La ballerine de Kiev : Le livre de Stéphanie Perez

Difficile de trouver les mots pour vous parler de ce roman. J'ai l'habitude de lire des livres historiques relatant la Première ou la Seconde Guerre Mondiale. Même si cela n'enlève rien à l'horreur vécue par ceux qui y étaient, on sait comment et quand cela s'est terminé. La guerre dont parle ici est toujours en cours, et c'est là toute la différence. Des civils, des volontaires, des militaires sont en ce moment même en train de se battre et cela rend tout de suite ces lignes bien plus réelles. Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour lire ces derniers jours et j'ai donc avancé dans le récit à la vitesse d'un escargot. Cela vaut peut-être mieux, car je pense que si j'avais été totalement prise et attachée aux personnages, j'aurai eu du mal à m'en remettre. Trop difficile, trop réel, trop proche. J'ai visualisé les scènes décrites, les familles décimées. Il y a ceux qui cherchent l'exil, ceux qui s'engagent pour leur patrie. Et il y a ceux qui luttent, comme Svitlana. Elle lutte avec ses armes: des chaussons de danse. La danse comme acte de résistance, l'art sous les bombes et les alertes. Un grand hommage aux victimes de ce conflit, à l'art comme moyen de continuer à vivre. Bravo à Stéphanie Perez pour ce roman plein d'humanité et d'espoir.

-Tout petit roman mais combien bouleversant. -C’est la réalité de la guerre pour des gens ordinaires. -C’est un plongeon dans l’âme des gens qui se découvrent et/ou se révèlent pleutres, traîtres, généreux, patriotes. -Cela nous questionne sur notre humanité.

Un roman qui décrit la guerre que vivent les Ukrainiens au quotidien. Une guerre vécue par des danseurs d'Opéra. L'abandon d'un seul coup de leur passion... pour ne connaître que l'horreur. J'ai écouté en audio ce récit suite à ses nombreux retours très positifs sur les réseaux sociaux. Ce roman est important mais il m'a manquée quelque chose dans l'écriture pour que je n'oublie jamais l'histoire de Dmytro et Svitlana.

il y a plus de 3 ans maintenant le conflit russo - ukrainien a pris un nouveau tournant : des nouvelles vies, des nouvelles terres, des destinées fauchées, des identités volées...Comme toute guerre les victimes sont nombreuses et les solutions semblent introuvables. L'autrice a fait le choix de nous faire vivre ce nouveau conflit sous le prisme de l'art et plus particulièrement le corps de ballet. . Un tomber de rideau sous des applaudissements, un lever sous les bombes. Des corps fins, élancés et harmonieux qui vont devenir decharnés à l'extérieur et meurtris à l'intérieur. Mais où sont donc ces chaussons roses et ces tutus à paillettes qui mettaient des étoiles dans les yeux des spectateurs ? Déchirés, noircis, rangés au fond du placard, comme une lumière éteinte à tout jamais. Le rationnement, les couvres-feux, les alertes rythment le quotidien de ses nouveaux soldats qui font des entrechats et des pas de deux sur un opéra de mines. Que reste il à tous ces hommes et femmes qui refusent l'envahissement, qui refusent la peur, la perte d'identité, la faim ?...L'Espoir, cette minuscule lueur du cœur qui va s'envoler pour étinceller à nouveau les habits de lumière du ballet. Cette lumière ne peut pas mourir, elle n'a pas le droit, le ballet de Kiev ne lui en donne pas l'occasion, car il la transmet à ceux qui en ont besoin, ceux qui souffrent, ceux qui meurent, ceux qui partent et ceux qui se battent. Qui sont ces guerriers de lumière aux instruments et tutus flamboyants qui ont pris les armes pour défendre la liberté ? . L'acte final n'est pas encore programmé mais une chose est certaine cette troupe dansera jusqu'à son dernier souffle car parmi toutes les hypothétiques fins, elle refuse l'oubli. Installez-vous Mesdames et Messieurs et écoutez leur message vibrant pour leur pays, leur histoire, leur identité, pour l'art tout simplement. . Bonne lecture.