The City & The City : Le livre de China Miéville

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Deux villes, un seul territoire... Beszel et Ul Qoma se partagent un labyrinthe de rues enchevêtrées, s'ignorant mutuellement. Le passage de l'une à l'autre, un simple regard même, implique l'intervention d'une milice transnationale et omnipotente. Côté Beszel, l'assassinat d'une jeune étudiante en archéologie va mettre le feu aux poudres...
En charge d'une enquête délicate, entre secrets d'histoire et brouillard juridictionnel, l'inspecteur Borlù avance en terrain miné...

" Fascinant ! "
M.P. – Femme actuelle

" Un étonnant roman qui mêle science-fiction, uchronie et polar. "
F.F. – Le Nouvel Observateur



Ce roman a reçu cinq prix en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Il a été cité dans la liste des meilleurs livres de l'année par le Los Angeles Times, le Seattle Times et Publishers' Weekly.

De (auteur) : China Miéville
Traduit par : Nathalie Mège

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Yoda_Bor

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 6 ans

Tyador Borlù est policier à Bes#378;el et se voit confier l’enquête sur la mort d’une étudiante trouvée dans un terrain vague. Détail intéressant, celle-ci habitait à Ul Qoma et n’aurait jamais du se trouver là, les deux villes voisines ne communiquant que très rarement. Mais alors que Borlù est persuadé que Rupture, l’organisation chargée de maintenir la séparation entre Bes#378;el et U lQoma va prendre le relais, il reste finalement à la tête de l’enquête et va devoir naviguer entre les deux cités pour résoudre le meurtre de Mahalia. Si on est au premier abord dans une histoire très classique d’enquête policière, on comprend rapidement que l’environnement a un grand rôle à jouer et qu’il ne s’agit pas que de cela. Bes#378;el et Ul Qoma existent en parallèle. Pas côte à côte mais entremêlées. C’est le vocabulaire qui met sur la piste. Les habitants doivent constamment éviser et inouïr l’autre cité alors qu’elle se trouve à leur portée. Ce n’est pas un univers fantastique (ou presque, les membres de Rupture possédant tout de même quelques facultés très étranges), mais au contraire quelque chose de très réel même si difficilement compréhensible, d’autant plus que le reste du monde semble exister plus classiquement. C’est là le gros point fort du roman, bien plus que son enquête somme toute assez balisée. China Miéville a su créer un univers, régi par ses propres règles et ses propres codes. Un univers qui demande un peu d’implication pour comprendre ce qu’il se passe et comment il fonctionne, avec ses factions d’unificationnistes et de nationalistes et cet espoir d’Orsiny, une troisième ville qui pourrait bien régler tous les problèmes. Avec son vocabulaire spécifique, c’est en quelques pages une ville entière (ou deux, ou trois) qui se créent et ce livre est un petit bijou d’inventivité.

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Lutin82

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 6 ans

L’univers de Besz et Ul Quoma sont parfois lugubres, empreint d’une atmosphère de guerre froide, un brin angoissante et excitante également. L’auteur nous tient dans ses filets et ne nous lâche pas jusqu’à la dernière page. L’enquête en elle-même emprunte des voies relativement classiques et nous emmène dans un imbroglio politico-économique un peu flou et b*****. La sensation de danger qui colle aux basques de l’inspecteur sera omniprésente. Miéville décrit des villes siamoises cohérentes, et l’attitude de leurs habitants respectifs, les détails qui les différencient d’une façon telle que nous nous y immergeons finalement aisément. Une ville qui nous devient familière au fil des pages, le premier choc culturel absorbé. Oui, car l’auteur ne prend pas les lecteurs que nous sommes pour des imbéciles et leur demande une participation active au fur et à mesure que nous parcourons les rues et que nous apparaissent toute l’originalité et la complexité de cette vie. Originalité encore dans le comportement des habitants, dans leur façon unique d’ignorer leur voisin, en évisant (éviter de voir) et en inouïssant les bruits, la circulation, les gens, la ville voisine dans sa globalité, comme s’ils n’existaient pas.

