Délivrées : Le livre de Delilah S. Dawson
En apparence, Chelsea Martin mène une existence idéale. Mariée à David, son amour de jeunesse, mère de deux filles, elle ressemble à s'y méprendre à une femme comblée. Mais au sein de la maison où habite le couple, Chelsea étouffe. Pire, elle rase les murs. Une assiette sale dans l'évier, une tenue négligée, le dîner qui n'est pas prêt... Il suffit d'un rien pour soulever la terrible colère de David, assez pervers pour violenter sa famille sans laisser de traces. Chelsea est prise au piège. La situation paraît sans issue. Jusqu'au jour où une étrange épidémie fait son apparition. Ses symptômes ? De la fièvre, un excès de salive... et des accès incontrôlables de violence. Est-ce l'occasion dont rêvait Chelsea pour échapper à son triste sort et protéger ses filles ?
Grinçant, provocant et impossible à lâcher : avec Délivrées, Delilah Dawson dresse le portrait de la parfaite famille dysfonctionnelle américaine, précipitée par les événements dans une spirale de violence d'une redoutable actualité. Mieux qu'un roman : une grenade dégoupillée !
" Un roman malin, nerveux et sensationnel. "
Publisher Weekly
" Une prose aiguisée comme une lame. "
The New York Times
De (auteur) : Delilah S. Dawson
Traduit par : Karine Lalechère
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Foufoubella
• Il y a 2 semaines
« Libérééééééeeee, délivrééééééééééeeeeee…. », forcément ce titre m'a collé à l'esprit au démarrage de ma lecture même si le sujet du roman, au final, est beaucoup plus sombre. Sous couvert de roman post-apocalyptique (une nouvelle sorte de « maladie » peut anéantir une partie de l'humanité), l'autrice nous parle en réalité de la société actuelle, et particulièrement des violences faites aux femmes. Lorsqu'on lit l'avant-propos, puis les remerciements, on comprend mieux pourquoi ce thème lui tient à coeur. Et même si j'avais déjà passé un plutôt bon moment de lecture, j'avoue que ce que confie Delilah S. Dawson est ce qui m'a au final fait encore davantage adhérer à son propos. Mais Délivrées, de quoi ça parle ? Chelsea est une mère de famille à l'aube de la quarantaine. Elle est instruite, jolie, vit dans les beaux quartiers. Mais elle est mère au foyer, ce qui fait qu'elle n'a pas d'argent propre puisqu'elle est soumise au bon vouloir de son mari qui est ce qu'on peut appeler un tyran domestique. Oh, il fait en sorte que ça ne se voit pas, ne lui porte jamais de coup, mais elle sait qu'elle est en danger à chaque instant. Chelsea est mère de deux filles, dont une adolescente, Ella, qui commence à se rebeller et qui elle aussi a maille à partir avec son petit ami. Et puis il y a Patricia, la mère de Chelsea, qui a réussi à s'élever socialement, par le mariage, et dont la peur la plus grande serait de redescendre. Elle n'est pas commode la Patty, particulièrement avec sa fille qui ne peut pas se confier à elle. Alors qu'après le coronavirus on se pensait prémunis pendant un bout de temps, surgit d'un coup un nouveau virus que l'on nomme La Violence. Ceux qui en sont atteints commettent des actes de violence ignobles, pouvant aller jusqu'à tuer. Alors que tout le monde tente d'échapper à la contamination, Chelsea y voit peut-être, pour sa part, un moyen de s'échapper, avec ses filles, de l'enfer qu'elles vivent quotidiennement. J'ai trouvé que c'était très malin de la part de l'autrice de parler d'un sujet aussi fort, mais aussi tellement rebattu ces derniers temps, celui des violences faites aux femmes, par le prisme choisi, soit un monde devenu totalement fou (mais est-on vraiment dans le dystopique ?). C'était ingénieux et pouvait donner lieu à beaucoup de possibilités et d'inventivités. Et c'est ce qu'elle a réussi à faire, de mon point de vue, même si l'ensemble, notamment la fin, reste malgré tout assez convenu. J'ai beaucoup apprécié l'évolution des personnages, notamment féminins, particulièrement celui de Patricia. Toutes ces femmes subissent, à leur niveau, des violences infligées par les hommes, que ces violences soient physiques, morales, psychologiques ou économiques. On peut dire que l'autrice n'épargne pas ses congénères masculins même si certains parviennent quand même à sortir correctement leur épingle du jeu. En bref, un roman sociétal plutôt noir, très noir, qui dénonce des faits et des vérités sous couvert de divertissement. On peut adorer, on peut aussi détester, je préfère prévenir. Pour ma part, ce fut une belle découverte malgré quelques longueurs.
