La Chasse : Le livre de Bernard Minier, Hugues Martel

#x1face La chasse - Bernard Minier #x1face Commandant Servaz Tome 7 Résumé : Une nouvelle enquête de Martin Servaz sur les traces d'un justicier auto-revendiqué, qui s'est donné comme mission de pallier les lacunes d'une police et d'une justice trop imparfaites. Une nuit de pleine lune en Ariège. L'homme en voiture qui rentre chez lui n'a pas le temps d'éviter le cerf venant de surgir des bois. La terrible collision n'est pourtant pas le pire des chocs. La forme qui gît sur le bitume n'est pas un animal, mais un jeune homme portant une tête de cerf attachée par une fermeture Éclair sur la nuque. Appelé sur les lieux de l'étrange accident, le commandant Servaz est vite convaincu que la victime fuyait quelque chose... ou quelqu'un. Comme une bête traquée. Mais Martin Servaz ne peut imaginer la véritable nature de cette chasse, pas plus qu'il ne peut deviner les contours des sentiers de la peur sur lesquels cette enquête va le mener... Voilà un tome qui pourrait relancer le débat sur la Justice (si jamais il avait été refermé). La justice est-elle trop laxiste? Doit-on accepter que certains se fassent justice eux-mêmes pour pallier aux manquements de l'État? C'est tout le fond de cette histoire, où un groupe de justicier semble avoir décider de chasser eux-mêmes les coupables que la Justice a laissé libre. Et quand je dis chasser, je dis chasser pas dégager. J'ai aimé ce tome qui met en avant la fracture de plus en plus grande de l'incompréhension entre les citoyens, les forces de l'ordre et la Justice.

Avec La Chasse, Bernard Minier retrouve Martin Servaz dans un thriller sombre et nerveux qui flirte avec la chasse au sens le plus littéral. Tout commence au cœur d’une forêt pyrénéenne, une nuit où Servaz croise un jeune homme en fuite, hagard, couvert de sang, affirmant être pourchassé. Ce point de départ plonge l’enquêteur dans un enchaînement d’événements où chaque piste ressemble à un leurre et chaque visage peut cacher un prédateur. Servaz est fidèle à ce qui fait sa force : un mélange d’instinct, de lucidité et de blessures jamais refermées. Sa relation avec son équipe, entre confiance et tension, ajoute à l’épaisseur du récit. Minier lui oppose des figures troubles, certaines ouvertes, d’autres opaques, qui gravitent autour de cercles fermés où la violence se mêle à des rites inquiétants. L’intrigue navigue entre investigation policière classique et plongée dans un univers parallèle, presque clandestin, où la chasse devient un jeu macabre. Minier exploite le décor comme un personnage à part entière : la forêt, dense et silencieuse, n’est pas qu’un lieu — elle est une menace, un piège et un témoin. Le rythme est calibré : chapitres courts, alternance de tension pure et de moments plus réflexifs où Servaz prend la mesure du danger, pas seulement physique mais moral. On ressort de La Chasse avec le sentiment que Minier ne raconte pas qu’une poursuite, mais qu’il interroge aussi la frontière fragile entre traqueur et traqué. Un polar à la fois haletant et dérangeant, qui confirme que Minier sait faire monter la tension jusqu’au point de rupture.

Encore un livre dévoré…l’enquête du commandant Servaz est juste addictive. Entre des parties de chasse particulières, un Covid et ses conséquences, une police fragilisée de l’extérieur et de l’intérieur, des émeutes, des délinquants victimes et vice versa…sans oublier la nostalgie pour quelqu’uns d’un certain ordre militaire…tout est là pour apprécier la lecture…en tout cas ce fut le cas pour moi

Mon premier livre de Bernard minier et je n'ai pas été déçu de cette lecture. J'avais quelques appréhensions puisque je ne lis que du Franck thilliez en thriller et quand j'avais tenté le dragon rouge de Thomas Harris , j'avais été déçu de ma lecture ... Mais finalement, je suis assez contente de l'avoir sortie de ma pal. Je dois dire que le message que nous raconte Bernard est tellement authentique. Les personnes de couleurs sont toujours les premiers accusés dans une affaire alors qu'ils sont innocents, les enfants des quartiers défavorisés sont souvent abandonnés a leurs sorts, les policiers se font toujours lynchés quand ils interviennent dans certains endroits et la justice n'est pas vraiment une justice. Donc vous imaginez cas un moment, certaines personnes vont décider de prendre les choses en main et de faire leurs propres justices. Sauf que notre cher Servaz n'est pas d'accord et va démêler toute cette histoire. Et je dois dire qu'il a eu une bonne intuition. L'enquête avance doucement et comme lui, nous ne savons pas qui est derrière tout ça. Il va continuer à chercher jusqu'au bout au risque d'aller en face du danger mortelle. Mais il pourra toujours compter sur ses coéquipiers pour le suivre dans cette folie. Une très bonne lecture avec quelques longueurs sur certains chapitres qui n'auraient pas eu lieu d'être mais cela ne m'a pas empêché de le dévorer.