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OliD

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 8 ans

Le cadavre d’une jeune fille est retrouvé dans un terrain vague de Beszel. L’inspecteur Tyador Borlù est chargé de l’enquête. Il se rend compte très vite que la jeune fille a été assassinée à Ul Qoma. Et cela peut s’avérer très problématique. Car les deux villes, Beszel et Ul Qoma, partagent le même espace sans jamais se confondre, en se chevauchant partiellement dans des rues et des espaces tramés. Leurs habitants apprennent dès l’enfance à ne pas regarder, ne pas écouter, ne pas entendre et ne pas voir les bâtiments, les véhicules et le peuple de l’autre ville. Ils s’ignorent, s’évitent, se contournent, pour éviter de rompre cette séparation invisible, ce qui constituerait le plus grave crime possible en ces lieux étranges et provoquerait l’intervention d’une terrifiante milice d’avatars, la Rupture. L’inspecteur Borlù commence à percevoir que ce crime n’est pas banal et que quelqu’un ou quelque chose agit dans l’ombre des deux cités. Son enquête le conduira là où il n’aurait jamais dû mettre les pieds… Ce roman est, d’une part, un polar tout à fait classique. On y retrouve tous les aspects du roman noir : le flic solitaire et désabusé, les petites frappes, les politiciens véreux, la découverte (très) lente et progressive d’un complot ourdi par de puissantes instances secrètes, une atmosphère pesante, un rythme lancinant, un emballement final constitué de multiples rebondissements et enfin la conclusion qui détricote tous les faux-semblants pour faire apparaître la solution de l’énigme. Mais d’autre part, "The City and The City" est aussi un roman de SF extrêmement original. L’auteur s’amuse à désorienter son lecteur comme ses personnages et si l’enquête progresse très lentement, cela permet de se familiariser avec le concept très particulier de deux villes qui partagent le même espace en ne se chevauchant qu’en partie. Cet aspect est fascinant et fait toute l’originalité du récit. Il est remarquablement maîtrisé et très intelligemment développé. Malheureusement, ces ingrédients donnent naissance à une oeuvre un peu indigeste dont la lecture est âpre, difficile, embourbée à la fois dans la lenteur et les lieux communs du polar et dans la complexité extrême des concepts et des situations créés par l’univers partagé des deux villes. Le récit n’en reste pas moins envoûtant, d’autant plus si on le lit comme une allégorie des fractures sociales de nos villes modernes. "The City and The City" a été encensé par la critique lors de sa parution. S’il a reçu le prix Hugo du meilleur roman en 2010, il a également fait sensation auprès des critiques généralistes. Il est d’ailleurs en partie édité dans des collections hors SF (Pocket Thriller en français, Macmillan en anglais) et l’auteur anglais China Miéville est considéré comme un des plus importants auteurs fantastiques contemporains, dont la volonté est de briser les cloisons entre les genres.

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Hale_Bopp

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 8 ans

Ce livre sorti en 2009 est de suite devenu un classique du genre. Mais de quel genre, justement ? Le roman s'ouvre sur la découverte du corps d'une jeune femme. L'inspecteur Borlu arrive sur les lieux et commence son enquête. Un polar ? Et bien, oui, mais pas seulement. L'inspecteur vit à Besz, une ville-État qui est frontalière, presque mêlée à Ul Qoma, autre ville-Etat. La politique de ces deux villes est de faire comme si l'autre n'existait pas. Il n'est pas autorisé d'aller chez l'autre, et si l'autre est près de vous, si ses rues sont les mêmes que les vôtres, la barrière mentale que vous avez appris depuis l'enfance vous permettra de ne ni les voir ni les entendre. Et attention, si vous rompez à cette obligation, vous êtes un criminel. Nous voilà donc lancés dans une réalité décalée. Et alors ? China Mieville signe là une oeuvre magistrale dans un style fluide et agréable. L'histoire avance beaucoup grâce aux dialogues et j'ai d'ailleurs trouvé dommage que l'auteur se soit lancé dans un long passage descriptif et explicatif dans la première partie, car il arrive parfaitement à faire comprendre son monde en le dépeignant par petite touches, en montrant ses personnages agir en locaux. Dans la première partie du livre l'enquête m'a d'ailleurs semblé être presque un prétexte à la découverte des us et coutumes comme une visite touristique très agréable. Puis dans la deuxième partie du livre, dès son arrivée en "territoire étranger", l'enquête se retrouve propulsée. Car il a fallu passer la frontière. Qu'avait découvert sur ces deux villes l'étudiante étrangère ? Avait-elle pris contact avec des groupuscules unificateurs ? Avait-elle trouvé Orciny, la ville entre les deux villes, mythe démenti de tous ? Amis lecteurs, régalez-vous avec cette perle que le L.A. Times a ainsi de décrit : "Si Raymond Chandler et Philip K. Dick avaient un enfant élevé par Kafka, ce pourrait être The city and the city"

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Fiche technique du livre

  • Genres
  • EAN
    9782266239721
  • Collection ou Série
    Thriller-Noir - Thriller
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    480
  • Dimensions
    178 x 107 mm

L'auteur

China Miéville

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9,60 € Poche 480 pages