La Servante écarlate - Le Roman graphique : Le livre de Margaret Atwood, Renée Nault
Dans la république de Galaad, les femmes n'ont plus aucun droit. Vêtue de rouge, Defred est une " Servante écarlate " à qui l'on a ôté jusqu'à son nom. Réduite au rang d'esclave sexuelle, elle a été affectée à la famille du Commandant et de son épouse et, conformément aux normes de l'ordre social nouveau, met son corps à leur service. Car à une époque où les naissances diminuent, Defred et les autres Servantes n'ont de valeur que si elles sont fertiles. Sinon...
Dans une description d'une force peu commune, Defred se remémore le monde d'avant, quand elle était une femme indépendante, jouissant d'un emploi, d'une famille et d'un nom à elle. Aujourd'hui, ses souvenirs et sa volonté de survivre sont de véritables actes de rébellion.
De (auteur) : Margaret Atwood
Illustré par : Renée Nault
Adapté par : Renée Nault
Traduit par : Michèle Albaret-Maatsch
Expérience de lecture
Avis Babelio
somewhereanywherefaraway
• Il y a 1 semaine
« Avons-nous encore besoin du féminisme en 2025 ? » Oui. La réponse est oui. Oui car un livre écrit quarante ans plus tôt ne devrait pas être toujours d’actualité. Oui car, dans la servante écarlate, les femmes ne sont plus enseignées à lire ou écrire, et leurs « cours » ne sont qu’une répétition incessante de mensonges accusateurs. Dans la vraie vie, en Afghanistan, les femmes n’ont plus accès à l’éducation et même lire à haute voix en public leur est interdit. Oui car, dans la servante écarlate, le droit à l’avortement n’en est plus un, c’est devenu un délit. Condamnable même si la grossesse n’était pas voulue. Condamnable même si la grossesse est le résultat d’un viol. Dans la vraie vie, l’avortement est encore strictement interdit dans 24 pays et, dans 41 pays, il est autorisé seulement pour sauver la vie de la mère, sans tenir compte des causes de la grossesse (viol, inceste, etc...). Oui car, dans la servante écarlate, les femmes n’ont plus le droit de travailler et d’avoir un compte bancaire à leur nom. Dans la vraie vie, les femmes ne peuvent pas travailler sans l’accord de leur mari dans 18 pays et, dans 79 pays, certains métiers leur sont interdits. En 2018, dans les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord, seules 35 % des femmes possèdent un compte bancaire qui leur est propre. Mais tout cela n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan des règles qui leur sont imposées. En voici quelques autres : En Israël, une femme ne peut pas divorcer sans l’autorisation de son mari. Aux Etats-Unis, dans certains états, un homme a le droit de taper sa femme une fois par mois. Au Qatar, une femme de moins de 30 ans n’est pas autorisée à séjourner à l’hôtel ou à voyager sans autorisation. En Arabie Saoudite, les femmes ont interdiction de conduire, etc... Donc oui, le féminisme est toujours nécessaire en 2025. Je n’ai pas lu le roman mais la bande dessinée retranscrit bien à elle seule la situation glaçante (et assez ressemblante à certaines de la vie courante) dans laquelle les femmes se trouvent. C’est une œuvre troublante mais remarquable dans la précision des idées transmises. Un roman (graphique ou pas) à découvrir de toute urgence !
thebookinstant
• Il y a 3 mois
Alors que j’avais adoré la série télé, sans avoir jamais lu les romans originaux, j’ai décidé de me lancer dans le roman graphique, et je suis tombée sous le charme de cette autre manière de conter la même histoire. Les illustrations sont tellement captivantes, notamment par leurs couleurs dont l’intensité est parfaitement calculée selon le sujet et le moment. Les traits fins correspondent à l’ambiance du roman et sont en contraste parfait avec ces couleurs dosées avec beaucoup de sens. *chef’s kiss* Pour parler de l’histoire, c’est clairement révoltant et impensable à l’heure d’aujourd’hui, mais un régime totalitaire faisant déjà peur, j’avoue qu’un régime totalitaire d’une religion (quelle qu’elle soit) me fait d’autant plus trembler. Ce roman graphique illustre la dystopie originale (1985) de Margaret Atwood à la perfection et on comprend aussi que la série télévisée est en accord avec le graphique aussi, donc c’est un plaisir! J’ai passé un très bon moment de lecture, bien que terrifiant si on se projette dans ce contexte. J’ai tout fait à l’envers, mais peut-être que je me lancerai un jour dans la lecture des romans.
chloedurden
• Il y a 4 mois
“Je crois en la résistance de la même façon que je crois qu’il ne peut y avoir de lumière sans ombre.” La Servante écarlate, Margaret Atwood. S’il est une dystopie qui me glace le sang, je crois que c’est celle-ci. ”Ça n’arrivera jamais, nous ne ferons jamais ça”, assuraient certaines critiques américaines à la sortie de La Servante écarlate en 1985. D’autres demandaient “Combien de temps nous reste-t-il ?”. Il faut dire que quand Margaret Atwood commence l’écriture de sa fiction spéculative, à Berlin-Ouest en 1984, elle se donne comme consigne de ne rien inventer. Elle fouille dans les recoins du passé et du présent et y déniche les bases pour créer la République de Gilead, qui, soyons clairs, a tout du régime totalitaire théocratique. Lorsqu’on lit le livre avec ce prisme, ça change la donne. Dans cette société, les femmes sont privées de leurs droits. On les contraint à obéir, à se soumettre, à accepter l’inacceptable. Les femmes fertiles sont enlevées et conditionnées à devenir des Servantes, utérus sur pattes, prêtes à donner des enfants aux familles de dirigeants. Defred est l’une d’elle, Servante dépouillée de son identité. Le roman est raconté comme un témoignage par lequel elle nous livre ses pensées. Le travail d’Atwood rend l’histoire vraiment crédible (et d’autant plus effrayante). La plume est à la fois poétique et franche. Une histoire prenante, pas toujours facile à lire, mais que je trouve importante. J’ai lu la Servante écarlate en audio, broché et roman graphique. Si j’ai personnellement trouvé le format audio compliqué à suivre à cause des sauts entre les époques, le format graphique particulièrement adapté. Les dessins sont doux et contrastes avec la violence du sujet. La Servante écarlate et Les Testaments traitent notamment de violences en général et abus s*xuels. Certains passages peuvent être difficiles à lire. Et n’oubliez pas : Nolite te bastardes carborundorum!
inesperluette
• Il y a 4 mois
Le roman de Margaret Atwood avait laissé en moi un souvenir profond et intense. J'étais donc ravie de découvrir cette adaptation qui se révèle très fidèle. Je dois avouer qu'au début de ma lecture, je trouvais plaisant de me remémorer l'histoire, mais je n'avais pas l'impression que cela m'apportait tellement plus. Mais au fil des pages, je me suis trouvée à nouveau captivée par ce récit glaçant. Le style graphique est superbe, avec un choix de couleur qui s'adapte aux différentes scènes. On notera cependant qu'il est parfois difficile de différencier les servantes, mais je pense que c'est volontaire. Je recommande à ceux qui veulent découvrir ou redécouvrir cette fascinante dystopie.
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- BD & Humour , Bande Dessinée
-
- EAN
- 9782221259689
-
- Collection ou Série
-
- Format
- Livre numérique
-
- DRM
- Filigrame numérique
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
16,99 € Numérique 242 pages