La Parade des imbéciles : Le livre de Davis GRUBB

1935, Virginie-Occidentale. Après avoir passé quarante-sept ans derrière les barreaux, Mattie Appleyard franchit les portes de la prison de Glory en homme libre. À ses côtés, deux autres ex-prisonniers, le doux rêveur Billy Lee Cottrill et le jeune orphelin Johnny Jesus. Dans la poche de Mattie, un joli chèque à encaisser, des indemnités de l'État qui vont permettre aux trois compères de réaliser leurs rêves. Mais une ombre de mauvais augure plane sur eux, celle du terrifiant Doc Council. Gardien de prison, ce dernier est prêt à tout pour éliminer ces "mauvaises graines" et mettre la main sur leur argent. Et tout le monde sait que Doc Council n'a aucune limite... L'auteur de l'excellent "La nuit du chasseur" signe un redoutable thriller, il nous propose une autre inoubliable figure du mal, celle de Doc Council, personnage d'autant plus effrayant qu'il est cette fois du côté de la loi... Une intrigue qui relate les heures sombres de la Grande Dépression dans la Virginie occidentale, fief du mouvement ouvrier américain où faim et misère explosent, où, dans les années 30, les banquiers et les puissants bien-pensants, formant "la parade des imbéciles", n’ayant aucun scrupule à tuer pour de l’argent... Une plume alerte et mordante, un récit sous haute tension, riche de dialogues percutants, qui dénonce avec ardeur l’hypocrisie, la vénalité, la violence débridée des élites. Un excellent roman noir. A lire absolument.

On a là un roman qui démarre sur les chapeaux de roues mais qui s’enlise en cours de route. Alors non, ça n’est pas si dramatique, mais très frustrant. Davis Grubb sait écrire, ce qui fait de ce livre une bonne lecture très appréciable en l’état, mais inégale. "La Parades des imbéciles" avait le potentiel pour être un grand roman mais s’avère, au final, surtout un bon divertissement.

Une découverte venue tardivement chez nous, on ne sait pas pourquoi après "La nuit du chasseur" tout de même ! On va faire un bond en Virginie Occidentale au temps de la Grande Dépression, avec 3 drôles de copains qui sortent de prison, le plus vieux y a passé 47 ans. Mais cette sortie est exceptionnelle car le viel homme a reçu un chèque, un très, très gros chèque, résultat de son travail derrière les barreaux. L’homme a acquis une sorte de sagesse et un calme à toute épreuve. Il s’est fait une sorte de famille et des projets avec un jeune orphelin naïf et un doux rêveur. Leurs aventures vont nous rappeler le fameux" des souris et des hommes"de Steinbeck avec un côté Pieds Nickelés. A leurs trousses sont lancés toutes sortes de requins , le pire, le chef des gardiens de prison qui les connaît bien, le banquier de la ville, leurs hommes de main, les cheminots, les voyageurs du wagon... Il va y avoir des coups de fusil, de la dynamite, des poursuites en train, en bateaux, en voiture et plein de rencontres.La critique sociale ne sera pas absente et l’on aura des moments d’intenses émotions. C'est comme un western, mais lent, car Grubb prend son temps pour camper ses personnages avec une verve, un vocabulaire recherché, des détails inattendus qui ravissent le lecteur, des trouvailles incroyablement utilisées. C’est à savourer et j’attends avec impatience de trouver le film qui a été tourné à partir du livre.