leslivresdecass
• Il y a 2 mois
J’ai adoré ce livre (oui désolé, pas beaucoup de suspens). Alors deja la plume est super entrainante et addictive. Surtout, c’est la qualité de cette histoire et des personnages. Après le covid, une nouvelle maladie menace la population et s’appelle : la violence. Vous avez deja les bases de ce qui a été fait au covid, donc vous comprenez vite ici et surtout, vous etes accrochés. Toute l’histoire est vue par plusieurs personnages, surtout des femmes de la même famille. Au fil des chapitres, on s’attache à ces femmes, on comprend derrière les facades ce qu’elles vivent, ce qu’elles ont vécu. Il y a une vraie dynamique, un vrai tempo pendant tout le récit qui nous fait sentir dans un sentiment d’urgence. Mais surtout, ce que j’ai adoré, c’est le parallèle entre cette histoire et des questions beaucoup plus profondes (pauvre/riche, les inégalités face à des maladies, au vaccin, au gouvernement,…), et surtout le thème principal : la violence. On va parler de la maltraitance physique, émotionnelle, sexuelle,… des fois c’est dur, trash et cash mais cela sert ce récit pour lui donner encore plus de profondeur et de sérieux, pour choquer, sensibiliser les gens car il le faut! Derrière les apparences, derrière les portes, que se passe t il? Il faut oser en parler et ce livre le fait superbement avec une originalité terrible, beaucoup de réflexion pour un très très bon moment de qualité. Bravo!
clairesalander
• Il y a 4 mois
Premier roman de cette autrice que je lis, et ça ne sera pas le dernier ! Etant féministe j'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture qui fait réfléchir sur toute notre société patriarcale et capitaliste. Chelsea Martin vit dans une jolie maison en banlieue avec son mari David, qu'elle connaît depuis le lycée, et leurs deux filles Ella et Brooklin. Vu de l'extérieur, tout va bien, mais à l'intérieur, Chelsea se fait battre par David dès qu'elle fait quelque chose qui ne lui plaît pas. Ella va au lycée et a un petit copain qui, lui aussi, la force à faire des choses dont elle n'a pas envie. Et impossible de compter sur la grand mère, Patricia, riche mais égocentrique et mesquine. Une nouvelle pandémie s'installe : la "Violence". Elle se caractérise par des accès de rage envers d'autres personnes. Chelsea élabore un plan pour sortir de ce mariage malheureux... Impossible de lâcher ce roman, très prenant et addictif. J'ai suivi les aventures de la famille Martin avec un plaisir non dissimulé. Le patriarcat et la violence masculine se prennent un sacré coup de botte dans ce livre ! Le destin des hommes violents est ici grave mais mérité, c'est jouissif. Les ultra riches en prennent aussi pour leur grade. Car il faut savoir que le vaccin contre la Violence est très onéreux... Une plume maîtrisée, des héros très attachants : foncez !
LilyaRose
• Il y a 5 mois
Merci à NetGalley et aux éditions Sonatine pour cette lecture percutante. Délivrées de Delilah S. Dawson est un roman dystopique audacieux qui propose une réflexion troublante sur la violence, la vengeance et la lutte des femmes contre l'oppression. Dans un futur proche, un virus mystérieux se propage, conférant aux femmes une capacité étrange et terrifiante : la violence se déchaîne à travers elles, les libérant ainsi de leurs oppresseurs. Ce phénomène, surnommé "la Délivrance", permet à ces femmes de se venger de ceux qui les ont maltraitées, qu’il s’agisse de partenaires violents ou d’autres figures d’autorité. C'est une exploration de la colère et du désir de justice, un mélange complexe de rédemption et de violence brute. Le récit est à la fois dérangeant et, paradoxalement, jouissif par moments. Voir ces femmes se libérer de leurs bourreaux, prendre le contrôle de leur destin, suscite des émotions contrastées. La vengeance, bien que satisfaisante dans certains cas, soulève également des questions éthiques et morales. C’est là toute la force de ce roman : il nous confronte à notre propre perception de la justice et de la rétribution. Delilah S. Dawson écrit avec une grande maîtrise, en créant une atmosphère intense, où chaque émotion est palpable. L’écriture est fluide et immersive, et on se laisse emporter par l’histoire sans pouvoir s’arrêter. Je suis conquise par cette œuvre percutante et originale, qui offre une lecture à la fois fascinante et dérangeante. Délivrées est un roman qui ne laisse pas indifférent, un must pour ceux qui aiment les récits forts et audacieux.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782383990727
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 576
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- Dimensions
- 222 x 144 mm
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23,90 € Grand format 576 pages