La Nuit des fous : Le livre de Anouk Shutterberg

Reçu grâce au Prix Nouvelle Voix du Polar, La nuit des fous est un polar noir qui frappe fort, aussi passionnant que profondément humain. Un roman qui nous confronte aux cicatrices d’une époque qu’on préfère parfois oublier. Tout commence par une macabre découverte Sur un chantier, des corps sont retrouvés enterrés. Ils appartiennent à cinq adolescentes, internées ensemble dans les années 70 dans un hôpital psychiatrique. À l’époque, elles avaient fugué sans laisser de trace. Quarante-sept ans plus tard, la vérité remonte enfin à la surface… Une enquête s’ouvre, entre silences gênés, secrets enfouis et mémoire défaillante. Un roman qui fait écho à mon quotidien d’infirmière en psychiatrie, ce livre m’a bouleversée. En tant que professionnelle, j’ai été marquée par la manière fine et respectueuse avec laquelle Anouk Shutterberg décrit la psychiatrie des années 70, les traitements durs, les internements parfois abusifs, le manque d’écoute, de moyens, d’humanité. Le roman ne juge pas, mais il éclaire, avec justesse et sobriété. La nuit des fous est le troisième tome d’une série mettant en scène le commissaire Jourdain et l’inspecteur Bunevial, après "Jeu de peaux" et "Bestial". Mais pas d’inquiétude, l’autrice construit chaque enquête de manière autonome. Ce roman peut donc parfaitement se lire indépendamment, sans avoir lu les deux précédents. Une belle occasion de découvrir cet excellent duo, tout en savourant une intrigue complète et aboutie. Une enquête brillamment construite Le rythme est maîtrisé, les pistes multiples, et chaque nouveau chapitre apporte son lot de révélations. L’écriture est précise, tendue, sans artifice. On sent que l’autrice a travaillé ses sources, qu’elle connaît son sujet. C’est une lecture immersive, dense, qui respecte l’intelligence du lecteur. La dernière partie du roman est tout simplement brillante. Subtile, bouleversante, inoubliable. Tout s’emboîte, tout explose, et on referme le livre à la fois secouée et admirative. Ce genre de fin qui donne envie de tout relire depuis le début, avec un autre regard. La nuit des fous n’est pas un polar de plus. C’est un roman nécessaire. Il parle de celles qu’on a oubliées, de vérités qu’on préfère taire, et il le fait avec une rare intelligence.

J’ai profondément adorée ce thriller..les personnages sont très bien construit, attachants..l’histoire est additive, je l’ai lu en 2 jours ( il fallait que je dorme un peu:) ) Ces musiques qu’elle propose ajoute un plus, chapitre 53, Se pardonner, avec la musique..j’ai réellement pleuré..c’était extrêmement fort. L’écriture est très fluide, une façon de décrire surprenante au départ, qui se révèle additive et nous fait voir un peu comme si on visionnait un film, j’ai réellement aimé cette expérience. Je ne connaissais pas cette auteure, je vais me pencher sur ses autres livres. L’histoire est prenante, humaine, sensible et forte, froide, glaciale. Attention spolier... Heureuse que le commandant Jourdain, Élise et Louis s’en sortent...j’ai beaucoup été touchée par la force et l’humanité de ces 2 personnages, (Louis étant un bébé), j’ai eu peur avec eux, me suis battue avec eux, souffert avec eux...Un grand merci à Anouk Shutterberg pour ce livre.

Autrice que je ne connaissais pas du tout j ai acheté ce livre complètement au hasard dans une librairie et j ai eu raison ! Deux affaires qui n ont a priori aucun rapport mais qui évidemment vont se regrouper à un moment dans ce rilan. C est glaçant et machiavélique ! Ca aurait pu être un coup de cœur mais malheureusement le capitaine Jourdain, qui mène l enquête, apparaît dans deux romans précédents que je n avais pas lus et j ai donc eu un peu de mal avec ce personnage à qui il est arrivé apparemment des choses horribles précédemment, et j ai eu du mal à comprendre

Élise, jeune trentenaire, découvre à la mort de son père qu'elle a une tante qu'elle ne connaît pas. Elle décide de faire appel à un détective privé pour la retrouver et renouer des liens familiaux. Les retrouvailles, très joyeuses au départ, vont tourner au drame. En parallèle, dans le Jura, cinq squelettes sont découverts sur un chantier, façonnés au fil de fer avant leur rigidité cadavérique, comme pour délivrer un message. La police est loin d'imaginer la folie dans laquelle elle a mis les pieds.. C'est un thriller addictif qui m'a bien tenue en haleine, surtout avec l'intrigue liée à Élise et sa tante, que j'ai adorée. On ne s'ennuie pas une seconde, la folie est omniprésente. Une scène m'a profondément marquée. Je pense que je m'en souviendrai longtemps. C'est vraiment une histoire bien ficelée même si le pourquoi du comment m'a semblé un peu tiré par les cheveux....