19, River Street : Le livre de Laure Rollier

« Je sais ce qu’il s’est passé sur La Dernière danse. Joséphine est en vie. Demain, 22 heures. Venez seule. » Il n’en faut pas plus pour raviver chez Maddie l’espoir de retrouver sa fille, disparue douze ans plus tôt lors d’un séjour familial en mer. Psychologue de profession, elle peine à se reconstruire depuis ce drame, qui a provoqué l’éclatement de sa famille. Gabriel, un écrivain en quête de réponses sur son propre passé, vient tout juste de s’installer dans l’appartement qu’elle lui a loué dans la maison familiale qu’elle continue d’habiter au 19, River Street. Touché par la fragilité de sa propriétaire, il décide de l’accompagner au mystérieux rendez-vous, tout en menant sa propre enquête. Un drame s’est joué qui a eu de grandes répercussions : voici le thème principal de cette intrigue riche en rebondissements qui m’a permis de découvrir la plume efficace de Laure Rollier. Dans ce roman choral que j’ai lu presque d’une traite, l’auteure brosse une galerie de personnages profondément attachants - en particulier Maddie, Gabriel, la méchante voisine d'en face, et Marcus, le fils de Maddie - tous porteurs de blessures et de non-dits. L’auteure fait le portrait sensible d’une femme brisée, au cœur d’un suspense psychologique bien maîtrisé, que j'ai lu avec avidité.

Un drame en mer a pris leur fille à Maddie et Paul. Leur couple brisé, leur famille abimée, Maddie tente vainement de se reconstruire en apaisant les souffrances des autres en tant que psychiatre à son domicile. Elle accueille aussi, à l'étage de cette maison devenue trop grande , un jeune locataire écrivain en panne de plume. Le lien qui les unit est bien plus fort que chacun ne le pensait, l'un et l'autre vont mutuellement s'aider à panser leurs blessures. Cette découverte de l'autrice est superbe, la plume est légère, fluide, les personnages complexes et attachants, une belle découverte.

Depuis ma déconvenue avec "La femme de ménage", j'ai tendance maintenant à me méfier des thrillers psychologiques que je vois beaucoup passer sur les réseaux sociaux. Même si "19 river street" me tentait énormément, j'ai préféré attendre d'en entendre moins parler pour me lancer dans celui-ci et je dois dire que ma lecture n'en a été que meilleure. Alternant les formats papiers et audios, je me suis régalée avec cette histoire aussi captivante que prenante. On y fait la connaissance de Maddie, une femme hantée par la disparition de sa fille quelques années plus tôt, et de Gabriel, un jeune auteur à succès venu s'installer chez elle le temps de l'écriture de son second roman. Alors que la vie semble reprendre son cours, un courrier glissé sous les essuie-glaces de la voiture de Maddie vient tout bouleverser… Et si Joséphine était encore en vie, malgré toutes ces années ? Ce roman choral, qui alterne les points de vue des personnages, gagne en intensité grâce à la lecture à plusieurs voix de Camille Lamache, Damien Le Délézir et Benjamin Bollen. Ce choix donne une vraie profondeur aux personnages et m’a permis de mieux me les représenter. L’auteure a d’ailleurs accompli un important travail sur la psychologie de ses personnages, ce qui m'a permis d'y attacher très rapidement. Côté intrigue, je me suis régalée avec son côté addictif. On se prend vite au jeu, à espérer avec Maddie que la petite Joséphine soit retrouvée, malgré les nombreuses années passées. La tension est palpable du début à la fin, et ne fait que monter en puissance au fil des pages. Comme vous vous en rendrez compte en lisant mon retour, "19 river street" fut un excellent moment de lecture, ouvrage qui m’a donné envie de découvrir d’autres romans de Laure Rollier. En avez-vous à me conseiller ? #x1f609

Belle découverte, un vrai page turner, il n’y a pas de doute la dessus! Par contre, tout va très très vite (le récit, tout comme la lecture)…J’aurais aimé que cela soit un peu p’us approfondi, l’histoire en a totalement le potentiel! Cela étant, c’était une agréable lecture!