Brontë Anne, Charlotte et Emily - tome 1 - NE : Le livre de Charlotte Brontë, Emily Brontë
Dans le froid et sombre presbytère du petit village de Haworth (Angleterre), il y avait vers le milieu du siècle dernier trois jeunes filles et un garçon privés de mère et tous promis à une existence brève. Comme pour prendre de vitesse l'ange de la mort qui allait les saisir en quelques années, ces enfants doués écrivirent au sortir de l'adolescence quelques chefs-d'œuvre. Dans Agnès Grey (1847), Anne Brontë met en scène des sentiments et un bonheur qu'elle n'a pas eu le temps de vivre. Dans Villette (1852), Charlotte révèle un bonheur qu'elle faillit connaître au prix du scandale. Il revenait à Emily Brontë d'écrire avec Wuthering Heights (1847) un livre ténébreux et orageux (dans lequel on reconnaît, sous le diabolique Heathcliff, leur frère Branwell), le roman de la fatalité et du désespoir, un récit épouvantable et beau que l'on n'attendait pas sous la plume d'une jeune fille de vingt-cinq ans.
Francis Lacassin.
De (auteur) : Charlotte Brontë, Emily Brontë
Sélection de : Francis Lacassin
Expérience de lecture
Avis Babelio
lacarliere
• Il y a 1 semaine
J’ai décidé de lire ce livre sous les conseils d’un ami, persuadée que je n’aimerais pas, m’étant arrêtée depuis des années sur l’image un peu trop romantique de Jane Eyre. Mais Les Hauts de Hurlevent a été une vraie découverte littéraire et j’ai adoré ma lecture. Nous sommes plongés dans un tourbillon de vengeance, de désir, de violence, avec ce son du vent qui souffle constamment. L’on s’attache à chaque personnage, et je pense que mon préféré est le pire d’entre eux, mais c’est sûrement cette souffrance et son envie de nuire à ceux qui l’ont toujours renié qui m’ont eue. C’est l’histoire « d’amour » la plus sombre et étrange que j’ai pu lire et j’ai adoré ça.
Tititoche
• Il y a 2 semaines
Deuxième lecture de ce grand classique de la littérature anglaise. Je l'ai découvert alors que j'étais jeune, et sûrement trop jeune pour l'avoir apprécié comme il se doit. J'ai une affection particulière pour les romans dits gothiques, et ici c'est LE roman gothique par excellence. Le XIXème siècle, les landes, les vents, les châteaux et manoirs, les cimetières, les fantômes... Très à propos pour raconter l'histoire d'amour/haine entre Heathcliff et Catherine. Et ce Hauts de Hurle-Vent comme un symbole des âmes tourmentées des personnages. C'est tragique et terrible. C'est tempêtueux, poétique et sombre. C'est une lecture tout en tension tout le long. Je ne ferai pas une analyse de cet unique roman d'Emily Brontë, archi-connu, archi-scanné et archi-interprété. Juste dire qu'écrit il y a 180 ans, je craignais qu'il ne soit vieillissant. Il ne l'est pas. Mais j'avoue honnêtement être plus fascinée par l'histoire d'Emily Brontë et de sa famille que par ce Hauts de Hurle-Vent, notamment par le fait qu'elle et ses sœurs aient écrit de fameux romans aujourd'hui au Panthéon de la littérature anglaise et mondiale alors qu'elles étaient jeunes et ignoraient tout de la vie, la triste condition de beaucoup de femmes à l'époque. Mais n'est-ce pas l'exemple même du pouvoir incroyable de l'imagination ?
Theti_cheri
• Il y a 2 semaines
Une bien lugubre lecture pour le mois de septembre. Ce livre m’a profondément retournée. Tellement que je ne sais pas par où commencer ! L’atmosphère de ce livre est oppressante, entraînante, passionnante. Une fois qu’on entre dans cette terrible histoire, on n’en ressort pas indemne. Ce livre parle de traumatisme intergénérationnel, de discrimination, d’amour passionnel et malsain. J’ai été profondément choquée par tous les sévices infligés aux enfants, aux animaux (chiot pendu, chat démembré) et aux femmes. Heathcliff mène une vendetta à retourner les tripes. Il est sans limite dans la bassesse, la méchanceté. Il ne recule devant rien, jusqu’à laisser son propre fils mourir de la pire des manières. Il humilie, frappe, conspire par amour et par passion pour Catherine 1 . Elle est d’ailleurs aussi dérangée, traumatisée que Heahtcliff à sa manière : égoïste, égocentrique. Elle aime autant souffrir que de faire souffrir. Elle détruit tout ce qu’elle touche, par exemple les parents de Linton, qui meurent dès qu’elle reste chez eux. La dernière partie détonne un peu avec le reste du livre. Elle sonne comme une résolution de la malédiction. Un espoir pour guérir les traumatismes. Que dire d’autre ? On pourrait écrire des pages entières sur ce livre tant il est choquant. Autant que les personnages sont passionnants . Comme il est étonnant qu’il ait été écrit par une jeune femme ayant vécu au début du XIXe siècle.
thomassulmon
• Il y a 2 semaines
J’ai été immédiatement happé par la modernité de ce roman, si éloigné des clichés victoriens à l’eau de rose. On sent entre les lignes à quel point Emily Brontë s’est amusée en l’écrivant, surtout dans les scènes d’injures et de violence où elle se libère sans filtre. Ce qui m’a frappé, c’est la manière dont elle montre que les expériences passées façonnent inexorablement l’allure, le comportement, voire la cruauté des personnages. On peut ainsi parfois trouver une explication — voire une justification — au Mal absolu, qui porte ici le nom de Heathcliff. De même pour le pauvre Hareton, promis à devenir un bourgeois bien mis mais rabaissé au rang de valet par la seule volonté de son maître. Certaines phrases résonnent encore plus fort aujourd’hui. Quand Emily écrit de Catherine Jr. : « Elle vivait parfaitement satisfaite dans une parfaite réclusion », difficile de ne pas y voir un écho à sa propre vie. Peut-on être heureux sans contact avec le monde extérieur ? J'en suis personnellement convaincu, et j'aime à croire qu'Emily ne me contredirait pas. J'y ai vu plusieurs thèmes encore brûlants d'actualité : la possibilité d’échapper à sa classe sociale, la justification de la vengeance (non sans rappeler Le Comte de Monte-Cristo), et bien sûr le fait que l'amour peut durer au-delà de la mort. Mais surtout, Les Hauts de Hurlevent prouve qu’il n’est pas nécessaire d’avoir vécu pour écrire sur la vie. Brontë montre qu’on peut atteindre une justesse incroyable en observant, en lisant, en imaginant, tout en restant à l’écart du monde. C’est là, peut-être, la plus belle leçon de ce roman : la création permet d’aller bien au-delà de ce que l’on connaît.
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
-
- EAN
- 9782221102541
-
- Collection ou Série
- Bouquins La Collection
-
- Format
- Grand format
-
- Nombre de pages
- 930
-
- Dimensions
- 199 x 133 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
29,40 € Grand format 930 pages