvel essai.
Victorine De Oliveira / Philosophie Magazine
Par le prisme de la pop culture, de références plus pointues et de récits intimes, la journaliste dresse un constat non exhaustif, plutôt noir, plutôt réaliste, mais parfois rassurant.
Kareen Janselme / L'Humanité
“Réinventer l’amour”. Un projet ambitieux, mais pouvait-on en attendre moins de Mona Chollet, autrice à succès devenue icône du féminisme ? Après s’être attaquée aux pressions de la mode sur les femmes dans Beauté fatale ou à l’émancipation des celles-ci par rapport à certaines normes sociales dans Sorcières, la journaliste du Monde diplomatique décortique un sujet souvent boudé du féminisme: l’amour.
Marine Le Breton / Le Huffington Post
Dès les premières lignes, on est ému par son art de la citation, sa manière de faire référence, sa façon très personnelle, à la fois douce et solide, de convoquer tel livre, telle BD, telle série. Mais surtout pour souligner ce qui confère à l’ouvrage son culot et sa vulnérabilité : Mona Chollet ne craint pas de se placer sur le terrain de l’amour au sens le plus conventionnel du terme, elle n’a pas peur de passer pour fleur bleue, elle brave d’autant mieux le ridicule qu’elle ose les grands mots.
Jean Birnbaum / Le Monde
Il était temps ! Quatre ans après #Metoo, la littérature féministe s’attaque au noeud du problème : les relations hétérosexuelles. Le malaise est monté chez les hétérosexuelles féministes, se sentant au mieux tiraillées, au pire traîtresses à leur cause. Heureusement Mona Chollet est là. [...] Nombre de femmes en couple hétéro risquent de s’exclamer, au fil des pages : Mais OUI c’est EXACTEMENT ça !
Lauren Bastide / Vogue
Ne cherchant pas à disparaître derrière l’exposé de sa pensée, elle l’ancre plutôt dans son expérience personnelle, n’hésite pas à dire “je”, à raconter quels événements intimes ont éveillé en elle le besoin de se poser telle question, d’écrire tel livre. Et plutôt que de donner l'illusion d’une maîtrise totale du sujet, d’un exposé inattaquable, ses oeuvres se lisent davantage comme des cheminements de réflexion, parcourues de nombreux renvois à des romans, des essais, des films ou des podcasts qui nourrissent son propos. En ce sens, il y a dans sa manière de procéder quelque chose de foncièrement abordable, au meilleur sens du terme, puisqu’elle offre à lire une pensée qui se construit
Valentin Fesquet et Diane R. / Hétéroclite